[Terminé] Heu... Qu'est-ce que je fais là moi ? [libre]

Garmyr regarda Sorga, puis Beldura, puis Sorga, puis re-Beldura.

- Ouais j’avoue que je m'étais bien amusé moi.

Garmyr regarda Beldura.

- Le casse tête... C'est une histoire que je n'ai pas à raconter.

Garmyr respectais la vie privée de son amis. Si il avait envie d'en parler, il le ferait. Garmyr ne savait pas vraiment quoi faire là, il était content de retrouver Sorga et de rencontrer Beldura mais là, il devait à l'origine prendre un bateau, et il se trouvait coincé au palais entre ce qu'il voulait faire ce qu'il devait faire.

Après une infime hésitation, Sorga sortit le casse-tête en question.
Les nombreux morceaux de bois aux formes géométriques improbables dans les mains, il vint le montrer à la Reine, tout en choisissant soigneusement ses mots pour expliquer :

- Je l'ai démonté par accident, et j'ai promis de le refaire avant de pouvoir le rendre à son propriétaire. Je m'y emploie dès que j'ai le temps... mais à chaque fois il reste au moins quatre pièces qui ne tiennent nul part.

Il sourit, encore une fois inconscient semblait-il du changement qui se faisait entendre.
Revenant soudain à des considérations plus... domestiques, il plissa un peu les yeux et son regard passa de Garmyr à la Reine :

- Si vous voulez, Dame Beldura, nous pouvons vous laisser finir votre nuit. Si Garmyr a besoin de se rendre au port, je peux lui servir de guide et vous apporter votre petit-déjeuner une fois ceci fait...

Beldura regarda le casse tête d sorga, ses sourcils fins froncés. Il semblait complexe, mais pas infaisable. S’il le lui laissait elle … Elle regarda son domestique. Il … conjuguait ? Il parlait … normalement ? Que … Que se passait-il soudain ? Ses yeux de feu s’écarquillèrent un peu. Etait-ce quelqu’un d’autre ? Ou bien changeait-il ? Elle cligna plusieurs fois des yeux, ses longs cils ondulant sous le mouvement [ça meuble, ça meuble x)]. Elle jeta un regard vers Garmyr, pour voir comment il réagissait.
Elle déglutit.
C’est alors que son domestique lui proposa de la laisser finir sa nuit. Elle sourit.

- Non, Sorga, merci, mas je crois que ma nuit est bien finie. Je risque d‘avoir du mal à me rendormir après cela. Si vous voulez bien de moi, je vous accompagne aussi.

Elle leva le bras, montrant le casse-tête.

- Sinon, je peux rester là, et tenter de résoudre ceci. Je pense pouvoir y arriver.

Elle sourit.

Garmyr les écoutais sans vraiment les écouter, il avait un coup de pompe.

- Ouais le port oui. Moi je ne suis pas contre le fait que Beldura vienne. De toutes façon Sorga est là elle sera en sécurités.

Garmyr adressa un clin d’œil à Sorga avec un sourire joueur. Le pire, c'est qu'il le pensait vraiment. Il ne se souvenait pas ans la bataille que Sorga l'avait laissé vider la zone seul.

- Bon bin heuu... Je vous suis.

Garmyr avait son éternel sourire gêné.

De nouveau, Sorga sembla hésiter.

- Navré Dame Beldura mais, même si je suis sûr que vous pourriez résoudre ce casse-tête, j'ai promis de m'en occuper moi-même. Ce ne serait pas bien si je le rendais fini par quelqu'un d'autre. Merci quand même.

L'homme-lézard sourit à son tour.
Il était patient : il arriverait bien à trouver la solution pour compléter l'objet, une fois qu'il aurait épuisé toutes les autres possibilités. Et puis il aimait bien travailler dessus, ça l'apaisait, presque autant qu'un bon bain de soleil, tout en lui laissant une agréable impression de légèreté dans le crâne...
Sensation qu'il avait toujours d'ailleurs. Bizarre...

La proposition de la Reine de venir avec eux jusqu'au port coupa net son flot de pensées.
Dans l'idée, il était plus que d'accord, seulement les gardes, l'intendant, le chambellan ou tout autre conseiller royal serait sûrement d'un tout autre avis, et exigerait l'envoi d'une escorte nombreuse, bruyante et surtout armée.
Et comme les questions de sécurité étaient de celles que la Reine elle-même pouvait difficilement contrer - bien qu'elle aurait sans doute obtenu de bons résultats si elle avait tenté de s'affirmer - étant donné que l'assassinat de la Reine précédente était encore présent dans tous les esprits.
Du coup, il ne restait qu'une solution...

- Bien sûr que vous pouvez venir avec nous, Dame Beldura ! Par contre, ce ne serait peut-être pas une bonne idée de le dire à tout le monde, à moins que vous ayez envie que le simple raccompagnement de Garmyr jusqu'au port ne se transforme en parade militaire et voyage diplomatique. Hmmm...

L'homme-lézard se gratta le menton du bout des griffes, cherchant une idée pour faire sortir la Reine du palais sans trop se faire remarquer...

Belle les regarda en souriant. En effet, partir en prévenant revenait à se faire escorter, ce qui n’était pas des plus malins. En même temps, s’ils étaient attaqués, cela les protègerait. Elle aurait si peur … Elle décéda de ne pas y penser, se leva, et alla à son armoire. Elle en sortit un pantalon, un débardeur, une veste, des chaussures plates. Elle leur sourit.

- Je pense que vêtue comme cela, les yeux fermés, ni maquillée, ni coiffée, on risque d’avoir plus de mal à voir en moi Beldura Glow, la reine de Minos, non ?

Elle leur sourit encore.

[Ceci s'appelle une réponse ... courte ]

Garmyr ne comprenait que la moitiés de ce qui se passait. Étant la reine, elle était censée donner les ordres non? Bref. Garmyr pensait que pour la faire sortir il pouvait aussi assommer les gardes, mais aec le surnombre il finirait par tomber. Donc mauvaise idée.

- Boarf, moi j'vous suis.

Il esquissa un sourire et se tourna vers la fenêtre pour que Beldura puisse se changer.

[Non ça c'est court.]

La Reine allait se changer, et Garmyr pensait que se retourner suffirait ? Pas tant que lui vivrait !
L'homme-lézard se dirigea à grand pas vers son ami, l'attrapa par le col et commença à le tirer vers la sortie.

- Justement, c'est le moment de me suivre. Dame Beldura, nous vous laissons vous changer tranquillement. On se retrouve dans vingt minutes au salon printanier de l'aile ouest ?

[Vous avez dit court ? ^^]

Alors que Garmyr se tournait, manifestement pour la laisser se changer, Beldura eut l’impression de voir Sorga blanchir, avant qu’il ne marche à grands pas vers Garmyr, ne l’attrape par le col et ne le tire vers la sortie. Il dit au métamorphe qu’il était maintenant temps de le suivre, et donna rendez-vous à la jeune reine vingt minutes plus tard, au salon printanier ouest, le plus calme, et surtout, proche d’une sortie.

- D’accord. Merci Sorga.

Elle lui sourit, et attendit qu’ils soient sortis, et que la porte soit fermée pour enlever sa chemise de nuit luxueuse, la poser sur le lit, la plier et la ranger, puis enfiler son « costume ». Une fois qu’elle fut prête, elle se regarda dans le miroir face à elle et ne se reconnut pas dans l’instant. Elle était tellement habituée maintenant à ne se voir que sous son apparence de monarque que se voir si naturelle, si différente l’étonnait. Elle ne se sourit pas cependant, et mit un traversin dans son lit, qu’elle recouvrit de la couette avant de refermer les rideaux. Puis elle sortit discrètement de la chambre, croisant les doigts pour ne trouver personne dans les couloirs.
Il faut croire que c’était son jour de chance. Les serviteurs divers et variés devaient tous être occupés ailleurs, car elle ne vit personne dans l’aile principale. Evidemment, les autres pièces du château regorgeaient déjà d’activité, mais on ne prêta pas attention à elle. Elle fit donc presque en avance au salon printanier de l’aile Ouest.

Sorga tirait Garmyr, il c'était laissé faire, il avait les yeux fermés, souriait bêtement et faisait des signes de mains à Bel. [:3] Sorga l'avait lâché et l'avait guidé à travers les divers couloir du château. Une fois dans le hall machin chouette, Garmyr regardait le vide il attendait la reine.

- Alors Sorga, comment t'es devenu serviteur ici ?

Le temps que Sorga lui explique la rein arriva dans le hall, Garmyr la salua d'un signe de la mains, certes indigne pour une reine, mas Garmyr ne s'inclinait devant personne.

- Beldura, ton costume est réussit, mais mon odorat ne me trompe jamais.

I lui tira la langue et commença à marcher dans une direction aléatoire.

- Ce faire plusieurs mois déjà Sorga être serviteur Dame Beldura. Depuis elle être Reine. Elle venir gracier Sorga qui devenir glaçon dans cachot palais et...

Sorga s'interrompit, pour plusieurs raisons : la Reine venait d'entrer dans le salon, et il venait de se rappeler qu'il avait le pendentif que Garmyr lui avait demandé de faire dans sa chambre personnelle, à l'autre bout du palais.
Tant que le métamorphe était là, il pouvait profiter de l'occasion pour lui donner l'objet.
Il se tourna vers Beldura et Garmyr avec un sourire contrit.

- Ce être vrai. Sorga savoir pas être bonne idée, mais penser si fauves venir et voir Dame Beldura dans tenue, elles faire syncopes ! Sorga surpris voir Dame Beldura habiller simplement : jamais voir avant.
Sorga désolé, mais oublier quelque chose important dans chambre. Vous pouvoir partir devant, Sorga vous rattraper.

L'homme-lézard s'inclina, se dirigea vers la porte et, une fois dans le couloir, accéléra le pas jusqu'à courir.
Ce n'était pas vraiment dans un besoin d'urgence qu'il courait : c'était plus par envie, pour faire un peu d'exercice.
Comme il le faisait assez souvent, les rares personnes qu'il croisa ne semblèrent pas s'alarmer.
Vue la vitesse à laquelle il se déplaçait dans le palais - ne s'embarrassant pas des escaliers pour changer d'étage - il serait sûrement de retour aux côtés de la Reine et Garmyr avant que ceux-ci n'aient franchi les portes du château...

Garmyr se laissait guider par la jeune reine sans trop se poser de questions. Il avançaient lentement pour attendre Sorga. Aucun des deux ne parlaient, Garmyr s'attendait à ce que Beldura soit très silencieuse. Il décida de briser la glace.

- Ça fais longtemps que t'es pas sortie ?

Garmyr avait un air curieux tout de même, c'était pas commun de rencontrer une personne qui était "LA" personne la plus importante. Contrairement à Deus qui agit comme un enfant pourri-gâté, Beldura était discrète et phobique. C'était ma foi plutôt amusant.

Comme une femme noble hésitant devant plusieurs robes avant un bal, Sorga hésitait dans la petite chambre qui lui était assignée dans l'aile des domestiques.
Armure ? Pas armure ? Lance ? Pas lance ?
Mettre sa tenue "guerrière" pourrait garantir à la Reine une protection absolue contre toute tentative d'embêtement dans le quartier du port, qui était peut-être le quartier le plus dangereux de la capitale.
Selon la moyenne Minosienne évidemment...
Somme toute, Garmyr et sa tête d'homme-lézard à lui suffiraient.

Par contre, son sac était obligatoire, en cas d'urgence...
Il récupéra le collier terminé pour Garmyr. De style assez tribal, il avait utilisé presque toutes les plumes du perroquet. Le bec se trouvait au milieu du pendentif, qui formait un cercle presque parfait de plumes collées et tournées sur elles-mêmes. Les couleurs se mélangeaient sans réelles logique apparente, Sorga y avait été à l'instinct. Les plumes restantes décoraient la lanière de cuir qui servaient de collier.
L'homme-lézard était plutôt ravi du résultat, et espérait que Garmyr apprécierait également.

Le rangeant dans son sac, Sorga fit demi-tour et repartit dans les couloirs du palais.
Si la Reine voulait sortir du palais discrètement, elle irait sûrement dans cette direction... peut-être ?

[Bon, ça, c'est fait. Je vous laisse choisir du moment où Sorga rejoindra Garmyr et Belle, dès que vous en aurez assez d'être en duo ^^]

Beldura n'était plus sortie seule... Encore une noton abstraite pour Garmyr.

- Bin tu sors pas seule, Sorga et moi seront là.

Garmyr regarda les accès à la salle, il y avait trois passage, celui dont ils venaient d'arriver et deux autres. En temps normal, si Garmyr aurait été seul, il y aurait été au hasard... Fort heureusement, Beldura se trouvait avec lui. Garmyr se retourna vers elle et dit.

- Heumm, on vas par où ?

Garmyr avait un léger sourire gêné qui se retrouvait décidément très souvent figé sur le visage.

Sorga avançait d'un pas rapide, dans le sens inverse, au milieu du couloir qui se trouvait juste au-dessus de celui traversé par Garmyr et la Reine.
L'homme-lézard avait les yeux fixés sur le collier de plumes tout en marchant, vérifiant si la colle avait bien tenu partout.

- Qu'est-ce que tu manigances dans le coin, l'écailleux ?

Sorga s'arrêta et releva la tête. Ses yeux se plissèrent malgré lui.

- Milosh...

Le domestique travaillant aux cuisines, métamorphe mangouste, semblait concentrer en lui toute la jalousie que lui portaient les autres serviteurs.
D'ordinaire, il s'en tenait aux moqueries et provocations gratuites - choses que Sorga ignorait la plupart du temps - mais, en découvrant les deux costauds à l'air patibulaire derrière Milosh, l'homme-lézard eut la sensation que ce dernier cherchait à passer à la vitesse supérieure.
Entendant du bruit, il jeta un œil derrière lui : deux autres "gorilles" lui barraient la route.

- Tu parades comme un coq auprès de la Reine, l'écailleux. Tu ne mérites pas ce poste. Elle mérite bien mieux qu'un monstre comme toi ! Si on t'arrange un peu le portrait, peut-être bien qu'elle verra ton vrai visage !

Les yeux de Milosh étaient ceux d'un animal, sa bouche s'ouvrait sur les crocs fins et pointus du prédateur qu'il était en tant que métamorphe.
La mangouste était une chasseuse de lézard.
Sorga n'était pas surpris.
Pourtant, il renvoya à Milosh un regard froid.

Il devait rejoindre la Reine et Garmyr mais, pour le moment, il ne pouvait que protéger ses écailles.
A un contre un, il aurait sans doute pu l'emporter contre Milosh.
A un contre cinq, il allait devoir ruser.
L'homme-lézard porta une main à sa sacoche au moment où ses adversaires se précipitèrent sur lui...

Garmyr avançait tou droit avec une allure tranquille quand ses sens animaux lui firent comprendre qu'il se passait quelque chose. Il semblait que quelque chose faisait du bruit au dessus. Il se retourna vers Belle, puis vers la fenêtre, il se tenait devant la fenêtre fermée cherchant dans son esprit ce qu'il se passait.

Sorga esquiva un coup qui aurait pu lui retourner la mâchoire, encaissa un autre qui le fit siffler de colère, plongea en avant entre ses adversaires, au ras du sol, attrapant une jambe au passage...
Avec tout ça, il n'avait pas le temps de chercher dans son sac ce qui pourrait grandement l'aider.
Son cœur battait vite, l'adrénaline exacerbait ses sens mais, malgré la rage qui commençait à monter, l'homme-lézard devait garder la tête froide : s'il se faisait immobiliser, il était foutu ; s'il tombait, il était foutu ; si la colère faisait remonter ses instincts et qu'il massacrait un de ses assaillants, il serait foutu aussi.

Des bras se tendirent vers lui pour l'enserrer.
Toujours au ras du sol, Sorga se détendit d'un coup pour bondir par-dessus son agresseur, lui gratifiant le crâne d'un coup de genou bien senti avant de sauter le plus loin possible de ses agresseurs.
Pendant un instant, l'homme-lézard envisagea de fuir. Ça aurait été facile ; personne ne le battait en vitesse de course dans le palais. Il pouvait les laisser sur place après seulement deux tournants...
Mais après ? La question le fit s'arrêter. Il passerait pour un lâche, et Milosh continuerait à le harceler de plus belle s'il ne luttait pas maintenant. De plus, s'il ne pouvait pas se défendre, comment pourrait-il se prétendre garde du corps de la Reine ?



Au moment où il allait se retourner pour faire face à ses adversaires, Sorga sentit et entendit quelqu'un derrière lui.
Soudain, il eut un flash : il revit très clairement le combat entre son frère Zyrwatil et Garmyr, surtout le mouvement de son frère mort-vivant avec...
Comme un fouet, la queue de Sorga se balança de droite à gauche, cueillant en plein visage Milosh qui venait d'essayer de lui sauter dessus. Le métamorphe fut projeté sur le côté et s'écroula en maudissant l'homme-lézard.
Sorga avait un peu de mal à comprendre ce qu'il venait de faire mais, en voyant les quatre gorilles lui courir dessus en même temps, il passa outre ses questions intérieures, mit une main dans son sac et trouva finalement ce qu'il cherchait.

Il prit une demi-seconde pour respirer à fond, et fracassa au sol une fiole de verre.
Il y eut une petite explosion et, dans un sifflement aigu, un véritable nuage dense de fumée blanche et piquante envahit le couloir. Ses assaillants toussèrent, crièrent et jurèrent, mais dans la purée de pois qui leur agressait la gorge et les yeux, ils étaient rendus impuissants.
En apnée et ses secondes paupières protégeant ses yeux, l'homme-lézard passa à l'attaque, frappant ici une tempe, là une nuque. Il frappait pour assommer, se dépêchant car la fumée se dissipait déjà.

Enfin, le gaz fumigène disparut.
Les quatre gorilles qui avaient accompagné Milosh dans son agression étaient au sol, inconscients ou gémissants.
Sorga regarda autour de lui : où était passé le métamor...
Un poing lancé à pleine vitesse s'écrasa sur le côté de son visage. Sous le choc, Sorga fut projeté contre le mur. Sonné, il s'y adossa avant de jeter un oeil sur le Milosh hurlant qui venait de le frapper.
Le métamorphe était haletant, une marque violacée lui mangeait la moitié du visage là où sa queue l'avait frappé, et ses yeux rougis par la fumigène le fixaient avec hargne.

- Je vais te tuer l'écailleux !

Crachant ces mots, il se baissa et sortit une dague de sa botte avant de s'avancer vers l'homme-lézard, la lame pointée vers lui.
Sorga réfléchit à toute vitesse : il était sérieux là ? Par jalousie, il était prêt à le planter, comme ça ?
Il ne tenait pas vraiment à attendre passivement d'avoir la réponse...
Cherchant de nouveau dans son sac, il se campa sur ses jambes malgré le fait qu'il voyait toujours trente six chandelles.
Les yeux rivés sur la main de l'homme-lézard qui se trouvait dans le sac - et sentant sûrement qu'il préparait un autre tour comme avec les fumigènes - Milosh se précipita en avant...
De son autre main, Sorga attrapa le rideau de la fenêtre la plus proche et le lança en direction du métamorphe. C'étaient des rideaux de tissu épais, rouge sombres, superbes et lourds. La dague s'enfonça dans le tissu, se bloqua et, en cherchant à se dégager, Milosh ne parvint qu'à s'empêtrer plus encore.

Laissant tomber l'idée de se mesurer au métamorphe armé et suffisamment remonté pour chercher à le tuer, Sorga se précipita vers la fenêtre, l'ouvrit et sauta.
Il se laissa glisser le long de la façade décorée du palais, réalisant plus une chute contrôlée qu'une véritable descente d'escalade, arriva face à une fenêtre entrouverte à l'étage inférieur...
Un coup de pied et un saut plus tard, il était dans un couloir semblable à celui qu'il venait de quitter. Il prit un instant pour reprendre son souffle et réajuster sa tenue, avant de regarder à gauche et à droit...
Il se figea devant la Reine et Garmyr.

Venant du plafond et de la fenêtre ouverte, on entendit un cri de rage et de frustration.

Garmyr pencha la tête sur le coté en voyant Sorga arriver par la fenêtre comme si de rien était. Toutes personnes censées et normales aurait commencé par lui demander si il allait bien, mais Garmyr savait que si Sorga avait eu à se battre, il l'aurait fait avec intelligence et agilités, ce qui sur bien des terrains, te donne un avantage certain.

- Alors ? Tu l'es a tous assommés hein ?

Garmyr avait tout suivit de ce qui se passait l'étage d'au dessus au bruits de pas, cependant, il avait reconnu un claquement retentissant qui lui rappela une douleur physique.

- J'vois que mon combat avec Zyrwatil t'aura laissé de bonnes idées hein, je plains le pauvre bougre qui a pris ta queu en pleine figure. Tchiiik, bwaaah. C'était amusant à entendre.

Garmyr était fier de la prouesse de son amis mais il se demandait ce qui c'était passé.

- J'ai put suivre quelques bribes du combat, au bruit de pas, il devait être au moin six, ou alors ils étaient tout très gros. Mais qu'est-ce qui c'est passé concrètement?

Garmyr observait son amis avec un regard interrogateur et amusé.

Le regard de Sorga passa de Garmyr - surexcité à l'idée du combat - à la Reine - visiblement inquiète.
D'ailleurs, n'avait-elle pas crié de peur au moment où il était passé par la fenêtre ?
L'homme-lézard aurait préféré ne pas trop s'attarder sur cet épisode devant elle. Il ne savait pas trop s'il devait être fier de ce qu'il venait de faire, ou honteux.
Il était toujours tendu comme un arc aussi, la tension du combat ne voulait pas redescendre.
Sa queue se balançait d'un côté et de l'autre tandis qu'il répondait à Garmyr :

- Sorga aider crever abcès jalousie. Ce être terminé maintenant.

Son ton était abrupt.
L'homme-lézard s'en rendait compte, et ce n'était pas sympa de sa part de répondre ainsi à Garmyr mais il n'avait vraiment pas l'habitude d'avoir une telle tension dans le sang : même l'attaque des morts-vivants dans le tombeau de ses frères ne l'avait pas autant ébranlé.
Pour essayer de passer et penser à autre chose, l'homme-lézard sortit de son sac le pendentif en plumes et le tendit au métamorphe :

- Sorga honorer promesse, et offrir pendentif à Garmyr.
Sorga désolé faire attendre Dame Beldura, espérer ce pas être trop long.

Sorga avait répondu abruptement à Garmyr!? Celui-ci se contenta de pencher la tête sur le coté sans lâcher son amis des yeux. Sorga faire preuve de rudesse ? Le visage de Garmyr s'illumina d'un sourire admiratif, il fit quelques pas et lui colla un léger coup de poing sur l'épaule en riant.

- J'sais pas qui c'était, mais je suis sur qu'il reviendras pas t'embêter de si tôt. Maintenant reprends ton calme mon amis, la bataille est passée.

Il remercia son amis pour le collier et s'inclina ver son amis.

- Merci Sorga, il est très beau.

Garmyr sourit à beldura, se rapprocha d'elle et posa sa mains sur son épaule.

- T'en fais pas Sorga est un dur, quoi qu'il se soit passé, c'est finis.

Garmyr savait que c'était pas à lui de faire ça dans l'immédiat, mais l'adréniaine continuait de stimuler les muscles de Sorga et celui-ci se risquait à être un peu rude. Du moins, Garmyr supposait.

- Bon on vas où ?

Garmyr retira sa mains de l'épaule de Bel et pointa son doigt dans la direction d'où ils venaient.

- Pas là non ?

Le pire, c'est qu'il avait totalement oublié dans quel sens il marchaient lui et la rein depuis bien vingt minutes.