[Terminé] Choir et déchoir [pv Belgan]

Elle venait de ... Passer à travers le mur ! A travers ! Pas par la porte ! Il eut à peine le temps de rentrer dans la chambre suivante où elle venait d'atterrir qu'elle commença à le harceler avec une force assez impressionnante

- Chut !

Joignant le geste à la parole, il mit sa main sur sa bouche pour l'empêcher de redire le mot s'il te plait encore une fois de plus

- Je te la laisse cette chambre, mais tu me promets que tu casses rien hein !

Il lui fit de gros yeux en disant ça, c'était une pièce qui lui tenait pas mal à coeur, comme les autres d'ailleurs mais peut-être celle-là un tout petit peu plus.

- Ah et aussi je vais t'apprendre un secret, dans cette maison, les gens passent par les portes, sinon ils sont maudits ! On n'a pas le droit de traverser quoi que ce soit ! Compris ?

Ca, c'était pour lui, ça lui éviterait deux-trois crises cardiaques probablement !

Il lui plaqua une main sur la bouche, et elle n’eut pas le réflexe classique de mordre, aussi se contenta-telle de le regarder avec ses grands yeux interrogatifs. Ceux de Siffroy étaient gros : il lui laissait la chambre mais elle ne devait rien casser. Le visage de la jeune fille s’illumina, mais, avant qu’elle ait pu dignement le remercier, il enchaina sur une interdiction de traverser les murs. Ses yeux clairs s’agrandirent encore.

- Mais pourquoi ? Tout le monde peut pas faire ça ?

Cette question était terriblement innocente.

Il soupira, y'avait vraiment que des gens bizarres au final en ce monde.

- Non ! On peut pas tous faire ça Odéline, moi par exemple si j'essayais de passer à travers le mur, je finirais juste avec un nez cassé ou une sacrée bosse.

Enfin bref, la petite avait choisi sa chambre, c'était parfait, lui il avait faim maintenant et c'est tout ! Il s'apprêta à sortir de la chambre

- Je vais préparer le petit déjeuner maintenant qu'on se rapproche de l'heure du repas, tu restes ici pour admirer ta chambre où tu descends avec moi ?

Elle avait bouffé sacrément de temps en tout cas, il allait commencer à manger quand elle était arrivée et puis voila qu'il était presque midi et qu'il n'avait encore rien pris. Il supposait aussi qu'elle ne savait même pas quelles nourritures existaient en ce monde alors il ne lui demanda même pas ce qui lui plairait, il allait improviser et il verrait bien.

Il lui expliqua que non, tout le monde ne pouvait pas traverser les murs. Cela peina beaucoup la jeune fille, non pas parce qu’elle était différente –ceci ne lui traversa même pas l’esprit- mais parce qu’elle trouvait cela triste que tout le monde ne puise faire ainsi : c’était tellement plus simple et facile !
Puis il proposa de faire à manger et c’est cet instant que choisit l’estomac d’Odéline pour gargouiller un bon coup. Elle éclata alors de rire.

- Je te suis !

Et ils descendirent ensemble partager le premier repas d’une longue liste.