[Terminé] Trouver, perdre, retrouver. [pv Grimloth]

Grimm était dessous mais toujours pas en position de faiblesse, parce que comme elle le pensait, ils étaient tout deux des marchombres, la seule différence c'est que Grimm avait beaucoup plus d'expérience dans le domaine. Il referma ses bras sur elle la plaquant tout entière sur lui.

- Tu es totalement à ma merci, mais tu sembles ne pas t'en rendre compte.

Du bout de ses pieds, Grimm fit tomber leurs quatre bottes sur le sol, il posa ses mains sur ses hanches, les remonta lentement le long de son dos jusqu'à arriver à sa nuque. Il attrapa deux aiguilles dans se scheveux et les lança du bout des doigt, elle se plantèrent dans la porte de la chambre, il attrapa les trois dernières qu'il jeta pour bloquer la fenêtre, il avait quatre dagues dans la ceintures, avec des mouvements rapides, il les lança dans la porte la bloquant parfaitement. Ils étaient tout deux désarmés et enfermé dans la chambre. Avec un sourire narquois, Grimm lui souffla à l'oreille.

- Tu es à moi.

C'était peut-être rapide mais il savait exactement ce qu'il voulait.

- À toi ?

Elle tourna quelque fois la phrase dans sa tête, tout en savourant le contact de Grimm. Sa peau était douce et chaude, comme elle s'en souvenait. Mais c'était encore plus agréable de le sentir ainsi.

- Je n'appartiens à personne. Un marchombre n'appartient qu'à lui-même.

Elle se mordit la lèvre avant de poursuivre. Des frémissements parcouraient encore son dos.

- Cela dit... Si tu y tiens, alors j'exige une contrepartie.

Elle plongea son regard dans celui de Grimm, tout en laissant glisser ses mains de ses épaules à ses hanches.

Te bile pas ma vieille... Ça serait déjà un miracle qu'il reste jusqu'au matin...

Ari perdit finalement l'air sérieux qui était revenu ces dernières minutes. Elle embrassa tendrement Grimm. Pendant ce temps ses doigts avaient ouvert le pantalon du démon, qu'elle lui enleva d'abord avec les mains puis avec les orteils.

Elle mordilla la lèvre de son amant avant de descendre jusqu'à sa gorge, sans quitter sa peau bien longtemps sur le chemin. Son souffle était particulièrement chaud.

Une contrepartie ? Grimm s'y attendait et il savait pertinemment ce qu'elle allait demander en échange et il était prêt à accepter. Il était prêt à accepter tout ce que cette femme lui dirait. Pendant cet instant de réflexion, Ari lui avait retiré son pantalon. Grimm ne portait plus qu'un boxer elastique pratique pour le combat car il maintenant tout en place. [8D] Grimm prit alors la parole usant du même stratagème qu'elle avait utilisé sur lui.

- Quel est ton prix.

Grimm lui avait déboutonné le pantalon à la vitesse de l'éclair mais glissait lentement ses mains le long de ses formes postérieur pour le lui retirer. Il repoussa le tout au pied du lit. Grimm attrapa une couverture repliée sur le coté et la lui passa sur le dos. Il étaient, plutôt déshabillés...

[Je cois qu'il vas falloir mettre un indice public avertis xD]
[Puis de toutes façon on est entre grandes personnes alors un peu de sensualisme ça fait de mal à personne !! xD]

L'attention de Grimm avec la couverture tira à Ari un sourire particulier. Un de ces sourires qui vous font paraître si vulnérables parce qu'ils sont naturels, spontanés, à tel point qu'ils montrent les émotions les plus pures que nous cachons souvent. Elle eut un bref instant l'air à la fois surprise et attendrie, presque déroutée, d'une innocence typique du cliché angélique. Il se dissipa bien vite, au profit d'un sourire en coin et d'un soupir. Elle secoua la tête. Il osait lui demander ce qu'elle voulait ?

Grâce à son côté gamin, à sa franchise et sa simplicité enfantine, Ari regarda Grimloth et énonça son idée sans détour.

- Sois à moi. Mes sentiments t'appartiennent déjà.

Elle n'avait pas réfléchi à sa formulation, aux mots... à rien. C'était dit comme ça venait, un point c'est tout. Pas de romantisme dégoulinant pour refroidir leur désir.

- Ne fuis plus ma vie.

Elle avait ajouté ceci avant même d'y avoir songé. Les trois phrases disaient tout, vite et bien. Le contraire de son bavardage habituel, et ce n'était pas rien.

Puis, sans un mot de plus, Arilith profita de sa position pour nicher son nez dans le cou de Grimm. Pendant un instant elle profita juste de sa présence, respira son odeur. Et cacha ses joues rosies de gêne (tout de même).

Grimm avait vu juste, elle ne voulait plus le voir partir. Il se contenta de lui sourire, puis déposa un nouveau baiser sur ses lèvres. Elle le voulait lui pour elle, la réciprocités, c'est pas trop beaux ? Il resserra ses bras sur elle, pour la plaquer complètement contre lui. Le moment devenait trop fleur bleu pour lui, mais bon, c'était comme ça, il tombait très surement amoureux de cette petite blonde.

- Je resterais.

Comme toujours les mots de Grimm était peu nombreux, mais étaient suffisamment fort pour faire passer l'émotion aux oreilles d'Arilith.

[Je te laisse élipser leur nuit toride :p]

L'ange laissa Grimm la serrer contre lui. Elle sourit timidement quand il répondit, puis plus largement quand le sens lui apparut tout entier. Elle embrassa alors Grimm, rapidement, plusieurs fois d'affilée. Sur le dernier elle garda un peu ses lèvres sur les siennes, juste pour savourer la douceur du contact.

Ari releva un peu la tête et observa son amant sans un mot. Les yeux de cet étrange personnage l'étonnaient toujours autant. Si vifs. Dans les deux sens du terme. Elle les lui fit pourtant fermer en l'embrassant encore. La couverture eut tout le loisir de finir par terre dans le temps qui suivit.

Quand Grimm fut étendu, plus tard, d'un calme de bienheureux, elle hésita un peu à se caler contre lui pour dormir. Finalement elle osa prendre place tout contre son côté, les jambes mêlées aux siennes et la tête sur son torse. Son coeur la berçait agréablement. Elle soupira d'aise et laissa Morphée l'appeler en son royaume. Un vague sourire resta sur son visage détendu.

La nuit s'était avouée riche en émotions fortes disons. Des choses que Grimm n'avait pas l'habitude de ressentir. Il tentait tant bien que mal de ne pas s'attacher mais c'était déjà trop tard. Ce n'était pas elle qui était à sa merci, mais bien lui qui était à la sienne. Plus il sentait le parfum de ses cheveux, moins il ne voulait la laisser. Il tendit le bras sur la gauche et attrapa la couverture, il ne savait pas comment, mais le lendemains il devrait expliquer au tavernier pourquoi la porte de la chambre est toutes couverte d'entailles et de divers trou. Lorsqu'il eut finir de recouvrir Arilith, elle dormait déjà depuis longtemps, ce qu'il ne tarda pas à faire à son tour.

Le lendemain matin, enfin plutôt vers dix heures du matin, il se réveilla avec un léger sursaut trop faible pour réveiller Ari, et réfléchit à une solution pour s'enfuir au plus vite comme il avait pris l'habitude de faire. C'est alors qu'il sentit le parfum des cheveux d'Ari et qu'il se souvint qu'en fait... Il n'avait plus besoins de fuir.

Arilith s'était réveillée juste avant l'aube, en réalité. Elle aimait cette heure, et le crépuscule, car ces moments avaient quelque chose de particulier. Souvent, elle sortait à l'écart des maisons pour être la première à voir le soleil. Mais surtout ce moment où l'aube arrive et où le monde est gris.

Ce matin-là pourtant elle resta au lit. Elle ne bougea pas, à part pour remonter la couverture sur Grimm. Il dormait profondément. C'était sa vue qui avait empêché l'ange de quitter le lit aussi tôt qu'à son habitude. Il était resté. Le voir dormir était presque aussi intriguant que l'orage crépusculaire auquel elle avait assisté trois jours avant. Les éclairs avaient déchiré le ciel quand les nuages, gris foncé, marbraient un fond tout en rouges et oranges. Il s'était terminé à l'arrivée de la nuit. Arilith l'avait regardé de bout en bout, allongée en plein pré. Ses ailes lui avaient servi de couverture contre la température qui s'était raffraichie. Elle aurait volontiers acheté à un artiste un tableau de ce spectacle naturel.

Quand Grimm se réveilla en sursaut, Arilith attendit un peu avant de le saluer. Elle se sentit se détendre en expirant.

- Inquiet ? Murmura-t-elle près de son oreille.

Inquiet ? Grimm répondit simplement car il savait qu'elle comprendrait tout de suite.

- Non, mauvaise habitude.

Apparemment elle était déjà réveillée mais il semblait que tout deux n'avaient pas envie de bouger de peur que la chaleur s'évade de la couverture. C'est qu'il faisait souvent froid sur Cruor et Grimm ne résistait pas si bien que ça au froid. Il préférait les zones tempérées.

- On fais quoi ?

Grimm ne posa aucune propositions pour qu'elle puisse choisir ce qu'elle veut vu qu'il ne pouvait définitivement pas faire ce qu'il avait l'habitude de faire, à savoir, prendre la tangente et chercher une nouvelle mission.

Arilith resta pensive un moment. Mauvaise habitude ? Elle sourit.

- En fait, j'irais bien chercher un peu de boulot, moi aussi... Depuis que je t'ai rencontré, je n'ai pas tellement pris le temps de m'occuper de ça.

Elle songea alors à quelque chose d'étrange. Sa proposition partait d'un bon sentiment, de l'envie de rester avec Grimm, mais c'était sans aucun doute bizarre. Elle choisit pourtant de le lui dire.

- Et si on cherchait une mission en duo ? Ma dernière remonte à mon apprentissage, je n'ai pas pour habitude de m'encombrer avec un partenaire. Autant n'avoir qu'à sauver ma propre peau en cas d'urgence.

Elle faillit rire.

- Certes, tu ne risques pas de m'encombrer. Après, je sais que tu es solitaire, alors...

L'encombrer, c'était bien le terme. Mais Grimm se sentait une âme conciliante.

- Au moins, on peut essayer.

Grimm se releva tranquillement et se rhabilla.

- On doit passer chez moi en premier.

Grimm voulait rentrer à son manoir en bordure de Cruor. Il venait finalement de se décider à quitter Rhadamantes et à se trouver un appartement qui serait beaucoups plus à couvert car il serait placé dans les repars d'une des deux capitales restantes.

Pendant que le démon se rhabillait, Arilith en profita pour se rincer l’œil tout en attrapant ses vêtements, en tâtonnant par-terre pour les trouver. Quand elle les eut réunis, elle se leva finalement et s'apprêta rapidement. La suite fut un peu plus longue car elle dut se souvenir d'où Grimm avait envoyé chaque arme, afin de les raccrocher à leur place. Une fois son sabre passé dans son dos, elle fit mine de sortir, mais bloqua le passage. Elle déposa un baiser dans le cou de Grimm, juste à la limite de la ligne du col, où apparaissait encore légèrement une marque de morsure. Hilare et plutôt fière, Ari passa ensuite la porte.

Ils descendirent au rez-de-chaussée. Accoudé à son comptoir, fidèle au poste, Delb sommeillait à demi puisque la plupart des clients n'était pas à proximité. Avec professionnalisme, il se redressa l'air de rien quand les deux marchombres arrivèrent. Il ne montra aucune surprise devant la compagnie en laquelle était Arilith. Ayant payé d'avance la veille, tout était réglé, mais l'ange s'approcha.

- Bonjour Delb. Est-ce que tu as du pain ? Frais, si possible. Et du jambon sec.

Là non plus, il ne manifesta aucun étonnement. C'était tout simplement l'habitude d'Arilith que d'emporter un casse-croûte avant de partir, chaque fois qu'elle venait à cet endroit. Il lui sourit de toutes ses dents, chicots y compris, et alla chercher dans le garde-manger attenant ce qu'elle avait demandé. Le pain semblait cuit du matin-même, et les tranches de jambon étaient plus qu'alléchantes pour un estomac vide.

- Voilà, p'tite dame. Autre chose ?

Ari fit non de la tête et lui tendit son dû. Puis, en attendant de voir si Grimm avait quelque commande à passer, elle se tailla du pain et entama son repas, en déchiquetant la viande salée de ses dents.

Arilith et Grimm venaient de descendre au bar, elle commanda toutes sortes de chose pendant que Grimm avait le regard perdu dans le vide. Ce ne fut que quand les regards se tournèrent vers lui qu'il se souvint qu'il n'était plus au lit. Il releva les yeux et regarda à tours de rôle, Arilith puis le certain Delb. Il sortit une bourse de pièces d'argent...

- Heum, pour le dérangement... Vous comprendrez.

Grimm ne commanda rien d'autre, le manoir n'était plus très loin, ils se nourriraient une fois là-bas.

En entendant Grimm parler au tavernier, Arilith pouffa dans son coin. Pour cacher son hilarité, elle leur tourna le dos et se dirigea vers la porte d'un air innocent. Comme ils n'avaient plus rien à faire à cet endroit, elle sortit sans attendre Grimloth. Quand il la rejoignit, elle se tourna tranquillement et sourit.

- Et maintenant, quel est le programme mon capitaine ?

Elle mâcha sa dernière portion de pain et but un peu d'eau à sa gourde, apparemment pas pressée, limite narquoise avec son regard en coin.

Mon capitaine !? Un sourire sadique se dessina sur le visage de Grimm.

- Capitaine hein ? Je t'ordonne de me suivre !

Le regard pétillant d'amusement, Grimm dégaina son sabre et s'envola à vive allure. Il savait qu'elle était capable de le suivre de près. Ils volèrent ensuite une bonne demi-heure en ligne droite et Grimm commença à perdre de l'altitude. Il posa pied à terre devant un large manoir qui semblait totalement en ruine, avec des larges parties du toit qui était manquantes. Grimm attrapa la main d'Arilith.

- Bienvenue chez moi.

Grimm s'avança sans la lâcher jusqu'à la porte d'entrée. Il inséra une clef dans la porte, la tourna et poussa celle-ci. L'intérieur était à moitiés en ruine. Les escaliers étaient recouverts de décombres rendant l'accès aux étages impossible pour des personne sans aucune capacités de déplacement autre que la marche. Puis il y avait à la droite une petite porte rouge qui aurait servi de porte de passage pour les domestiques, Grimm entrain Arilith devant.

- Bon ok, le vrais chez moi.

Grimm ouvrit gentiment la porte, à l'intérieur, une petite salle avec une porte ouverte au bout. Un fauteuil, une cheminée improvisée sur l'un des murs, un garde manger, le minimum pour vivre, mais la salle était toute cerclée de divers meubles de bois anciens couverts de bougies qui rappelait que Grimm n'était plus tout jeune, la salle était dans un état impeccable comparé au hall d'entrée. Le sol était recouvert de divers tapis rouges décorés. Grimm passa la passa la porte et retira ses bottes sur la petite surface de carrelage à l'entrée. Il partit droit dans l'autre pièce. L'autre salle n'était autre que la chambre, le sol était recouvert du même genre de tapis, les murs étaient couverts de portraits de la famille de Grimm ainsi qu'un cadre plus petit du petit homme qui avait été autrefois son apprentis, et plus tard le maitre d'Arilith. Le lit à baldaquin était incroyablement large nappé de draps rouges sang et d'une large couverture de fourrure noire. à la droite se trouvait une autre porte qui donnait sur un couloir d'une dizaine de mètres, tout aussi propre que les deux salles précédente et tout au bout deux portes face à face avec à gauche salle de bain avec une large baignoire, et à droite, des toilettes.

Grimm réarrangea brièvement tout les cadres de sa chambre, et repartis vers Arilith.

- Surtout fait comme chez toi, hein, mais enlèves tes chaussures.

Grimm se rapprocha de ce qui semblait être son espace garde-manger et piocha quelques légumes qu'il commença à manger comme ça. Il se retourna et s'esclaffa.

- Ah oui c'est vrais.

Il dégaina légèrement sa lame et toutes les bougies de la salle s'allumèrent, puis il rengaina.

- Better.

Grimm fit un léger clin d’œil à Arilith.

L'amusement de Grimm surprit l'ange. Décidément, elle ne cessait de le redécouvrir. Elle le suivit donc dans les airs jusqu'à destination. Une fois arrivés, ce fut la gentillesse de son comparse qui l'étonna, à tel point qu'elle ne dit pas un mot et entrelaça simplement ses doigts avant les siens. Elle le suivit à l'intérieur jusque dans la partie qu'il habitait réellement. L'aspect si chaleureux de l'endroit lui fit écarquiller les yeux. Elle était comme plantée là, les bras ballants. Néanmoins, elle finit par se secouer et enleva donc ses chaussures comme il le lui avait demandé, puis les posa dans un coin avant de suivre le chef des lieux. Ses pieds s'enfonçaient agréablement dans les épais tapis, étouffant le peu de bruit que produisaient ses pas. Elle détailla la pièce du regard dans la pénombre, puis se laissa surprendre lorsque Grimm alluma les bougies. Son clin d’œil fit naître un sourire irrépressible sur le visage de la marchombre.

Elle fit le tour, alla voir les cadres. Elle caressa nostalgiquement celui où figurait son maître. Puis le lit l'appela, et Ari alla s'y laisser tomber avec un soupir d'aise : elle n'en avait jamais connu d'aussi confortable. Les yeux à demi fermés, elle parla finalement, d'une voix douce et taquine.

- Sympathique, comme antre. Je n'aurais pas imaginé quelque chose d'aussi beau et douillet.

Puis ce fut l'appel de l'estomac qui la fit se redresser. Elle se leva pour s'adosser au mur près de Grimm, récupéra l'autre partie du pain dans sa sacoche et en mâchouilla un morceau. Elle en proposa à Grimm, avec du jambon, et en profita pour le regarder de plus près tandis qu'il grignotait ses légumes. L'atmosphère qui régnait dans la pièce offrait à Ari une vision tout à fait différente de son comparse, en particulier grâce aux lueurs que les bougies faisaient danser sur lui. Ses yeux verts semblaient se piqueter d'éclats dorés, ce qui le rendait presque hypnotisant. Elle ne remarqua même pas qu'elle avait cessé de manger pour le fixer, bouche légèrement entrouverte, la tête un peu penchée sur le côté. En cet instant, Arilith avait tout de l'ange candide qui s'émerveille d'un rien.

Ari fit un premier tours du mobilier, ça semblait lui plaire ce qui fit sourire Grimm. Il venait de remplir son estomac de légumes pas pelés et probablement pas lavé, mais son estomac avait l'habitude maintenant. Il se redressa. Se tourna vers Arilith, elle le fixait béatement. Il inclina la tête sur le coté sans la lâcher des yeux et lui fit signe de la main.

- Que dirais-tu de partir en mission ? J'ai un contact depuis des années qui s'occupe de mes contrats. Comme celui du bateau.

Grimm partis s'affaler machinalement dans son fauteuil. Il fixa le foyer de la cheminée qui était vide. Il se redressa, repartis vers la porte, enfila ses chaussures, et passa la porte d'entrée. Il gardait un tronc d'arbre dans une salle proche, il se contenta de le découper pour obtenir le nombre de morceaux dont il avait besoins. Il revint dans la salle les bras chargés de bois. Il quitta ses chaussures, avança vers la cheminée, jeta trois buches dans le foyer et posa le reste sur un meuble à coté. Il repartit s'affaler dans le fauteuil et dégaina le manche de Wrath, le feu dans la cheminé s'alluma instantanément. Grimm poussa ensuite un bâillement sonore.

Le signe que lui fit Grimm suffit à l'ange pour retrouver ses esprits. Ses joues se teintèrent de rouge, sa gêne facilement visible sur sa peau claire. Elle détourna les yeux et écouta ce qu'il lui proposait.

- Bonne idée. J'ai moins de contacts à Rhadamanthe que sur les autres planètes, je suppose que ça me permettra d'en ajouter à la liste.

Ari lui jeta un regard en coin quand il partit, puis le suivit à nouveau du regard quand il revint avec le bois. Elle haussa un sourcil appréciateur quand il alluma le feu. Le bâillement de Grimm fit sourire sa comparse. Elle s'approcha, un peu timidement, et se pelotonna sur ses genoux, la tête au creux de son épaule. Un bâillement lui échappa à son tour, suivi d'un petit rire. Elle n'avait pas beaucoup dormi depuis le début de son voyage à Rhadamanthe. La présence du démon à ses côtés, leurs retrouvailles... chaleureuses, c'était assez pour dissiper la légère nervosité qu'elle avait dû supporter depuis leur rencontre.

Elle porta machinalement la main à son cou, et fit tourner le pendentif de Grimm entre ses doigts.

Grimm fermait les yeux, l'ange dans ses bras.

- J'ai une meilleure idée pour le moment.

Un sourire espiègle se dessina sur le visage du démon, et comme si elle n'avait rien pesé, il se releva en la tenant. Il marcha tranquillement vers la porte d'entrée pour la fermer à triple tours. Puis il emmena sa dulcinée vers la chambre. Il l'a posa doucement sur le lit et retira son haut. Il contourna lentement le lit en se débarrassant de son pantalon, tira la couverture, entra dans le lit et se posa sur son oreiller.

- Une bonne nuit de sommeil ne nous feras pas de mal.

Grimm se tourna vers elle pour la regarder.

- Tu ne comptes pas dormir habillée si ?

Un autre sourire espiègle se dessina sur son visage avec peut-être une étincelle de perversion. M'enfin bref, ils devaient tout deux avoir une nuit de sommeil potable avant de partir en mission, son contact avait tendance à lui donner des mission urgentes, il leurs faudrait donc du repos car ils ne peuvent pas savoir à quel point la prochaine mission pouvait être difficile.

La douceur du geste de Grimm fit rougir l'ange. Elle le laissa la porter, lovée contre son torse. Quand il fit le tour du lit en se déshabillant, Ari le dévora presque du regard. Elle observa son amant nu se glisser sous les draps. Quand il se tourna pour lui parler, elle se mordit l'intérieur des joues pour ne pas sourire largement. Suivant sa demande plus ou moins implicite, Arilith se dévêtit à son tour, laissant ses habits par terre près du lit. Elle se retrouva nue à son tour, avec seulement le bijou du démon reposant au creux de sa poitrine.

Les pommettes roses de gêne et du désir dans les yeux, elle entra ensuite sous les couvertures et s'approcha de Grimm. Elle se cala tout contre lui, une jambe passée par dessus une cuisse de son compagnon, un bras sur son ventre et la tempe sur son épaule.

- Je te souhaite une bonne nuit, murmura-t-elle.

Son sourire était doux, comme sa peau sur celle de Grimm, mais son regard était tel un défi. Ari se redressa un peu, se mouvant contre lui de façon un peu provocatrice jusqu'à atteindre ses lèvres, qu'elle embrassa avec légèreté. Elle resta un instant le visage au-dessus de celui de Grimloth, puis se rallongea et l'étreignit tendrement pour partager sa chaleur.