[Archivé] Toc toc [sp Siffroy et Odéline]

Depuis des mois Daël dormait au Château. Depuis qu'Eden était parti que Nathalia voulait sa peau il ne dormait plus vraiment... Ou quand il dormait c'était devant les rapports des services spéciaux sur sa chaise de bureau. Bien qu'il ai une chambre immense et des gens pour le servir il ne supportait pas ce silence que créent ces endroits trop grands pour une personne trop seule. Il avait besoin d'un endroit plus petit avec des gens douée d'intelligence et avec d'autre préoccupations que les besoins de la reine ou les siens. 

Siffroy... Il lui devait un service pour une raison dont il ne se souvenait plus exactement... Puis il devait bien avoir une chambre ou un canapé de libre chez lui vu que Garmyr en était parti. 

Tant que l'idée lui plaisait et qu'il ne changeait pas d'avis il fit appeler une bonne pour qu'on prépare une voiture et ses bagages. 
 Ce soir il dormirait chez Siffroy et les nuit prochaines aussi. 

il chronométra le trajet tout pile 8 minutes. tout était parfait maintenant il ne restait plus qu'aà convaincre ce vieux loup de mer. 

*Toc-toc*

Odéline recousait des chemises de Siffroy, tout en parlant à Gadyan, dont la tête était à la fenêtre. C’était le début d’après-midi, ils venaient de finir de manger. Le matin, elle avait fait le ménage, a maison reluisait. Elle adorait épousseter les bibelots de Siffroy. Ils étaient pleins d’histoires diverses et variées. En fait elle aimait surtout se blottir tout contre lui lorsqu’il lui les racontait, en se serrant fort contre lui, très très fort. On frappa. Elle se piqua avec son aiguille. Elle sursauta. C’était une drole de sensation. Tout en se léchant le bout du doigt, elle alla ouvrir la lourde porte en bois.

- Bonjour !

Elle reconnut le marchand de gâteaux.

- Ah ! Désolée on a déjà pris notre dessert. Par contre, ils étaient excellents vos gâteaux, je vous en reprendrai un de ces jours je crois.  

Elle lui sourit.

- Vous vouliez quelque chose en particulier ?

Daël fut surpris de trouver la jolie blonde de l'autre jour. Elle n'avait pas l'air de savoir que lui aussi était conseiller de la Reine...  
Il fronça les sourcils il ne souvenait pas que ce vieux loup de mer avait une fille.

"Bonjour belle blonde est ce que Siffroy est là je dois m'entretenir avec..." 

Soudain il se souvint des gâteaux qu'il lui avait vendu ... des cupcake avec le sérum de cupidon... Si elle l'a mangé avec Siffroy une drôle de relation devait s'être installé dans cette maison.

Le vieil homme descendit de l'étage où il était installé, en train de lire un bouquin encore plus vieux que lui qu'il avait sorti d'une malle poussiéreuse dont l'âge était compris entre le sien et celui du livre. Il arriva à la suite d'Odéline qui avait ouvert la porte et avait déjà engagé une conversation avec l'impromptu. Un impromptu dont la voix lui disait vaguement quelque chose de l'autre côté de la porte qui le cachait. De là où il était, il voyait Odéline discuter avec cette vieille porte.
Puis on demanda si il était présent

- Siffroy est là oui ! Et que lui veut-on ? 


Il sortit de derrière sa porte pour se montrer à la personne qui venait toquer à sa porte et tomba des nues quand il vit se dessiner le visage de Dael Sterben sur le pas de sa porte, co-conseiller avec lui auprès de la Reine Beldura de Minos et vicieux renard se cachant derrière toujours plus de secrets pour cacher ses buts et leurs enjeux.

-Que me vaut le plaisir de ta visite, conseiller ?


Il aurait bien aimé lui adresser une phrase plus sympathique ou ne serait-ce qu'un bonjour, d'autant plus qu'il lui devait quelque chose dont lui non plus ne se souvenait plus mais la gentillesse lui resta coincée en travers de la gorge.

Odéline vit l’étonnement sur le visage du vendeur de gâteaux. Elle allait lui répondre lorsque soudain le « vieux loup de mer » surgit. Le visage de la jeune fille s’éclaira. Elle sourit à son très cher Siffroy.  Puis son sourire s’évanouit. Bon, ok. Le marchand de gâteaux n’’était pas que marchand de gâteaux. Elle soupira. Siffroy lui en avait parlé de temps en temps, et elle avait bien compris qu’il ne la portait pas dans son cœur. Bon, tant pis, avec elle, il avait été très gentil. Elle lui sourit, et attendit sa réponse.

Daël entendit la voix du conseiller, un sourire en coin se dessina aux coins de ses lèvres parfaitement formées appelant sans arrêt aux baisers. Il avança, sans y être pleinement et directement invité, dans la maison et tendit la main à Siffroy pour le saluer. Il était passé devant Odéline en lui souriant et en lui faisant un clin d'oeuil. 

"Bien le bonjour conseiller. J'aimerai m'entretenir avec toi sur ... mmmh disons un sujet personnel." 

Il lui sourit. Il savait qu'il l'agaçait il savait que Siffroy ne le portait pas haut en son estime mais bon ce vieux avait bon coeur et lui devait un service.

Le freluquet fit un clin d'oeil à Odéline en s'approchant de Siffroy, ce qui il fallait le dire était quelque chose d'assez irritant, mais il avait passé l'âge de s'énerver pour des broutilles et puis si il fallait, il lui mettrait son poing dans la figure de façon très calme.
Daël tendit la main au vieil homme qui inclina très légèrement la tête sans la serrer, il sourit, il ne voulait pas se permettre de lui lancer trop de piques alors qu'il lui devait ... Argh pourquoi n'arrivait-il pas à se souvenir ce qu'il lui devait exactement? Avait-il encore lancé un pernicieux sortilège ou quelque chose y ressemblant? D'après les ragots du palais il en avait l'habitude.

- Venez donc vous asseoir dans le salon pour discuter de ce si secret sujet personnel. Odéline tu peux nous apporter du café s'il-te-plaît ? Très serré. 


Il se détourna de lui pour aller dans le salon, lui montrer sa place sur le canapé, là où il ne lorgnerait pas sa compagne.

Le marchand de gâteaux et conseiller de la reine entra dans la maison alors qu’elle s’effaçait pour le laisser passer devant elle. Il lui fit un clin d’œil en passant, ce qu’elle ne comprit pas, mais vu le bref froncement de sourcils de Siffroy, ça ne devait pas être très bien comme attitude –aussi décida-t-elle de ne pas y répondre. Son compagnon de se donna pas la peine de serrer la main au nouvel arrivant, ce qui fit sourire Odéline : quel bouc entêté lui, alors ! Il l’invita ensuite dans le salon, et envoya Odéline faire du café. Elle acquiesça d’un signe de tête et fila dans son territoire. Très vite, la bonne odeur du café emplit la pièce et elle l’apporta aux deux hommes assis face à face, accompagné de sucre et d’un gâteau sec chacun.

- Je vais faire une tarte aux fraises pour le goûter ! J’espère que vous aimez ça !

Elle leur sourit et s’éclipsa sans attendre leur réponse. Elle se lança immédiatement dans la confection d’une bonne tarte.

[Voilà, sur ce je vous laisse ! x) m’attendez pas pour poster, je reviendrai plus tard ]

Bon et bien c'est pas gagné 

Daël suivait Siffroy cherchant désespéramment comment formuler correctement sa demande. Son visage restait sans expression. Un microscopique sourire se dessina enfin sur son visage quand il sut présenter la situation de telle sorte qu'il ne refuserait pas. 

 "Tu dois surement être au courant, que je vis au château depuis quelques semaines, voir quelques mois... et bien je pensais stimuler mon travail, mais ce dernier ne fait qu'en pâtir. Je suis devenue bien trop irritable pour servir correctement les intérêts de Minos. Enfin bref... Je me suis souvenue de la fameuse affaire pour laquelle je t'ai arrangé... Et je me suis dit que tu pouvais à ton tour m'arranger de telle sorte qu'on soit quitte.  "  


Il prit une gorgée de café qu'Odeline avait préparé. Ne montra pas l'ecoeurrement que lui provoquait l'amertume de ce café trop serré.  Puis sourit à Siffroy.

"Peux tu m’héberger disons un temps indéterminé que je promet de ne pas trop longue durée ?"

Après le monologue de Daël sur la raison de sa venue et l'insistance dans l'idée qu'il lui devait quelque chose et ne pouvait pas refuser au final une telle demande sans perdre la face, le vieil homme ... garda son calme. Après tout, même s'il n'aimait pas tant que ça Daël, voir pas du tout, il hébergeait et avait hébergé déjà tellement de monde chez lui ces derniers temps que n'importe quelle personne sortie de la cache de l'Ombre elle-même lui irait.

- Très bien ! Tu peux rester mais à une condition ! Nous jouerons aux échecs quand j'en aurai envie et que tu en auras le temps.

Il n'allait pas non plus le laisser faire sans demander son reste, si il pouvait profiter du blanc-bec tant qu'il était là, il allait le faire ! Il prit une gorgée de son café super serré préparé par les soins d'Odéline. Son petit bout de femme était parfait et même si elle était arrivée sans rien savoir faire, aujourd'hui elle faisait tout parfaitement tout en s'adaptant complètement à lui. Il adorait ce café !

- Puisque ceci est réglé, tu dormiras dans une des chambres libres. Dis-moi conseiller, je me souviens en effet te devoir une faveur mais la raison m'échappe. Quand m'as tu porté secours exactement ?

Il se savait parlant de façon trop hautaine mais ne pouvait s'en empêcher face à cet homme qui semblait se donner tant d'airs

Cette façon que le vieil homme de prendre de le prendre de haut amusait Dael. Il lui sourit a l'évocation des échecs il adorait cette idée, jouer aux échecs était l'une des seules façon de travailler la stratégie militaire en s'amusant du moins il n'en connaissait pas beaucoup d'autre...

L'idée qu'il allait devoir retrouver la raison du pourquoi il avait aidé Siffroy l'enchantait beaucoup moins. Au moment ou il allait ouvrir la bouche pour commencer a broder une explication quelque peu bancale des pleurs d'enfants se firent entendre.

"Je ne savais déjà pas que tu avais une fille mais encore moins un enfant en bas âge... Tu reste un homme plein de surprise..."

Noïa lui manquait. Nathalia lui manquait. Eden lui manquait. Elles lui manquaient terriblement  et ces pleurs d'enfants lui rappelait à quel point il avait été stupide et à quel point il se sentait seul. Il était primordial qu'il se rappelle du service qu'il avait rendu à Siffroy. Il refaisait ces 6 derniers mois en versions très accéléré dans sa tête. Des dîners barbant au possible un tour de rôle pour y assister ... Non ... Peut être ... Une potion ? Non... Il faisait nuit ou n'allait pas tarder à faire nuit ça il s'en rappelle.

Odéline finissait la pâte à tarte (une pâte brisée au beurre comme elle les maîtrisait tout à fait), qu’elle avait même étalée et disposée dans le plat à tarte préalablement beurré, qui allait bientôt aller précuire au four. Les fraises étaient lavées, et attendaient d’être équeutées et coupées en deux. Les ingrédients pour faire la crème étaient prêts, attendant sagement près du saladier sur la table. Si elle n’avait pas écouté la conversation des deux hommes, elle entendit très distinctement les pleurs de bébé. Noïa venait de finir sa sieste ! Elle sortit de la cuisine, guillerette.

- Je m’en occupe ! Restez là à discuter ! La tarte sera prête d’ici quarante minutes environ je pense, leur dit-elle en passant, avec un sourire.

Elle monta les escaliers rapidement, et alla lever la fillette. Celle-ci avait transpiré durant sa sieste. Elle se calma sous les caresses de la jeune fille, qui embrassait avec délice sa petite tête. Elle la fit rire alors qu’elle la changeait, en profitant aussi pour changer sa couche. Elle lui enfila ensuite un pantalon léger, et un haut à volants, avant de lui donner un coup de brosse. Elle lui mit un peu de parfum, puis la prit dans les bras, et descendit avec elle.

- Noïa, dis bonjour au monsieur !
- ‘jour ‘sieu !

Odéline rit.

- Je l’emmène à la cuisine, prendre on goûter et moi je vais finir la tarte. Vous pouvez rester à discuter hein !

Et elle s’éclipsa de nouveau, la fillette dans les bras. Jouant avec elle, elle la mit dans sa chaise haute, et lui sortit une petite compote et un gâteau assez mou, facile à suçoter. Elle lui donna une cuillère, et, une fois le pot ouvert, elle se mit près d’elle pour couper ses fraises et faire sa crème. Ce faisant, elle parlait à la fillette, qui tat très éveillée, et avec qui Odéline s’entendait à merveille. Elle ne se préoccupait plus des deux hommes.

(Je passe ! A ton tour Daël, va voir la petite !(Noïa hein, Odéline c'est ma mienne !))