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- NevenInvité
[Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 14 Fév 2014 - 0:42
Depuis que les rumeurs de guerre étaient arrivées jusqu'à sa chère forêt, Neven avait bien réfléchi. L'herboriste avait finalement décidé de délaisser sa cabane. Il avait emmené avec lui un stock assez conséquent de plantes, mystérieusement conservé dans très peu d'espace. Chacun ses petits secrets.
C'est pourtant avec surprise qu'il voyagea jusqu'au pied des Montagnes Déimos sans se trouver d'utilité particulière. Il s'installa alors pour quelques jours dans une petite auberge miteuse typique de Rhadamanthe.
Il se trouvait à l'instant assis à une table, accoudé mais avec sa grâce habituelle. Il ignora un homme alcoolisé qui lui lançait des regards plus qu'aguicheurs. Cette personne n'était pas seulement ivre, mais bien imbibée. Le demi-Alf était, quant à lui, pensif.
"On m'avait parlé d'une guerre mais je n'en vois pas l'ombre. Suis-je devenu aveugle ou ai-je raté l'endroit ?"
Avec un léger soupir, il songea à rallonger son voyage jusqu'à la capitale, pour revoir quelques contacts de son père. Peut-être même parviendrait-il à le revoir, lui, qu'il n'avait pas croisé depuis des décennies. Il savait tout de même que le démon était en vie et toujours en activité. Son dernier courrier était d'ailleurs plutôt récent. Le père et le fils étaient en bons termes mais savaient tous deux l'importance de laisser à l'autre le temps d'exercer son métier. Peut-être qu'une visite serait sympathique.
Neven sourit doucement, et tapota distraitement la table du bout des doigts.
C'est pourtant avec surprise qu'il voyagea jusqu'au pied des Montagnes Déimos sans se trouver d'utilité particulière. Il s'installa alors pour quelques jours dans une petite auberge miteuse typique de Rhadamanthe.
Il se trouvait à l'instant assis à une table, accoudé mais avec sa grâce habituelle. Il ignora un homme alcoolisé qui lui lançait des regards plus qu'aguicheurs. Cette personne n'était pas seulement ivre, mais bien imbibée. Le demi-Alf était, quant à lui, pensif.
"On m'avait parlé d'une guerre mais je n'en vois pas l'ombre. Suis-je devenu aveugle ou ai-je raté l'endroit ?"
Avec un léger soupir, il songea à rallonger son voyage jusqu'à la capitale, pour revoir quelques contacts de son père. Peut-être même parviendrait-il à le revoir, lui, qu'il n'avait pas croisé depuis des décennies. Il savait tout de même que le démon était en vie et toujours en activité. Son dernier courrier était d'ailleurs plutôt récent. Le père et le fils étaient en bons termes mais savaient tous deux l'importance de laisser à l'autre le temps d'exercer son métier. Peut-être qu'une visite serait sympathique.
Neven sourit doucement, et tapota distraitement la table du bout des doigts.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Sam 15 Fév 2014 - 0:11
Un bourdonnement avait commencé se faire entendre, puis plus rien. Ni les bruits d'aciers s'entrechoquant, ni les râles bestiaux, ni l'odeur du sang, du fer et de la poudre. Elle sentait tout juste le sang qui s'écoulait, la réchauffant au passage. Son destrier, qui avait su la porter dignement, agonisait près d'elle, et ils se regardaient, les yeux dans les yeux, unis par la même sensation.
Son armure légère, toute d'acier noir, était gluante de sang et percée de part en part au niveau du poumon gauche. Elle n'avait même pas la force de penser à créer quoi que ce soit, et de toute façon, elle ne savait pas comment faire pour reboucher un poumon. Ses mains brûlées cessaient de la tirailler, signe que la fin arrivait, et déjà sa vision commençait à se troubler. Elle se rappela en souriant l'effet qu'elle avait suscité en montant en selle pour la première fois en partant pour la guerre. Ainsi accoutrée, le port droit, ses cheveux longs simplement attachés, nombreuses étaient les femmes qui lui avaient offert des fleurs en se méprenant sur sa nature. N'est-ce pas ?
Elle avait été plus flamboyante encore sur le champ de bataille, créant jusqu'à plus soif, tranchant jusqu'à ne plus sentir ses bras. Et puis cet espèce de Démon surpuissant était arrivé. Depuis quand Minos payait ces créatures pour massacrer ? Elle n'avait même pas compris comment il s'y était pris pour lui brûler les mains, mais putain qu'est-ce qu'il était fort ! Sejan espérait juste que quelqu'un s'occupe de lui à sa place vacante. Elle devait l'avouer, elle avait perdu, failli, échoué. Mais elle s'était bien battue... N'est-ce pas ? Une larme de regret alla se mêler à la sueur, la cendre et la terre qui maculaient son visage. Ce n'était pas comme si un miracle pouvait arriver, et puis, mourir pour la patrie n'était-il pas le plus grand des honneurs ?
Le regard de son cheval était désormais mort, c'était la fin pour elle.
Bébère, un berger, bouteille à la main, était hypnotisé par les scènes de combats qui avaient lieu dans son pâturage. Il ne comprenait rien à ce qu'il se passait mais il y en avait pour tous les goûts : crémations, décapitations, des écorchés vifs, des empalés, des morceaux un peu partout, l'un d'eux gicla même jusqu'à lui. Et celui qui en fut la cause l'aperçut. Pour le coup, Bébère en retrouva sa sobriété et se carapata sans demander son reste vers l'auberge la plus proche raconter tout ça. Son arrière-grand oncle du côté de sa mère était enfant de l'air, et ce lien de parenté lui avait conféré un corps léger et une course rapide. Arrivé assez loin pour que les incroyables rumeurs étouffées par la disposition des montagnes se taisent, il aperçut l'auberge et y déboula sans s'arrêter.
- La guerre ! La guerre est là !
Il pointait frénétiquement du doigt son emplacement.
- Des milliers de soldats sont en train de tout saccager, à un peu moins de trois miles.
Encore tremblant, l'arrière-neveu du vent s'assit à une table pendant que le tavernier lui apportait un remontant.
- L'un d'eux m'a vu, un gobelin croisé ch'ais pas quoi. Il avait des dents... comme ça ! Je vous jure, il voulait m'arracher la tête avec !
Il avala sa bière d'une traite, puis continua son récit aux envieux.
Son armure légère, toute d'acier noir, était gluante de sang et percée de part en part au niveau du poumon gauche. Elle n'avait même pas la force de penser à créer quoi que ce soit, et de toute façon, elle ne savait pas comment faire pour reboucher un poumon. Ses mains brûlées cessaient de la tirailler, signe que la fin arrivait, et déjà sa vision commençait à se troubler. Elle se rappela en souriant l'effet qu'elle avait suscité en montant en selle pour la première fois en partant pour la guerre. Ainsi accoutrée, le port droit, ses cheveux longs simplement attachés, nombreuses étaient les femmes qui lui avaient offert des fleurs en se méprenant sur sa nature. N'est-ce pas ?
Elle avait été plus flamboyante encore sur le champ de bataille, créant jusqu'à plus soif, tranchant jusqu'à ne plus sentir ses bras. Et puis cet espèce de Démon surpuissant était arrivé. Depuis quand Minos payait ces créatures pour massacrer ? Elle n'avait même pas compris comment il s'y était pris pour lui brûler les mains, mais putain qu'est-ce qu'il était fort ! Sejan espérait juste que quelqu'un s'occupe de lui à sa place vacante. Elle devait l'avouer, elle avait perdu, failli, échoué. Mais elle s'était bien battue... N'est-ce pas ? Une larme de regret alla se mêler à la sueur, la cendre et la terre qui maculaient son visage. Ce n'était pas comme si un miracle pouvait arriver, et puis, mourir pour la patrie n'était-il pas le plus grand des honneurs ?
Le regard de son cheval était désormais mort, c'était la fin pour elle.
Bébère, un berger, bouteille à la main, était hypnotisé par les scènes de combats qui avaient lieu dans son pâturage. Il ne comprenait rien à ce qu'il se passait mais il y en avait pour tous les goûts : crémations, décapitations, des écorchés vifs, des empalés, des morceaux un peu partout, l'un d'eux gicla même jusqu'à lui. Et celui qui en fut la cause l'aperçut. Pour le coup, Bébère en retrouva sa sobriété et se carapata sans demander son reste vers l'auberge la plus proche raconter tout ça. Son arrière-grand oncle du côté de sa mère était enfant de l'air, et ce lien de parenté lui avait conféré un corps léger et une course rapide. Arrivé assez loin pour que les incroyables rumeurs étouffées par la disposition des montagnes se taisent, il aperçut l'auberge et y déboula sans s'arrêter.
- La guerre ! La guerre est là !
Il pointait frénétiquement du doigt son emplacement.
- Des milliers de soldats sont en train de tout saccager, à un peu moins de trois miles.
Encore tremblant, l'arrière-neveu du vent s'assit à une table pendant que le tavernier lui apportait un remontant.
- L'un d'eux m'a vu, un gobelin croisé ch'ais pas quoi. Il avait des dents... comme ça ! Je vous jure, il voulait m'arracher la tête avec !
Il avala sa bière d'une traite, puis continua son récit aux envieux.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 18 Fév 2014 - 13:45
L'herboriste, ayant tendu l'oreille, avait tout saisi et était déjà parti à toute vitesse. Certains clients l'avaient regardé passer avec l'air de le prendre pour un fou. Il détacha son cheval avec la rapidité que confère l'habitude, puis sauta en selle. L'animal, un sacré compagnon de route, ne fit pas perdre une seconde à son propriétaire. Celui-ci s'impatientait pourtant tandis qu'ils s'approchaient du champ de bataille. Un frisson ne manqua pas de lui parcourir l'échine quand il fut en vue du carnage. L'ennemi saccageait, décimait l'opposition trop peu nombreuse. Le plus gros des combats avait déjà eu lieu, et les quelques survivants se faisaient massacrer un peu plus loin, près d'un bâtiment qu'ils tentaient de défendre avec l'énergie du désespoir.
Parmi les morts et les mourants, Neven usa de sa magie pour savoir qui, des derniers, pouvait encore être sauvé. Ce n'est qu'à quelques pas qu'il repéra, avant même de l'effleurer de sa magie, une personne qu'il connaissait. Une très brève vérification lui apprit qu'elle était à l'article de la mort mais qu'il pouvait encore tenter quelque chose. Ceux qui l'entouraient, entiers ou en pièces, étaient beaucoup plus salement amochés. Sejan avait dû faire preuve d'une remarquable volonté de survivre.
Le semi-Alf mit pied à terre d'un saut. Son cheval, dressé par des Alfs de sa connaissance, resta là tout en vérifiant constamment qu'aucun danger immédiat ne l'approchait. Auquel cas il aurait tiré les cheveux de son maître pour le lui signaler et qu'ils puissent s'enfuir. Drôle d'éducation, certes, mais efficace.
Neven mit un genou au sol près de son amie et entreprit un diagnostic rapide de ses signes vitaux. Il lui fallait faire vite. Mêlant sa magie et ses plantes, il tenta avec grande concentration d'influer sur les tissus de Sejan. Ceux-ci obtempérèrent avec un peu de réticence, et la magie répara provisoirement le poumon perforé. Il lui faudrait consolider la membrane et aider le corps à l'absorber pour la faire sienne. Le processus semblait particulièrement étrange et non-naturel, mais cette technique avait déjà fait ses preuves.
L'herboriste appliqua rapidement un baume sur les mains de Sejan, les enroula dans un bandage, et la hissa en selle avec lui. D'autres blessures étaient présentes sur son corps, et il fallait les traiter ailleurs. Neven scanna les alentours et ne trouva que des morts. Personne qu'il pouvait sauver. Il n'en lança pas moins plusieurs sorts tout en s'éloignant, pour aider les survivants. S'il pouvait les protéger un certain temps, il pourrait revenir les aider après avoir déposé Sejan en sécurité dans sa chambre à l'auberge.
|À l'auberge, peu après.|
La jeune femme était étendue sur le lit de Neven. Celui-ci soigna magiquement les blessures restantes. Ces soins étaient assez temporaires. Il lui faudrait arranger le tout plus sérieusement en revenant du combat. Il prit quand même le temps d'enlever terre, sueur et sang du visage de Sejan, tout en vérifiant ne nouvelle fois son état.
Le demi-Alf avait les cheveux attachés d'un queue de cheval basse et lâche dans son dos. Son visage affichait un sérieux contrastant particulièrement avec son expression habituelle de douceur et de gentillesse. Il avait quitté sa cabane des forêts avec peu de vêtements, réservant presque tous ses bagages aux plantes médicinales et autres. Il était donc vêtu très simplement, pas grand chose n'était visible à part son manteau ample gris. Il en avait d'ailleurs remonté les manches pour mieux s'occuper de sa patiente.
Tout en la soignant, il songeait aux combats. Il devait se presser. Avec un soupir, il vérifia que son travail avait été bien exécuté. Après tout, chaque soin magique qu'il prodiguait n'était qu'une sorte de base sur laquelle l'organisme devait s'appuyer par la suite, pour mieux se régénérer. Ce n'était en soi pas vraiment une solution sûre, puisque rien ne garantissait que le corps suive la demande du guérisseur.
Grâce aux plantes, il aidait le processus pour plus de chances de réussites. Mais pour le moment, il n'avait pas le temps de lui préparer une infusion ni des baumes. Sa propre force allait devoir faire son œuvre.
Neven se passa machinalement le dos d'une main sur le front, puis se redressa et assouplit ses doigts. Il partait. Sejan ne se réveillerait pas avant le soir, et il devait être rentré à ce moment.
|Plus tard, en début de soirée.|
La lutte avait été rude et longue. Pendant des heures durant, Neven avait aidé les derniers survivants, dont les forces s'étaient vues un peu augmentées par quelques renforts. Lorsqu'il était parti à cheval avec la blessée, ils s'étaient crus abandonnées à leur sort. Quand le mage avait refait son apparition, éclaircissant au passage les rangs ennemis, les cœurs s'étaient allégés et l'espoir était revenu. La force guerrière avait repris le dessus.
Le camp adverse, n'ayant pas eu particulièrement eu de but autre que de décimer un peu d'humanoïdes, avaient fini par se lasser en voyant qu'aucun ne se laissait plus tuer. À la surprise des combattants, et pour leur plus grand soulagement, leurs ennemis s'étaient retirés après quelques derniers coups. Sans oublier de défier de la voix, du regard et des gestes les survivants de tenter de les suivre. Ce n'était pas là une victoire pour les villageois, mais une boucherie inutile qui allait en terrifier plus d'un.
Ils firent venir du village et des alentours de la main d’œuvre pour rassembler les corps et tenter de les identifier avant la crémation groupée. Ceux qui souhaitèrent ramener des défunts pour les enterrer eurent l'autorisation de le faire. Il aida également à repérer les blessés qui pouvaient être encore sauvés, et leur apporta les premiers soins. Neven travailla durement afin de pouvoir s'éclipser avant la fin du jour. Ce qu'il fit d'ailleurs, laissant un minimum l'occasion aux combattants de faire sa connaissance. Il voulait rester discret.
Il rentra donc à cheval à l'auberge, maculé de sang. Il remonta à sa chambre et s'enquit de l'état de Sejan avant d'aller se laver un peu. Elle semblait en bonne voie de guérison, ce qui soulagea l'herboriste. Son corps avait pris le relais. La pâleur de son visage était encore assez effrayante, mais d'autres soins lui permettraient de se remettre sur pieds au bout d'un moment. Le semi-démon alla donc se débarbouiller, ôtant sang et poussière de sa peau, ses vêtements, ses cheveux.
Il revint ensuite au chevet de la jeune femme, changé et propre. Sa chevelure dégoulinait encore d'eau sur son dos mais il ne s'en préoccupa pas le moins du monde, et commença à préparer ses plantes. Il prévoyait également de se faire une infusion pour récupérer de la bataille.
[Un peu fouillis tout ça, désolée ]
Parmi les morts et les mourants, Neven usa de sa magie pour savoir qui, des derniers, pouvait encore être sauvé. Ce n'est qu'à quelques pas qu'il repéra, avant même de l'effleurer de sa magie, une personne qu'il connaissait. Une très brève vérification lui apprit qu'elle était à l'article de la mort mais qu'il pouvait encore tenter quelque chose. Ceux qui l'entouraient, entiers ou en pièces, étaient beaucoup plus salement amochés. Sejan avait dû faire preuve d'une remarquable volonté de survivre.
Le semi-Alf mit pied à terre d'un saut. Son cheval, dressé par des Alfs de sa connaissance, resta là tout en vérifiant constamment qu'aucun danger immédiat ne l'approchait. Auquel cas il aurait tiré les cheveux de son maître pour le lui signaler et qu'ils puissent s'enfuir. Drôle d'éducation, certes, mais efficace.
Neven mit un genou au sol près de son amie et entreprit un diagnostic rapide de ses signes vitaux. Il lui fallait faire vite. Mêlant sa magie et ses plantes, il tenta avec grande concentration d'influer sur les tissus de Sejan. Ceux-ci obtempérèrent avec un peu de réticence, et la magie répara provisoirement le poumon perforé. Il lui faudrait consolider la membrane et aider le corps à l'absorber pour la faire sienne. Le processus semblait particulièrement étrange et non-naturel, mais cette technique avait déjà fait ses preuves.
L'herboriste appliqua rapidement un baume sur les mains de Sejan, les enroula dans un bandage, et la hissa en selle avec lui. D'autres blessures étaient présentes sur son corps, et il fallait les traiter ailleurs. Neven scanna les alentours et ne trouva que des morts. Personne qu'il pouvait sauver. Il n'en lança pas moins plusieurs sorts tout en s'éloignant, pour aider les survivants. S'il pouvait les protéger un certain temps, il pourrait revenir les aider après avoir déposé Sejan en sécurité dans sa chambre à l'auberge.
|À l'auberge, peu après.|
La jeune femme était étendue sur le lit de Neven. Celui-ci soigna magiquement les blessures restantes. Ces soins étaient assez temporaires. Il lui faudrait arranger le tout plus sérieusement en revenant du combat. Il prit quand même le temps d'enlever terre, sueur et sang du visage de Sejan, tout en vérifiant ne nouvelle fois son état.
Le demi-Alf avait les cheveux attachés d'un queue de cheval basse et lâche dans son dos. Son visage affichait un sérieux contrastant particulièrement avec son expression habituelle de douceur et de gentillesse. Il avait quitté sa cabane des forêts avec peu de vêtements, réservant presque tous ses bagages aux plantes médicinales et autres. Il était donc vêtu très simplement, pas grand chose n'était visible à part son manteau ample gris. Il en avait d'ailleurs remonté les manches pour mieux s'occuper de sa patiente.
Tout en la soignant, il songeait aux combats. Il devait se presser. Avec un soupir, il vérifia que son travail avait été bien exécuté. Après tout, chaque soin magique qu'il prodiguait n'était qu'une sorte de base sur laquelle l'organisme devait s'appuyer par la suite, pour mieux se régénérer. Ce n'était en soi pas vraiment une solution sûre, puisque rien ne garantissait que le corps suive la demande du guérisseur.
Grâce aux plantes, il aidait le processus pour plus de chances de réussites. Mais pour le moment, il n'avait pas le temps de lui préparer une infusion ni des baumes. Sa propre force allait devoir faire son œuvre.
Neven se passa machinalement le dos d'une main sur le front, puis se redressa et assouplit ses doigts. Il partait. Sejan ne se réveillerait pas avant le soir, et il devait être rentré à ce moment.
|Plus tard, en début de soirée.|
La lutte avait été rude et longue. Pendant des heures durant, Neven avait aidé les derniers survivants, dont les forces s'étaient vues un peu augmentées par quelques renforts. Lorsqu'il était parti à cheval avec la blessée, ils s'étaient crus abandonnées à leur sort. Quand le mage avait refait son apparition, éclaircissant au passage les rangs ennemis, les cœurs s'étaient allégés et l'espoir était revenu. La force guerrière avait repris le dessus.
Le camp adverse, n'ayant pas eu particulièrement eu de but autre que de décimer un peu d'humanoïdes, avaient fini par se lasser en voyant qu'aucun ne se laissait plus tuer. À la surprise des combattants, et pour leur plus grand soulagement, leurs ennemis s'étaient retirés après quelques derniers coups. Sans oublier de défier de la voix, du regard et des gestes les survivants de tenter de les suivre. Ce n'était pas là une victoire pour les villageois, mais une boucherie inutile qui allait en terrifier plus d'un.
Ils firent venir du village et des alentours de la main d’œuvre pour rassembler les corps et tenter de les identifier avant la crémation groupée. Ceux qui souhaitèrent ramener des défunts pour les enterrer eurent l'autorisation de le faire. Il aida également à repérer les blessés qui pouvaient être encore sauvés, et leur apporta les premiers soins. Neven travailla durement afin de pouvoir s'éclipser avant la fin du jour. Ce qu'il fit d'ailleurs, laissant un minimum l'occasion aux combattants de faire sa connaissance. Il voulait rester discret.
Il rentra donc à cheval à l'auberge, maculé de sang. Il remonta à sa chambre et s'enquit de l'état de Sejan avant d'aller se laver un peu. Elle semblait en bonne voie de guérison, ce qui soulagea l'herboriste. Son corps avait pris le relais. La pâleur de son visage était encore assez effrayante, mais d'autres soins lui permettraient de se remettre sur pieds au bout d'un moment. Le semi-démon alla donc se débarbouiller, ôtant sang et poussière de sa peau, ses vêtements, ses cheveux.
Il revint ensuite au chevet de la jeune femme, changé et propre. Sa chevelure dégoulinait encore d'eau sur son dos mais il ne s'en préoccupa pas le moins du monde, et commença à préparer ses plantes. Il prévoyait également de se faire une infusion pour récupérer de la bataille.
[Un peu fouillis tout ça, désolée ]
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 18 Fév 2014 - 20:48
Elle n'arrivait plus à quoi que ce soit, et lorsqu'un voile flou tomba sur ses yeux fatigués, elle sombra. La douleur n'existait plus dans cet abîme vide et sans fond. C'était comme un monde noir où elle peinait à se distinguer elle-même, et sa poitrine et ses mains ne lui faisaient rien. C'était cela, le monde du rien, elle se sentait étrangère à son propre corps et, malgré le fait qu'elle flottât, la Dessinatrice n'aurait su dire vers où elle se dirigeait.
Un très léger frisson la parcourut, Sejan avait l'impression qu'une faible brise s'était immiscée dans ce monde. Elle se laissa porter après une courte hésitation et s'aperçut bientôt que ses blessures les plus graves amorçaient une lente guérison sans qu'elle n'y ai été pour quelque chose.
Après un temps qui aurait aussi bien pu être quelques secondes comme quelques siècles, son pied heurta un sol. Sans trop y réfléchir, elle changea de méthode de voyage et marcha vers elle ne savait où. Ses mains et sa poitrine étaient tièdes et commençaient à la tirailler. Le reste de son corps n'était bon qu'à la faire avancer vers un doux scintillement. Un minuscule éclat de lumière, semblable à celle que l'on peut apercevoir du fond de l'eau, constituait désormais un point de repère. Son corps l'y menait, mais son esprit était aussi dégarni que l'environnement.
Au bout d'une certaine distance absolument inquantifiable, chaque pas se fit plus pesant que le précédent. Elle ne ressentait toujours aucune fatigue, mais un frein invisible la ralentissait désormais. Cette façon de procéder était plus pénible que la dérive, mais elle s'obstina sans même savoir pourquoi. Peu à peu, ses blessures se manifestaient et son corps s'engourdissait, mais sa conscience restait vague. Elle lutta ainsi un moment avant de ressentir de nouveau cette étrange tiédeur qui l'apaisa. Doucement, sa tête se remit en marche et elle perçut alors réellement la petite lucarne lumineuse vers laquelle elle se dirigeait.
Sejan avança une main brûlée et douloureuse vers son but et ouvrit les yeux. Tout l'élancement de son corps revint d'un coup et elle serra les dents pour éviter de gémir. Sa cage thoracique semblait s'être scindée, ses membres étaient engourdis, sa tête la brûlait. Seules ses mains lui paraissaient en bon état, jusqu'à ce qu'elle les crispât sous l'effet du déchirement qu'elle ressentait.
Brumeuse, nauséeuse, elle se fit néanmoins violence pour envisager le décor. La soldate se demanda vaguement ce qu'elle faisait dans une pièce au confort modeste, allongée sur un lit, et les plaies bandées. En dirigeant ses yeux ailleurs, elle remarqua un homme aux traits exceptionnellement doux qui l'observait. Son visage semblait vaguement familier à Sejan sans qu'elle puisse se souvenir de quoi que ce soit le concernant.
La Dessinatrice ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle n'était même pas en mesure de savoir si elle ne pouvait juste pas encore parler, ou si elle ne savait que dire dans cette situation. alors, comme l'être à son chevet avait l'air pacifique et était la cause de sa guérison, elle étira ses lèvres sèches en un sourire faiblard.
Un très léger frisson la parcourut, Sejan avait l'impression qu'une faible brise s'était immiscée dans ce monde. Elle se laissa porter après une courte hésitation et s'aperçut bientôt que ses blessures les plus graves amorçaient une lente guérison sans qu'elle n'y ai été pour quelque chose.
Après un temps qui aurait aussi bien pu être quelques secondes comme quelques siècles, son pied heurta un sol. Sans trop y réfléchir, elle changea de méthode de voyage et marcha vers elle ne savait où. Ses mains et sa poitrine étaient tièdes et commençaient à la tirailler. Le reste de son corps n'était bon qu'à la faire avancer vers un doux scintillement. Un minuscule éclat de lumière, semblable à celle que l'on peut apercevoir du fond de l'eau, constituait désormais un point de repère. Son corps l'y menait, mais son esprit était aussi dégarni que l'environnement.
Au bout d'une certaine distance absolument inquantifiable, chaque pas se fit plus pesant que le précédent. Elle ne ressentait toujours aucune fatigue, mais un frein invisible la ralentissait désormais. Cette façon de procéder était plus pénible que la dérive, mais elle s'obstina sans même savoir pourquoi. Peu à peu, ses blessures se manifestaient et son corps s'engourdissait, mais sa conscience restait vague. Elle lutta ainsi un moment avant de ressentir de nouveau cette étrange tiédeur qui l'apaisa. Doucement, sa tête se remit en marche et elle perçut alors réellement la petite lucarne lumineuse vers laquelle elle se dirigeait.
Sejan avança une main brûlée et douloureuse vers son but et ouvrit les yeux. Tout l'élancement de son corps revint d'un coup et elle serra les dents pour éviter de gémir. Sa cage thoracique semblait s'être scindée, ses membres étaient engourdis, sa tête la brûlait. Seules ses mains lui paraissaient en bon état, jusqu'à ce qu'elle les crispât sous l'effet du déchirement qu'elle ressentait.
Brumeuse, nauséeuse, elle se fit néanmoins violence pour envisager le décor. La soldate se demanda vaguement ce qu'elle faisait dans une pièce au confort modeste, allongée sur un lit, et les plaies bandées. En dirigeant ses yeux ailleurs, elle remarqua un homme aux traits exceptionnellement doux qui l'observait. Son visage semblait vaguement familier à Sejan sans qu'elle puisse se souvenir de quoi que ce soit le concernant.
La Dessinatrice ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Elle n'était même pas en mesure de savoir si elle ne pouvait juste pas encore parler, ou si elle ne savait que dire dans cette situation. alors, comme l'être à son chevet avait l'air pacifique et était la cause de sa guérison, elle étira ses lèvres sèches en un sourire faiblard.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 19 Fév 2014 - 22:35
Neven sirotait tranquillement sa camomille lorsque Sejan se réveilla. Il la regarda d'un air interrogateur quand elle ouvrit la bouche. Puis, voyant qu'elle ne disait rien, il prit son courage à deux mains. Il allait probablement devoir utiliser en quelques minutes son quota journalier de paroles.
- Bonjour, Sejan. Comment te sens-tu ? Y a-t-il un endroit où tu as trop mal ?
Il posa son gobelet et prit les mains de la jeune femme, dont il défit lentement et doucement les bandages. Puis, avec délicatesse, il appliqua une crème qui assouplirait la peau encore meurtrie et l'aiderait à guérir. Ses doigts tenaient les mains de Sejan avec soin, assez affectueusement.
- Bonjour, Sejan. Comment te sens-tu ? Y a-t-il un endroit où tu as trop mal ?
Il posa son gobelet et prit les mains de la jeune femme, dont il défit lentement et doucement les bandages. Puis, avec délicatesse, il appliqua une crème qui assouplirait la peau encore meurtrie et l'aiderait à guérir. Ses doigts tenaient les mains de Sejan avec soin, assez affectueusement.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Jeu 20 Fév 2014 - 14:55
Les paroles de l'homme résonnèrent dans la tête de Sejan plusieurs fois. Les mots se mêlaient entre eux et elle avait du mal à en saisir le sens. Encore très faible, elle ne répondit pas, mais saisit la bonne intention du personnage. Lorsque celui-ci lui prit les mains, elle réalisa qu'il l'avait appelée par son nom. Elle, de son côté, ne se souvenait toujours pas de qui il s'agissait et, à bien y réfléchir, elle ne se souvenait pas non plus ce qu'il s'était passé pour qu'elle se retrouve dans cet état. Elle se laissa manipuler et dévisagea l'homme d'un oeil trouble.
Elle se raidit néanmoins lorsqu'il lui saisit les mains qu'un feu étrange avait blessées, et remarqua à ce moment l'odeur et la présence de plantes. Peu à peu, tandis qu'elle fixait toujours le semi-Elfe, elle se souvint de l'herboriste et de la fois où ils avaient fait connaissance, dans son magasin. Sejan se réjouissait déjà de retrouver ce gentil personnage.
- Oh, Neven...
Mais son sourire s'estompa vite et l'angoisse la saisit.
- Qu'est-il arrivé ? Pourquoi suis-je ici et non pas sur le champ de bataille ? Qui a remporté la victoire ?
Elle se fichait bien de son état : mourir au combat était moins grave que perdre. Cela dit, elle avait bien failli succomber, et elle était encore trop faible pour supporter son excitation et un malaise vagal la prit sans qu'elle ne s'évanouisse pour autant. Ayant compris qu'elle avait failli au combat, elle se calma et le voile de la honte assombrit son expression. Elle se tourna néanmoins vers le jeune apothicaire et se masqua sous un sourire reconnaissant.
- Je vous remercie, Neven, grâce à vous, je pourrai reprendre les combats et sauver mon honneur.
Ce qui n'était pas faux, après tout.
Elle se raidit néanmoins lorsqu'il lui saisit les mains qu'un feu étrange avait blessées, et remarqua à ce moment l'odeur et la présence de plantes. Peu à peu, tandis qu'elle fixait toujours le semi-Elfe, elle se souvint de l'herboriste et de la fois où ils avaient fait connaissance, dans son magasin. Sejan se réjouissait déjà de retrouver ce gentil personnage.
- Oh, Neven...
Mais son sourire s'estompa vite et l'angoisse la saisit.
- Qu'est-il arrivé ? Pourquoi suis-je ici et non pas sur le champ de bataille ? Qui a remporté la victoire ?
Elle se fichait bien de son état : mourir au combat était moins grave que perdre. Cela dit, elle avait bien failli succomber, et elle était encore trop faible pour supporter son excitation et un malaise vagal la prit sans qu'elle ne s'évanouisse pour autant. Ayant compris qu'elle avait failli au combat, elle se calma et le voile de la honte assombrit son expression. Elle se tourna néanmoins vers le jeune apothicaire et se masqua sous un sourire reconnaissant.
- Je vous remercie, Neven, grâce à vous, je pourrai reprendre les combats et sauver mon honneur.
Ce qui n'était pas faux, après tout.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 21 Fév 2014 - 20:38
L'herboriste écouta tranquillement son amie, puis plaça doucement la paume sur son front. Il ne fallait pas qu'elle s'agite trop. Puis il reprit le traitement de ses mains et acheva de les bander à nouveau, proprement. Il posa ensuite les doigts sur ses propres genoux et se redressa. Il était en effet agenouillé près du lit, assis sur ses mollets.
- Pardon, j'ai été trop familier.
En effet, le demi-Alf avait tutoyé Sejan sans y prêter attention. Il fut obligé de mettre cette étourderie sur le compte de l'inquiétude.
- Maintenant, il faut que je vous explique. Peu ont survécu et nous n'avons pas gagné, l'ennemi s'est simplement retiré par ennui. Les sorts les empêchaient trop de tuer. Avant d'aider aux combats, je vous ai ramenée ici pour vous soigner. Vous avez failli mourir.
Il fit une pause pour reprendre lentement son souffle. Parler n'était décidément pas un exercice qui lui était agréable. Ni habituel.
- Il faudrait que je puisse traiter l'intégralité de vos plaies. Me permettriez-vous ?
- Pardon, j'ai été trop familier.
En effet, le demi-Alf avait tutoyé Sejan sans y prêter attention. Il fut obligé de mettre cette étourderie sur le compte de l'inquiétude.
- Maintenant, il faut que je vous explique. Peu ont survécu et nous n'avons pas gagné, l'ennemi s'est simplement retiré par ennui. Les sorts les empêchaient trop de tuer. Avant d'aider aux combats, je vous ai ramenée ici pour vous soigner. Vous avez failli mourir.
Il fit une pause pour reprendre lentement son souffle. Parler n'était décidément pas un exercice qui lui était agréable. Ni habituel.
- Il faudrait que je puisse traiter l'intégralité de vos plaies. Me permettriez-vous ?
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Dim 23 Fév 2014 - 16:13
Sejan eu un sourire compatissant et posa une main calme sur l'épaule de Neven.
- Non, non, c'est moi qui suis parfois trop distante, je m'en excuse.
La rapide description de la lutte qui suivit l'inquiéta plus pour le soigneur que pour elle-même. Certes, elle avait failli et était bien plus compétente au combat que la plupart des péquenauds présents là-bas, mais le mal était fait, et elle comptait se racheter en faisant mieux par la suite.
Elle attendit donc patiemment que l'herboriste se tienne de nouveau prêt en lui adressant un petit sourire encourageant. Ce sourire, de même que son visage, se figea un instant après LA question. Eh oui, pardi, le poumon.
- Vous m'avez déjà sauvé la vie, et je vous en serez à jamais reconnaissante, êtes-vous certain que poursuivre un traitement lourd soit nécessaire ?
Même si elle se sentait encore presque aussi faible qu'à son réveil - et c'était bien normal -, elle sentait également sa conscience devenir plus claire de seconde en seconde, et elle était sûre que son regard devait devenir plus pétillant au fil du temps.
- Cela dit, si vous estimez cette étape nécessaire, je me vois mal vous refuser cela.
- Non, non, c'est moi qui suis parfois trop distante, je m'en excuse.
La rapide description de la lutte qui suivit l'inquiéta plus pour le soigneur que pour elle-même. Certes, elle avait failli et était bien plus compétente au combat que la plupart des péquenauds présents là-bas, mais le mal était fait, et elle comptait se racheter en faisant mieux par la suite.
Elle attendit donc patiemment que l'herboriste se tienne de nouveau prêt en lui adressant un petit sourire encourageant. Ce sourire, de même que son visage, se figea un instant après LA question. Eh oui, pardi, le poumon.
- Vous m'avez déjà sauvé la vie, et je vous en serez à jamais reconnaissante, êtes-vous certain que poursuivre un traitement lourd soit nécessaire ?
Même si elle se sentait encore presque aussi faible qu'à son réveil - et c'était bien normal -, elle sentait également sa conscience devenir plus claire de seconde en seconde, et elle était sûre que son regard devait devenir plus pétillant au fil du temps.
- Cela dit, si vous estimez cette étape nécessaire, je me vois mal vous refuser cela.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Sam 26 Avr 2014 - 19:04
L'herboriste acquiesça lentement.
- Ce que j'ai fait pour l'instant pour votre poumon n'est qu'une maigre réparation. J'ai encouragé votre corps à guérir plus rapidement et efficacement en créant des tissus artificiels, par magie. Cela dit, j'ai dû me limiter à très peu. Il m'est difficile de soigner correctement si je ne suis pas en contact proche avec la blessure. De plus, il faudrait également, dans l'idéal, que j'applique un baume sur la peau endommagée.
Il toussota plusieurs fois. Sa gorge était déjà sèche d'avoir tant parlé. Néanmoins, il poursuivit.
- Je peux agir les yeux fermés s'il le faut, au sens propre. Tant que mes mains sont en contact avec la peau de votre dos, cela devrait faire l'affaire.
Neven saisit sa camomille et en but quelques gorgées, terminant l'infusion au goût doux et apaisant.
- Le choix est vôtre, ajouta-t-il pour terminer.
Il attendit patiemment la réponse de Sejan, les mains jointes sur ses genoux.
- Ce que j'ai fait pour l'instant pour votre poumon n'est qu'une maigre réparation. J'ai encouragé votre corps à guérir plus rapidement et efficacement en créant des tissus artificiels, par magie. Cela dit, j'ai dû me limiter à très peu. Il m'est difficile de soigner correctement si je ne suis pas en contact proche avec la blessure. De plus, il faudrait également, dans l'idéal, que j'applique un baume sur la peau endommagée.
Il toussota plusieurs fois. Sa gorge était déjà sèche d'avoir tant parlé. Néanmoins, il poursuivit.
- Je peux agir les yeux fermés s'il le faut, au sens propre. Tant que mes mains sont en contact avec la peau de votre dos, cela devrait faire l'affaire.
Neven saisit sa camomille et en but quelques gorgées, terminant l'infusion au goût doux et apaisant.
- Le choix est vôtre, ajouta-t-il pour terminer.
Il attendit patiemment la réponse de Sejan, les mains jointes sur ses genoux.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Sam 26 Avr 2014 - 21:51
Elle pensait vraiment avoir un peu récupéré, alors Sejan essaya de se redresser en s'appuyant sur ses avant-bras, mais son corps lui rappela qu'elle sortait tout juste du coma. L'effort lui fit perdre le souffle juste une petite seconde, mais cela suffit à lui donner l'impression que sa poitrine se perforait. Elle était solide, certes, mais peut-être un peu trop imprudente également. Le manque d'oxygène commençait à lui faire tourner la tête et elle se reposa avec toute la douceur possible, luttant contre l'envie de s'avachir disgracieusement.
Cela m'est égal.
Elle ressentait la peine qu'éprouvait l'herboriste à parler. Son accès de faiblesse la rendait pâteuse et elle se sentait partir. Sejan aurait pourtant juré n'avoir quasiment pas bougé, mais elle ne parvenait désormais qu'à souffler ses paroles d'une voix trop faible à son goût.
Mais vous me demandez si je préfère sentir vos mains ou votre regard ? Haha, je plaisante, je vous fais confiance.
En réalité, le calme de l'elfe soigneur lui faisait du bien, et tandis que quelques nuages refaisaient surface devant ses yeux, regarder ceux de Neven la maintenait un peu plus consciente. Elle avait horreur de son état, mais il lui fallait surmonter tout cela. À tout prix.
À vrai dire, votre présence est réconfortante, vous avez un regard puissant et très doux.
Cela m'est égal.
Elle ressentait la peine qu'éprouvait l'herboriste à parler. Son accès de faiblesse la rendait pâteuse et elle se sentait partir. Sejan aurait pourtant juré n'avoir quasiment pas bougé, mais elle ne parvenait désormais qu'à souffler ses paroles d'une voix trop faible à son goût.
Mais vous me demandez si je préfère sentir vos mains ou votre regard ? Haha, je plaisante, je vous fais confiance.
En réalité, le calme de l'elfe soigneur lui faisait du bien, et tandis que quelques nuages refaisaient surface devant ses yeux, regarder ceux de Neven la maintenait un peu plus consciente. Elle avait horreur de son état, mais il lui fallait surmonter tout cela. À tout prix.
À vrai dire, votre présence est réconfortante, vous avez un regard puissant et très doux.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Dim 27 Avr 2014 - 2:30
Une nouvelle fois, Neven acquiesça.
- Je suis désolé pour vos vêtements. Ils sont tâchés de sang et l'étoffe a été déchirée par le coup. Je les recoudrai pendant que vous vous reposerez.
Il esquissa un mince sourire, doux et rassurant, comme pour la mettre en confiance. Il attrapa ensuite la sacoche de cuir qui était posée au sol à son côté, en sortit des bandages et un pot de terre cuite, ainsi que des sachets de papier brun et des compresses de tissu blanc pur.
- Bien, je vais vous aider à vous redresser. Appuyez-vous bien sur moi.
L'herboriste passa un bras dans le dos de Sejan, sous ses aisselles, et de l'autre lui saisit fermement un avant-bras. Il l'aida à se redresser, lentement.
- Dites-le moi aussitôt si je vous fais trop mal.
Sa voix était basse, peu forte puisque sa patiente était assez près pour l'entendre. Il s'était redressé pour mieux servir d'appui. Puis, une fois qu'elle fut bien assise sur le lit, Neven repoussa les couvertures sur les jambes de Sejan. Ses mouvements se firent encore plus doux et soigneux lorsqu'il commença à défaire les vêtements de la jeune guerrière. Il fit glisser sur ses épaules, l'une après l'autre, chacune des multiples couches de tissu. Il lui ôta ce qui était tâché ou déchiré pour les mettre de côté, laissant les autres s'étaler sur les draps autour de Sejan.
Là, une surprise l'attendait.
L'étonnement se peignit brièvement sur les traits du semi-Alf, relevant ses délicats sourcils. Puis il sourit. D'un ton inhabituellement mystérieux, il prononça quelques mots.
- À chacun ses secrets, jeune dame.
Neven ne fit aucun autre commentaire quant à sa découverte. Néanmoins, il comprenait mieux pourquoi Sejan ne lui avait pas demandé de détourner le regard. Pourquoi un jeune homme voudrait-il cacher son torse ?
Une fois chaque étoffe écartée de la peau pâle de Sejan, l'herboriste entreprit de nettoyer le sang qui avait coulé. Il posa ensuite, avec une légèreté incomparable, les mains sur son côté, de part et d'autre de la blessure. Fermant les yeux, le soigneur entreprit alors de poursuivre son œuvre. Il resta silencieux tout du long, pendant près de quinze minutes, prenant son temps pour ne rien rater. Lorsqu'il releva les paupières, ce fut pour se saisir du baume. Il appliqua la substance pâteuse sur la blessure. Celle-ci avait déjà changé d'aspect. Les profondeurs de la chair n'étaient plus visibles, mais l'endroit était encore à vif. Mieux valait ne pas trop forcer l'organisme de Sejan à se régénérer trop rapidement.
Avec des gestes précis et doux, Neven déposa ensuite plusieurs feuilles de différentes plantes, sur le baume et autour. Il termina avec le bandage, et fit remettre à Sejan les couches supérieures de sa tenue. Celles-ci consistaient plus ou moins de sortes de kimonos fins, fuchsia et mauve.
Son travail achevé, l'herboriste encore silencieux aida sa patiente à se rallonger avant de lui-même se rassoir sur ses jambes, à-même le sol. Après avoir rangé tout son matériel, il leva à nouveau les yeux vers Sejan.
- Voulez-vous boire un peu ?
- Je suis désolé pour vos vêtements. Ils sont tâchés de sang et l'étoffe a été déchirée par le coup. Je les recoudrai pendant que vous vous reposerez.
Il esquissa un mince sourire, doux et rassurant, comme pour la mettre en confiance. Il attrapa ensuite la sacoche de cuir qui était posée au sol à son côté, en sortit des bandages et un pot de terre cuite, ainsi que des sachets de papier brun et des compresses de tissu blanc pur.
- Bien, je vais vous aider à vous redresser. Appuyez-vous bien sur moi.
L'herboriste passa un bras dans le dos de Sejan, sous ses aisselles, et de l'autre lui saisit fermement un avant-bras. Il l'aida à se redresser, lentement.
- Dites-le moi aussitôt si je vous fais trop mal.
Sa voix était basse, peu forte puisque sa patiente était assez près pour l'entendre. Il s'était redressé pour mieux servir d'appui. Puis, une fois qu'elle fut bien assise sur le lit, Neven repoussa les couvertures sur les jambes de Sejan. Ses mouvements se firent encore plus doux et soigneux lorsqu'il commença à défaire les vêtements de la jeune guerrière. Il fit glisser sur ses épaules, l'une après l'autre, chacune des multiples couches de tissu. Il lui ôta ce qui était tâché ou déchiré pour les mettre de côté, laissant les autres s'étaler sur les draps autour de Sejan.
Là, une surprise l'attendait.
L'étonnement se peignit brièvement sur les traits du semi-Alf, relevant ses délicats sourcils. Puis il sourit. D'un ton inhabituellement mystérieux, il prononça quelques mots.
- À chacun ses secrets, jeune dame.
Neven ne fit aucun autre commentaire quant à sa découverte. Néanmoins, il comprenait mieux pourquoi Sejan ne lui avait pas demandé de détourner le regard. Pourquoi un jeune homme voudrait-il cacher son torse ?
Une fois chaque étoffe écartée de la peau pâle de Sejan, l'herboriste entreprit de nettoyer le sang qui avait coulé. Il posa ensuite, avec une légèreté incomparable, les mains sur son côté, de part et d'autre de la blessure. Fermant les yeux, le soigneur entreprit alors de poursuivre son œuvre. Il resta silencieux tout du long, pendant près de quinze minutes, prenant son temps pour ne rien rater. Lorsqu'il releva les paupières, ce fut pour se saisir du baume. Il appliqua la substance pâteuse sur la blessure. Celle-ci avait déjà changé d'aspect. Les profondeurs de la chair n'étaient plus visibles, mais l'endroit était encore à vif. Mieux valait ne pas trop forcer l'organisme de Sejan à se régénérer trop rapidement.
Avec des gestes précis et doux, Neven déposa ensuite plusieurs feuilles de différentes plantes, sur le baume et autour. Il termina avec le bandage, et fit remettre à Sejan les couches supérieures de sa tenue. Celles-ci consistaient plus ou moins de sortes de kimonos fins, fuchsia et mauve.
Son travail achevé, l'herboriste encore silencieux aida sa patiente à se rallonger avant de lui-même se rassoir sur ses jambes, à-même le sol. Après avoir rangé tout son matériel, il leva à nouveau les yeux vers Sejan.
- Voulez-vous boire un peu ?
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Dim 27 Avr 2014 - 3:12
[http://www.listenonrepeat.com/watch/?v=oXWx9Rb-paE]
Les gestes de Neven étaient si doux et lents que Sejan ne chercha même pas à l'aider et se contenta de se laisser faire, docilement. La prise sous les aisselles n'était pas des plus confortables, mais la jeune femme suivit le conseil donné et se cala légèrement sur le soigneur.
Merci, mais tout va bien.
Elle appuya cette affirmation par un petit sourire à peine forcé. Elle avait l'impression que Neven parlait tout près de son oreille et ne put s'empêcher de tourner la tête pour vérifier, mais il était concentré sur sa tâche. La Créatrice n'avait pas souvent été traitée de la sorte, il y avait quelque chose d'agréable, mais également de gênant à se laisser faire de la sorte. Mais elle sentait la lourdeur s'emparer peu à peu d'elle, ne réagissant même pas lorsque son secret fut découvert. Elle réussit tout juste à sortir un "petit galopin" en réponse à la pique qu'elle savait amicale. Cette plaisanterie la rassura même, ne voulant pas de différence de traitement à cause de ce "détail".
Pour la suite, Sejan ne pouvait se retenir de suivre du regard tout ce que faisait son sauveur, non pas pour vérifier, mais par simple curiosité. Cependant, le temps s'écoulait lentement, et l'engourdissement la prit, jusqu'à ce que sa tête dodelinante trouve refuge contre Neven. Il s'agissait d'un bon appui, stable et chaud. Sejan ferma les yeux, bercée par les mouvements de l'herboriste, espérant juste ne pas trop le gêner. Il lui faudrait le remercier ensuite, mais comment ?
Au bout d'une délicieuse petite sieste éveillée, la jeune femme sentit ses habits revenir sur ses épaules. Ils étaient un peu trop lâches et l'obi n'était pas assez serré, mais ainsi ses vêtements ne frottaient pas sur les bandages. Elle ramena la couche inférieure vers son nez, elle voulait sentir une odeur réconfortante.
Je suis confuse de vous demander cela, mais effectivement, un peu d'eau serait le bienvenu. Également, j'ai perdu la notion du temps, quelle heure est-il ?
C'est qu'elle ne souhaitait pas priver plus longtemps son ami de son lit, mais elle s'abstint de donner cette raison.
Les gestes de Neven étaient si doux et lents que Sejan ne chercha même pas à l'aider et se contenta de se laisser faire, docilement. La prise sous les aisselles n'était pas des plus confortables, mais la jeune femme suivit le conseil donné et se cala légèrement sur le soigneur.
Merci, mais tout va bien.
Elle appuya cette affirmation par un petit sourire à peine forcé. Elle avait l'impression que Neven parlait tout près de son oreille et ne put s'empêcher de tourner la tête pour vérifier, mais il était concentré sur sa tâche. La Créatrice n'avait pas souvent été traitée de la sorte, il y avait quelque chose d'agréable, mais également de gênant à se laisser faire de la sorte. Mais elle sentait la lourdeur s'emparer peu à peu d'elle, ne réagissant même pas lorsque son secret fut découvert. Elle réussit tout juste à sortir un "petit galopin" en réponse à la pique qu'elle savait amicale. Cette plaisanterie la rassura même, ne voulant pas de différence de traitement à cause de ce "détail".
Pour la suite, Sejan ne pouvait se retenir de suivre du regard tout ce que faisait son sauveur, non pas pour vérifier, mais par simple curiosité. Cependant, le temps s'écoulait lentement, et l'engourdissement la prit, jusqu'à ce que sa tête dodelinante trouve refuge contre Neven. Il s'agissait d'un bon appui, stable et chaud. Sejan ferma les yeux, bercée par les mouvements de l'herboriste, espérant juste ne pas trop le gêner. Il lui faudrait le remercier ensuite, mais comment ?
Au bout d'une délicieuse petite sieste éveillée, la jeune femme sentit ses habits revenir sur ses épaules. Ils étaient un peu trop lâches et l'obi n'était pas assez serré, mais ainsi ses vêtements ne frottaient pas sur les bandages. Elle ramena la couche inférieure vers son nez, elle voulait sentir une odeur réconfortante.
Je suis confuse de vous demander cela, mais effectivement, un peu d'eau serait le bienvenu. Également, j'ai perdu la notion du temps, quelle heure est-il ?
C'est qu'elle ne souhaitait pas priver plus longtemps son ami de son lit, mais elle s'abstint de donner cette raison.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Dim 27 Avr 2014 - 17:24
Neven se leva donc et versa de l'eau dans un gobelet en bois. Il l'avança jusqu'aux lèvres de Sejan et la redressa un peu, la soutenant pour l'aider à boire. Ceci fini, il ne se rassit pas.
- Il est assez tard pour que vous vous reposiez.
Il remonta la couverture sur la guerrière puis, avec un léger sourire, poursuivit :
- Dormez sans crainte. Je vérifierai régulièrement votre condition.
L'herboriste s'éloigna alors à quelques pas de là, s'installant sur une large chaise en bois où il plaça une épaisse couverture. Il s'enroula machinalement dans son long manteau, croisa les bras sur un accoudoir et y cala confortablement son visage. Après un autre petit sourire, il ferma les yeux, quelques mèches glissant sur son nez et sa joue lorsqu'il s'affaissa un peu plus sur la chaise. Ses jambes étaient repliées contre un des pieds en bois usé.
Tandis que le sommeil s'emparait de lui, Neven avait l'impression d'encore sentir la chaleur de Sejan contre son torse. Il s'endormit avec un air paisible, ce souvenir le berçant de sa douceur.
- Il est assez tard pour que vous vous reposiez.
Il remonta la couverture sur la guerrière puis, avec un léger sourire, poursuivit :
- Dormez sans crainte. Je vérifierai régulièrement votre condition.
L'herboriste s'éloigna alors à quelques pas de là, s'installant sur une large chaise en bois où il plaça une épaisse couverture. Il s'enroula machinalement dans son long manteau, croisa les bras sur un accoudoir et y cala confortablement son visage. Après un autre petit sourire, il ferma les yeux, quelques mèches glissant sur son nez et sa joue lorsqu'il s'affaissa un peu plus sur la chaise. Ses jambes étaient repliées contre un des pieds en bois usé.
Tandis que le sommeil s'emparait de lui, Neven avait l'impression d'encore sentir la chaleur de Sejan contre son torse. Il s'endormit avec un air paisible, ce souvenir le berçant de sa douceur.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Dim 27 Avr 2014 - 18:55
L'eau, juste un peu tiède, faisait un bien fou à la Créatrice qui sentait le liquide vital se répandre dans son corps. Elle eut à peine le temps de le remercier de sa serviabilité qu'il la bordait déjà comme une enfant malade.
Puis elle le regarda s'installer sur son lit de fortune comme un étranger dans la chambre de quelqu'un d'autre. Après tout le désagrément qu'elle lui avait causé, Sejan ne voulait décidément pas le laisser roulé en boule sans le moindre confort. Il avait déjà les yeux fermés, donc elle tenta de faire le moins de bruit possible. En silence, elle écarta la couverture d'elle, puis se redressa difficilement, plus engourdie par le long repos que par la douleur. Elle prit l'oreiller et marcha jusqu'à la chaise sur laquelle Neven était recroquevillé. Les pans flottants de ses kimonos troublaient à peine le silence, l'herboriste n'avait même pas bronché. Tout doucement, Sejan plaça son oreiller contre le torse du semi-Alf, afin qu'il puisse bénéficier d'au moins un peu de mollesse, ne fut-ce que pour l'arranger lorsqu'il se réveillera.
Bonne nuit, Neven, et encore merci pour tout, chuchota-t-elle.
Avec autant de discrétion qu'à aller, elle retourna enfin se coucher. Bien que marcher un peu lui ai fait du bien aux jambes, c'est avec une immense satisfaction qu'elle regagna ses draps. Couchée sur le flanc gauche, un bras replié sous sa tête en guise d'oreiller, elle tomba dans un profond sommeil, n'ayant même pas pris le temps de replacer correctement ses kimonos, ni de bien remonter sa couverture. Elle s'effondra juste sous le poids du sommeil, quelques mèches retombant presque jusqu'à ses lèvres entrouvertes, laissant à son corps le soin de récupérer.
Puis elle le regarda s'installer sur son lit de fortune comme un étranger dans la chambre de quelqu'un d'autre. Après tout le désagrément qu'elle lui avait causé, Sejan ne voulait décidément pas le laisser roulé en boule sans le moindre confort. Il avait déjà les yeux fermés, donc elle tenta de faire le moins de bruit possible. En silence, elle écarta la couverture d'elle, puis se redressa difficilement, plus engourdie par le long repos que par la douleur. Elle prit l'oreiller et marcha jusqu'à la chaise sur laquelle Neven était recroquevillé. Les pans flottants de ses kimonos troublaient à peine le silence, l'herboriste n'avait même pas bronché. Tout doucement, Sejan plaça son oreiller contre le torse du semi-Alf, afin qu'il puisse bénéficier d'au moins un peu de mollesse, ne fut-ce que pour l'arranger lorsqu'il se réveillera.
Bonne nuit, Neven, et encore merci pour tout, chuchota-t-elle.
Avec autant de discrétion qu'à aller, elle retourna enfin se coucher. Bien que marcher un peu lui ai fait du bien aux jambes, c'est avec une immense satisfaction qu'elle regagna ses draps. Couchée sur le flanc gauche, un bras replié sous sa tête en guise d'oreiller, elle tomba dans un profond sommeil, n'ayant même pas pris le temps de replacer correctement ses kimonos, ni de bien remonter sa couverture. Elle s'effondra juste sous le poids du sommeil, quelques mèches retombant presque jusqu'à ses lèvres entrouvertes, laissant à son corps le soin de récupérer.
- Spoiler:
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 1:20
Le demi-Alf se réveilla un peu plus tard, après moins de deux heures de sommeil. Il se redressa, allongea ses jambes qu'il avait inconsciemment replié sous lui sur la chaise. Il fut néanmoins surpris d'avoir un coussin entre les bras. Les sourcils haussés, il leva les yeux vers Sejan. Dans la semi-pénombre de la pièce, il distinguait assez bien sa patiente.
Il se leva et s'approcha à pas silencieux, se penchant sur la jeune femme pour la recouvrir. La nuit étant tombée depuis un petit moment déjà, il ne faisait pas chaud dans la chambre. D'un geste presque hésitant, il remonta le vêtement de Sejan sur son épaule. Le tissu soyeux glissa sur la peau pâle et nue, jusqu'à presque se replacer au creux du cou. Le bout des doigts de Neven effleura la clavicule de la Créatrice, sa main trembla et s'arrêta. Il resta figé un bref instant avant de terminer son geste, et remonta également la couverture sur elle.
Ce n'est qu'en se redressant que l'herboriste remarqua qu'il avait retenu son souffle. Il expira et inspira profondément. Il lui semblait que sa respiration résonnait dans l'atmosphère paisible de la pièce, faisant courir un léger frisson le long de son échine. Les joues de Neven rosirent malgré lui à la vue de la créature dormant sous ses yeux. Ses traits étaient détendus dans son sommeil, des mèches tombant sur sa joue et sur ses lèvres. Les cils délicats de Sejan et la courbe de ses pommettes suffirent à finalement faire détourner la tête au soigneur. Il se mordilla l'intérieur des joues, essayant de calmer son esprit.
Quelle idée avait-il eu que de dormir dans la même chambre que cet être au charme si grand...
Il se leva et s'approcha à pas silencieux, se penchant sur la jeune femme pour la recouvrir. La nuit étant tombée depuis un petit moment déjà, il ne faisait pas chaud dans la chambre. D'un geste presque hésitant, il remonta le vêtement de Sejan sur son épaule. Le tissu soyeux glissa sur la peau pâle et nue, jusqu'à presque se replacer au creux du cou. Le bout des doigts de Neven effleura la clavicule de la Créatrice, sa main trembla et s'arrêta. Il resta figé un bref instant avant de terminer son geste, et remonta également la couverture sur elle.
Ce n'est qu'en se redressant que l'herboriste remarqua qu'il avait retenu son souffle. Il expira et inspira profondément. Il lui semblait que sa respiration résonnait dans l'atmosphère paisible de la pièce, faisant courir un léger frisson le long de son échine. Les joues de Neven rosirent malgré lui à la vue de la créature dormant sous ses yeux. Ses traits étaient détendus dans son sommeil, des mèches tombant sur sa joue et sur ses lèvres. Les cils délicats de Sejan et la courbe de ses pommettes suffirent à finalement faire détourner la tête au soigneur. Il se mordilla l'intérieur des joues, essayant de calmer son esprit.
Quelle idée avait-il eu que de dormir dans la même chambre que cet être au charme si grand...
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 2:03
Il faisait jour, elle flottait au-dessus d'un champ de bataille. Parmi tous ceux qui s'affrontaient, elle se reconnut, luttant contre l'immonde membraneux qui l'avait défaite, le revoyant lui asséner le coup qui aurait dû être le dernier. À ce moment-là, elle se souvint brièvement de la douleur, même si d'un autre côté elle se savait sauvée. Les dents serrées et les sourcils froncés, ce souvenir lui arracha un faible gémissement endormi. Mais son visage reprit aussitôt la même quiétude qu'avant.
Et puis elle vit Neven arriver. C'était drôlement étrange de revoir la scène, "consciente" cette fois, et assister à tout cela. Sejan le vit se précipiter vers elle, lui apporter les premiers secours, puis l'emporter loin du danger. Elle fit un petit sourire dans son sommeil et marmonna.
Neven...
Elle se regardait partir avec l'herboriste, sans quitter sa position fixe, survolant la bataille vers laquelle revint plus tard le demi-Alf. La Créatrice le regarda faire, s'efforçant de ne blesser personne, forçant la paix à réapparaître là où tant avaient déjà péri. Elle se demanda ce que quelqu'un comme lui était venu chercher au combat, puis il repartit de nouveau. Aussi, il lui semblait avoir un peu plus chaud, mais elle n'aurait su dire où. Les souvenirs de son combat, des morts partout, et de la gentillesse qu'elle avait reçue alors qu'elle avait participé à cette désolation ; tout ceci se matérialisa en un petite larme tiède qui coula lentement.
Et puis elle vit Neven arriver. C'était drôlement étrange de revoir la scène, "consciente" cette fois, et assister à tout cela. Sejan le vit se précipiter vers elle, lui apporter les premiers secours, puis l'emporter loin du danger. Elle fit un petit sourire dans son sommeil et marmonna.
Neven...
Elle se regardait partir avec l'herboriste, sans quitter sa position fixe, survolant la bataille vers laquelle revint plus tard le demi-Alf. La Créatrice le regarda faire, s'efforçant de ne blesser personne, forçant la paix à réapparaître là où tant avaient déjà péri. Elle se demanda ce que quelqu'un comme lui était venu chercher au combat, puis il repartit de nouveau. Aussi, il lui semblait avoir un peu plus chaud, mais elle n'aurait su dire où. Les souvenirs de son combat, des morts partout, et de la gentillesse qu'elle avait reçue alors qu'elle avait participé à cette désolation ; tout ceci se matérialisa en un petite larme tiède qui coula lentement.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 17:36
Le gémissement de Sejan fit retenir sa respiration à Neven, de nouveau. Il se plaqua une main sur la bouche. Qu'allait-il lui dire s'il l'avait réveillée ? Il resta immobile pendant un instant, ne s'autorisant à souffler que lorsque la guerrière lui sembla être toujours endormie.
Il allait faire demi-tour vers sa chaise pour se recoucher lorsqu'il entendit le mot prononcé par Sejan. Il se pencha vers elle et, voyant qu'elle avait en réalité parlé en dormant, Neven rougit de nouveau. Cette fois, même le bout de ses oreilles pointues était rosâtre. Gêné comme jamais, le demi-Alf recula. Il se prit les pieds dans sa sacoche en cuir et ne se retint que de justesse de tomber, une main sur le mur. Il se détourna alors du lit et retourna s'installer sur la chaise, l'air embarrassé.
Il s'enroula dans la couverture, posa le coussin sur l'accoudoir et y croisa les bras, cachant son visage au creux.
"Je dors encore un peu, et après je boirai quelque chose pour me calmer..."
Comme prévu, Neven se réveilla plusieurs autres fois pendant la nuit. Cependant, la fatigue lui faisait peu à peu perdre notion du temps. Il finit par s'endormir profondément, à tel point qu'il ne se releva plus pour vérifier l'état de Sejan. Il dormait à poings fermés, roulé en boule sur la chaise, lorsque le soleil pointa le bout de son nez.
Il allait faire demi-tour vers sa chaise pour se recoucher lorsqu'il entendit le mot prononcé par Sejan. Il se pencha vers elle et, voyant qu'elle avait en réalité parlé en dormant, Neven rougit de nouveau. Cette fois, même le bout de ses oreilles pointues était rosâtre. Gêné comme jamais, le demi-Alf recula. Il se prit les pieds dans sa sacoche en cuir et ne se retint que de justesse de tomber, une main sur le mur. Il se détourna alors du lit et retourna s'installer sur la chaise, l'air embarrassé.
Il s'enroula dans la couverture, posa le coussin sur l'accoudoir et y croisa les bras, cachant son visage au creux.
"Je dors encore un peu, et après je boirai quelque chose pour me calmer..."
Comme prévu, Neven se réveilla plusieurs autres fois pendant la nuit. Cependant, la fatigue lui faisait peu à peu perdre notion du temps. Il finit par s'endormir profondément, à tel point qu'il ne se releva plus pour vérifier l'état de Sejan. Il dormait à poings fermés, roulé en boule sur la chaise, lorsque le soleil pointa le bout de son nez.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 19:03
Un pâle rayon matinal vint se poser sur le poing de Sejan, fermé durant son sommeil. Puis, peu à peu, il s'élargit et la réchauffa doucement, si bien qu'elle finit par se réveiller tout à fait. Elle resta ainsi quelques instants, se délectant du calme et en profitant pour se remémorer les événements de la veille. Mollement, elle tourna la tête pour voir où était Neven, et sourit en le voyant dormir comme un loir sur sa chaise.
La Créatrice se redressa sur une main. Elles ne lui faisaient plus mal mais n'avaient pas tout à fait cessé de la tirailler désagréablement. Elle sentait également que son poumon avait continué son rétablissement, mais qu'il n'était pas totalement terminé. Heureusement, elle était d'un tempérament calme, maintenir un rythme de respiration lent ne serait donc pas un soucis pour elle.
Sejan acheva de se lever en silence et se dirigea vers le soigneur aussi discrètement que la nuit précédente. Arrivée à sa hauteur, elle s'amusa un instant de le voir ainsi, profondément endormi, la tête enfoncée dans le coussin, le dos se relevant au rythme régulier de son souffle. Elle hésita à le laisser dormir ou bien le réveiller, mais elle avait hâte de voir la tête amusante qu'il aurait si elle choisissait la seconde option.
Neven ?
Bien qu'elle souhaitait le sortir du sommeil, elle avait chuchoté son prénom, ce qui se releva évidemment infructueux. Se courbant un peu, elle posa une main sur l'épaule de l'herboriste puis tapota sa joue avec douceur. Mais le jeune homme dormait encore à poings fermés. Sejan se pencha alors un peu plus, les cols tombants de ses kimonos dévoilant sa gorge, et reposa sa main presque guérie sur l'épaule de la souche. Cette fois-ci, elle le secoua doucement, saisit son épaule puis la repoussa pour changer légèrement la position du dormeur. Cette tactique qui fonctionnait généralement eut l'effet escompté. Tandis qu'il semblait se réveiller, Sejan gloussa et s'adressa pour de bon au semi-Alf.
Neven, ne dormez plus, il fait grand jour dehors.
Assez proche, elle guettait sa réaction qu'elle espérait délectable, les paupières à peine mi-closes, un demi sourire taquin sur les lèvres, la main étant restée sur son épaule.
La Créatrice se redressa sur une main. Elles ne lui faisaient plus mal mais n'avaient pas tout à fait cessé de la tirailler désagréablement. Elle sentait également que son poumon avait continué son rétablissement, mais qu'il n'était pas totalement terminé. Heureusement, elle était d'un tempérament calme, maintenir un rythme de respiration lent ne serait donc pas un soucis pour elle.
Sejan acheva de se lever en silence et se dirigea vers le soigneur aussi discrètement que la nuit précédente. Arrivée à sa hauteur, elle s'amusa un instant de le voir ainsi, profondément endormi, la tête enfoncée dans le coussin, le dos se relevant au rythme régulier de son souffle. Elle hésita à le laisser dormir ou bien le réveiller, mais elle avait hâte de voir la tête amusante qu'il aurait si elle choisissait la seconde option.
Neven ?
Bien qu'elle souhaitait le sortir du sommeil, elle avait chuchoté son prénom, ce qui se releva évidemment infructueux. Se courbant un peu, elle posa une main sur l'épaule de l'herboriste puis tapota sa joue avec douceur. Mais le jeune homme dormait encore à poings fermés. Sejan se pencha alors un peu plus, les cols tombants de ses kimonos dévoilant sa gorge, et reposa sa main presque guérie sur l'épaule de la souche. Cette fois-ci, elle le secoua doucement, saisit son épaule puis la repoussa pour changer légèrement la position du dormeur. Cette tactique qui fonctionnait généralement eut l'effet escompté. Tandis qu'il semblait se réveiller, Sejan gloussa et s'adressa pour de bon au semi-Alf.
Neven, ne dormez plus, il fait grand jour dehors.
Assez proche, elle guettait sa réaction qu'elle espérait délectable, les paupières à peine mi-closes, un demi sourire taquin sur les lèvres, la main étant restée sur son épaule.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 19:38
Une petite grimace se forma sur le visage du demi-Alf. Il retroussa brièvement le nez en faisant la moue, puis ses yeux s'entrouvrirent, papillonnant pour s'habituer à la lumière du jour. Lorsque sa vision fut plus nette, il sursauta, surpris par la proximité de Sejan. Avec le mouvement brusque, la chaise bascula en arrière, faisant tomber Neven les quatre fers en l'air. Il se redressa et s'assit en se frottant la tête là où il s'était cogné. Son visage était rouge de honte.
- Bonjour Sejan, dit-il lentement.
Il bâilla et se passa les mains sur les yeux pour mieux se réveiller. Là, une réalisation lui vint. Il se leva d'un bond, se défit de la couverture dans laquelle il était empêtré, et s'approcha de sa patiente pour la prendre par les épaules.
- Tout va bien ? Mille excuses Sejan, j'avais promis de veiller sur vous pendant la nuit, mais après plusieurs réveils j'ai dû complètement me rendormir.
Il la lâcha et se passa une main dans les cheveux, repoussant les mèches qui lui tombaient sur le visage. Il palpa sous sa nuque, sentant que sa queue de cheval s'était défaite. Avec un petit soupir, il attrapa un lacet dans sa poche et les rattacha, puis reporta son attention sur Sejan.
- Je suis vraiment désolé. Est-ce qu'au moins vous avez bien dormi ?
- Bonjour Sejan, dit-il lentement.
Il bâilla et se passa les mains sur les yeux pour mieux se réveiller. Là, une réalisation lui vint. Il se leva d'un bond, se défit de la couverture dans laquelle il était empêtré, et s'approcha de sa patiente pour la prendre par les épaules.
- Tout va bien ? Mille excuses Sejan, j'avais promis de veiller sur vous pendant la nuit, mais après plusieurs réveils j'ai dû complètement me rendormir.
Il la lâcha et se passa une main dans les cheveux, repoussant les mèches qui lui tombaient sur le visage. Il palpa sous sa nuque, sentant que sa queue de cheval s'était défaite. Avec un petit soupir, il attrapa un lacet dans sa poche et les rattacha, puis reporta son attention sur Sejan.
- Je suis vraiment désolé. Est-ce qu'au moins vous avez bien dormi ?
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 20:41
Là, Sejan éclata franchement de rire. Elle qui avait espéré une réaction amusante, elle était servie ! Elle se tenait les côtes, et surtout son poumon rendu douloureux par le fou rire, lorsque Neven se releva. La Créatrice allait s'enquérir de son état - il avait tout de même fait une belle chute arrière - lorsqu'elle vit son visage cramoisi. Bien malgré elle, son rire redoubla à la vue de la déconfiture affichée sur ce visage d'ordinaire si calme et ne cessa que lorsqu'il la saisit par les épaules. Elle le laissa exprimer son inquiétude puis ses remords en affichant un sourire compatissant.
Laissez-moi juste me remettre un peu.
En effet, ce rire l'avait essoufflée, mais sa voix légèrement rauque à ce moment retrouva bientôt sa tonalité habituelle, calme et entre homme et femme.
J'ai très bien dormi, grâce à vous. Je ne saurai comment vous prouver ma gratitude après tout ce que vous avez fait pour moi. Pour m'avoir sauvée et avoir veillé sur moi, vous avez ma reconnaissance éternelle.
Sur ses mots, elle s'inclina profondément et resta dans cette position quelques secondes avant de se redresser. Bien qu'elle ait été sincère, de simples mots ne suffiraient pas rembourser sa dette.
Bien évidemment, mes dons et mes talents sont à votre service, aussi modestes soient-ils. Les vôtres sont très puissants : malgré l'ampleur de mes blessures, je serai bientôt en état de repartir et combattre de nouveau. Si je continue à guérir aussi vite, je pourrai même partir dans la journée.
Et c'était là tout ce qui comptait, car peu importait qu'à la fin de la journée elle soit toujours fragilisée, il lui fallait se battre, par devoir et dévotion, quitte à en mourir vraiment cette fois.
Alors, s'il vous plaît, veuillez m'accepter comme votre débitrice.
Qui aurait pu penser qu'elle dirait tout ceci à une personne avec laquelle elle avait tranquillement petit-déjeuné de brioche et de tisane quelques mois auparavant ?
Laissez-moi juste me remettre un peu.
En effet, ce rire l'avait essoufflée, mais sa voix légèrement rauque à ce moment retrouva bientôt sa tonalité habituelle, calme et entre homme et femme.
J'ai très bien dormi, grâce à vous. Je ne saurai comment vous prouver ma gratitude après tout ce que vous avez fait pour moi. Pour m'avoir sauvée et avoir veillé sur moi, vous avez ma reconnaissance éternelle.
Sur ses mots, elle s'inclina profondément et resta dans cette position quelques secondes avant de se redresser. Bien qu'elle ait été sincère, de simples mots ne suffiraient pas rembourser sa dette.
Bien évidemment, mes dons et mes talents sont à votre service, aussi modestes soient-ils. Les vôtres sont très puissants : malgré l'ampleur de mes blessures, je serai bientôt en état de repartir et combattre de nouveau. Si je continue à guérir aussi vite, je pourrai même partir dans la journée.
Et c'était là tout ce qui comptait, car peu importait qu'à la fin de la journée elle soit toujours fragilisée, il lui fallait se battre, par devoir et dévotion, quitte à en mourir vraiment cette fois.
Alors, s'il vous plaît, veuillez m'accepter comme votre débitrice.
Qui aurait pu penser qu'elle dirait tout ceci à une personne avec laquelle elle avait tranquillement petit-déjeuné de brioche et de tisane quelques mois auparavant ?
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 21:54
L'herboriste resta bouche bée un moment, puis se reprit. Il attrapa à nouveau Sejan par les épaules, doucement. Il avait encore les pommettes et la pointe des oreilles rosâtres. Un petit sourire flottait sur ses lèvres.
- Il n'y a pas de quoi me remercier autant. Vous ne me devez rien, ceci est mon métier. Je ne le fais pas pour que mes patients contractent des dettes.
Néanmoins, il croisa ensuite les bras et fit une moue réprobatrice. Les sourcils ainsi froncés, Neven avait l'air plus sérieux que jamais. Son regard exprimait une autorité inattendue de sa part.
- En réalité, si, vous me devez une chose. C'est de me laisser le temps de finir les soins sans mourir entre-temps. Et pour l'instant, je n'en ai pas fini.
Le demi-Alf, fit signe à Sejan de retourner s'asseoir sur le lit.
- Il faut vous laver pour que je puisse ensuite changer les bandages. Je vais préparer quelques affaires pour votre toilette. Aurez-vous besoin d'aide ?
Malgré lui, le visage du demi-Alf était boudeur. Il avait l'impression que la jeune femme était prête à réduire son temps et son attention à néant, comme si de rien n'était. Et puis, s'il avait dû être honnête avec lui-même, il se serait aussi avoué qu'il était bien trop inquiet de son état pour la laisser repartir.
- Il n'y a pas de quoi me remercier autant. Vous ne me devez rien, ceci est mon métier. Je ne le fais pas pour que mes patients contractent des dettes.
Néanmoins, il croisa ensuite les bras et fit une moue réprobatrice. Les sourcils ainsi froncés, Neven avait l'air plus sérieux que jamais. Son regard exprimait une autorité inattendue de sa part.
- En réalité, si, vous me devez une chose. C'est de me laisser le temps de finir les soins sans mourir entre-temps. Et pour l'instant, je n'en ai pas fini.
Le demi-Alf, fit signe à Sejan de retourner s'asseoir sur le lit.
- Il faut vous laver pour que je puisse ensuite changer les bandages. Je vais préparer quelques affaires pour votre toilette. Aurez-vous besoin d'aide ?
Malgré lui, le visage du demi-Alf était boudeur. Il avait l'impression que la jeune femme était prête à réduire son temps et son attention à néant, comme si de rien n'était. Et puis, s'il avait dû être honnête avec lui-même, il se serait aussi avoué qu'il était bien trop inquiet de son état pour la laisser repartir.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 23:09
Un demi-Alf rose faisait face à Sejan, qui supposa que ses remerciements avaient plu. Néanmoins, elle ne pouvait accepter de ne rien devoir à la personne qui lui avait sauvé la vie. Puis l'air de Neven se fit plus dur, ce qui troubla un peu Sejan, qui ne s'attendait pas à cette réaction. La sévérité du soigneur lui cloua le bec, les sourcils ramenés à l'horizontale, mais elle comprenait son comportement. Ils étaient respectivement guérisseur et guerrière, complémentaires mais si différents...
Et puis, malgré ce qu'il disait, elle se sentait coupable d'être encore vivante alors qu'elle avait quitté le combat. La tête baissée, elle obéit au geste de Neven. Lui, parlait simplement de la suite de la journée et semblait plus que contrarié. Il venait tout juste de se réveiller et déjà pourtant il était si plein d'énergie. Sejan se doutait qu'il ne voulait pas la voir mourir, cela équivaudrait à gâcher son travail, sûrement.
Mais elle était distraite, et une question lui avait été posée.
Oh, non. Merci. Et ne vous gênez pas pour les affaires, je vais les créer.
Elle s'efforça de prendre une mine sûre d'elle, regardant Neven dans les yeux. Ses joues étaient un peu gonflées. "Ainsi, lui aussi peut agir comme un enfant, de temps en temps". Elle n'avait pas envie de lui dire adieu, pas tout de suite. Il suffisait de lui prouver qu'elle était en état de repartir ; et s'il ne la jugeait pas rétablie, il y avait pire que de rester en sa compagnie. Pourquoi faisait-elle preuve de tant d'empressement, déjà ? Elle ne pensait pas être véritablement pressée de mourir.
Elle continuait de regarder Neven. Lors de leur première rencontre, il était très renfermé alors que désormais, il avait une conversation fluide.
Vous avez changé. En bien, j'entends. Vous semblez plus enclin à donner. Bien sûr, il se peut que je me trompe, mais puis-je en profiter pour vous demander... Qu'êtes-vous venus faire sur un champ de bataille ? Vous n'êtes évidemment pas obligé de répondre, c'est de la simple curiosité.
Dans le cas où il ne voudrait pas parler, elle se rhabillerait immédiatement.
Et si vous ne souhaitez pas répondre, pourriez-vous m'indiquer où sont mes vêtements ? Il me semble que vous les avez mentionnés hier...
Et puis, malgré ce qu'il disait, elle se sentait coupable d'être encore vivante alors qu'elle avait quitté le combat. La tête baissée, elle obéit au geste de Neven. Lui, parlait simplement de la suite de la journée et semblait plus que contrarié. Il venait tout juste de se réveiller et déjà pourtant il était si plein d'énergie. Sejan se doutait qu'il ne voulait pas la voir mourir, cela équivaudrait à gâcher son travail, sûrement.
Mais elle était distraite, et une question lui avait été posée.
Oh, non. Merci. Et ne vous gênez pas pour les affaires, je vais les créer.
Elle s'efforça de prendre une mine sûre d'elle, regardant Neven dans les yeux. Ses joues étaient un peu gonflées. "Ainsi, lui aussi peut agir comme un enfant, de temps en temps". Elle n'avait pas envie de lui dire adieu, pas tout de suite. Il suffisait de lui prouver qu'elle était en état de repartir ; et s'il ne la jugeait pas rétablie, il y avait pire que de rester en sa compagnie. Pourquoi faisait-elle preuve de tant d'empressement, déjà ? Elle ne pensait pas être véritablement pressée de mourir.
Elle continuait de regarder Neven. Lors de leur première rencontre, il était très renfermé alors que désormais, il avait une conversation fluide.
Vous avez changé. En bien, j'entends. Vous semblez plus enclin à donner. Bien sûr, il se peut que je me trompe, mais puis-je en profiter pour vous demander... Qu'êtes-vous venus faire sur un champ de bataille ? Vous n'êtes évidemment pas obligé de répondre, c'est de la simple curiosité.
Dans le cas où il ne voudrait pas parler, elle se rhabillerait immédiatement.
Et si vous ne souhaitez pas répondre, pourriez-vous m'indiquer où sont mes vêtements ? Il me semble que vous les avez mentionnés hier...
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 28 Avr 2014 - 23:47
Une fois de plus, Neven resta silencieux un instant. La bouche fermée, cette fois. Finalement, après avoir réfléchi un peu à quoi dire, il détourna les yeux. L'air un peu gêné, hésitant.
- Je parle parfois plus avec certaines personnes. Quand je suis à l'aise.
Il ne précisa pas que cela lui arrivait aussi lorsqu'il avait la tête un peu trop pleine pour ne rien exprimer et tout garder pour lui. Il lança un bref regard à Sejan avant de reprendre.
- Laissez-moi vous aider. Votre blessure va s'ouvrir si vous bougez trop les bras en vous lavant.
Il ôta son manteau, le déposant sur l'accoudoir de la chaise. En-dessous il portait un pantalon de toile gris clair, droit, ainsi qu'une tunique bleu pâle.
- Je reviens.
L'herboriste se saisit de quelques affaires, dont un morceau de savon et des bandages propres, et sortit de la chambre. Peu après, il revint, les mains vides. Il s'approcha de Sejan, passa un bras sous ses bras et l'autre sous ses jambes, et la souleva avec délicatesse.
- Ce sera plus facile ainsi.
Sans lui demander son avis, il l'emmena dans le couloir et entra dans une pièce à quelques portes de là. Elle était plutôt petite, et relativement vide. Il s'y trouvait un sol en pierre polie par l'usage, ainsi qu'une bassine métallique pleine d'eau, un tabouret, et une petite étagère en bois contre un mur. Il y avait également une baignoire, métallique elle aussi, dans un coin, mais elle était vide. Poussiéreuse, même.
Neven ferma la porte avec un coude et s'avança, déposant sa patiente sur le tabouret. Il retroussa ensuite ses manches et plongea une éponge dans la bassine, l'y laissant tremper.
- Il faut laver la partie supérieure de votre corps en particulier. Je ne veux pas que vous risquiez d'infections.
Puis il s'agenouilla près de Sejan, attendant son autorisation pour faire quoi que ce soit, se mettant à parler comme pour les distraire de la tâche à accomplir.
- Je suis parti de la Forêt du Pendu. Qui dit guerre dit blessés. Un soigneur n'est pas de trop. J'ai emporté des herbes et je suis parti. Mon cheval m'a suivi, même par bateau. C'est par pure coïncidence que je me suis trouvé ici-même au bon moment.
Le demi-Alf toussota. Bien qu'il se sente d'humeur à discuter, ses cordes vocales n'étaient pas du même avis. Sa voix devenait peu à peu rauque à force de parler.
- Je parle parfois plus avec certaines personnes. Quand je suis à l'aise.
Il ne précisa pas que cela lui arrivait aussi lorsqu'il avait la tête un peu trop pleine pour ne rien exprimer et tout garder pour lui. Il lança un bref regard à Sejan avant de reprendre.
- Laissez-moi vous aider. Votre blessure va s'ouvrir si vous bougez trop les bras en vous lavant.
Il ôta son manteau, le déposant sur l'accoudoir de la chaise. En-dessous il portait un pantalon de toile gris clair, droit, ainsi qu'une tunique bleu pâle.
- Je reviens.
L'herboriste se saisit de quelques affaires, dont un morceau de savon et des bandages propres, et sortit de la chambre. Peu après, il revint, les mains vides. Il s'approcha de Sejan, passa un bras sous ses bras et l'autre sous ses jambes, et la souleva avec délicatesse.
- Ce sera plus facile ainsi.
Sans lui demander son avis, il l'emmena dans le couloir et entra dans une pièce à quelques portes de là. Elle était plutôt petite, et relativement vide. Il s'y trouvait un sol en pierre polie par l'usage, ainsi qu'une bassine métallique pleine d'eau, un tabouret, et une petite étagère en bois contre un mur. Il y avait également une baignoire, métallique elle aussi, dans un coin, mais elle était vide. Poussiéreuse, même.
Neven ferma la porte avec un coude et s'avança, déposant sa patiente sur le tabouret. Il retroussa ensuite ses manches et plongea une éponge dans la bassine, l'y laissant tremper.
- Il faut laver la partie supérieure de votre corps en particulier. Je ne veux pas que vous risquiez d'infections.
Puis il s'agenouilla près de Sejan, attendant son autorisation pour faire quoi que ce soit, se mettant à parler comme pour les distraire de la tâche à accomplir.
- Je suis parti de la Forêt du Pendu. Qui dit guerre dit blessés. Un soigneur n'est pas de trop. J'ai emporté des herbes et je suis parti. Mon cheval m'a suivi, même par bateau. C'est par pure coïncidence que je me suis trouvé ici-même au bon moment.
Le demi-Alf toussota. Bien qu'il se sente d'humeur à discuter, ses cordes vocales n'étaient pas du même avis. Sa voix devenait peu à peu rauque à force de parler.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 1:10
Ainsi donc elle avait, sans même savoir comment, réussi à le mettre à l'aise ? Et pourtant il détournait le regard, ce comportement était juste mignon. Mais, mignon ou pas, il ne démordait pas qu'elle ne pouvait pas se débrouiller seule.
Non, vraiment, cela devrait aller...
Mais il s'était déjà éloigné sans l'écouter, laissa pour seule occupation à Sejan l'attente de cette... tête de mule ! Et l'équidé surenchérit en la portant comme une mariée alors qu'elle pouvait très bien marcher.
Que faites-vous ? Je ne suis pas une f...
"Pas une femme", mais elle ne parvint pas à le dire. C'était très énervant lorsque ses propres lubies se retournaient contre elle. Alors elle croisa les bras et grogna pour bien montrer son mécontentement, mais sans rien rajouter. Pure Rhadamanthienne, elle ne comprenait pas la gentillesse innée, mais répugnait à en profiter gratuitement.
Dans la salle de bain chichement meublée, il l'assit enfin, et elle en profita pour s'étirer de tout son long. Les mains tendues vers le plafond, le dos cambré, elle sentit quelques articulations faire résonner leurs craquements salvateurs. La Créatrice se sentit bien plus détendue après cela, et continua de détendre sa nuque tandis que l'herboriste parlait. Le regard encore tourné vers le plafond, où un insecte courrait, elle répondit d'un ton un peu songeur.
Il s'agit-là d'une noble initiative, Neven, mais je vous avertit en tant qu'amie, ne vous attendez à aucun remerciement pour cette bravoure. Je vis sur Minos, mais je connais bien Rhadamanthe, les gens comme moi y sont rares, et presque tous vous traiteront de fou. Pour eux, les bonnes âmes n'ont pas leur place au combat.
Elle avait dit cette dernière phrase en le regardant. Elle repensa à son rêve, dans lequel elle l'avait vu oeuvrer, et son regard s'obscurcit.
Vous aurez la possibilité de vous faire une renommée, mais il y a de fortes chances pour que l'on veuille vous chasser si vous persister à vouloir aider les deux camps.
Mais de toutes façons, vous n'en ferez qu'à votre tête, n'est-ce pas ?
Le sourire revint à ce moment, et elle décida qu'il était temps d'être propre. Elle sentait le mélange s'incruster dans ses bandages, signe qu'ils étaient prêts à être changés. Elle défit l'obi qui retenait le kimono supérieur mauve et jeta celui-ci sur le rebord de la baignoire. Puis elle tira sur les noeuds qui attachaient les pans de l'inférieur et acheva de se déshabiller. Sur son torse finement musclé, bien au-dessus de ses hanches étroites, les bandages n'étaient effectivement plus tout à fait blancs sur la blessure. Le kimono fuchsia connut le même sort que le premier. Bien évidemment, Sejan ne portait rien sous ses couches de vêtements.
Je suppose que maintenant, vous allez insister pour ne pas me laisser me laver tout seul, n'est-ce pas ? demanda-t-il, décidé à en être plus amusé que vexé.
Non, vraiment, cela devrait aller...
Mais il s'était déjà éloigné sans l'écouter, laissa pour seule occupation à Sejan l'attente de cette... tête de mule ! Et l'équidé surenchérit en la portant comme une mariée alors qu'elle pouvait très bien marcher.
Que faites-vous ? Je ne suis pas une f...
"Pas une femme", mais elle ne parvint pas à le dire. C'était très énervant lorsque ses propres lubies se retournaient contre elle. Alors elle croisa les bras et grogna pour bien montrer son mécontentement, mais sans rien rajouter. Pure Rhadamanthienne, elle ne comprenait pas la gentillesse innée, mais répugnait à en profiter gratuitement.
Dans la salle de bain chichement meublée, il l'assit enfin, et elle en profita pour s'étirer de tout son long. Les mains tendues vers le plafond, le dos cambré, elle sentit quelques articulations faire résonner leurs craquements salvateurs. La Créatrice se sentit bien plus détendue après cela, et continua de détendre sa nuque tandis que l'herboriste parlait. Le regard encore tourné vers le plafond, où un insecte courrait, elle répondit d'un ton un peu songeur.
Il s'agit-là d'une noble initiative, Neven, mais je vous avertit en tant qu'amie, ne vous attendez à aucun remerciement pour cette bravoure. Je vis sur Minos, mais je connais bien Rhadamanthe, les gens comme moi y sont rares, et presque tous vous traiteront de fou. Pour eux, les bonnes âmes n'ont pas leur place au combat.
Elle avait dit cette dernière phrase en le regardant. Elle repensa à son rêve, dans lequel elle l'avait vu oeuvrer, et son regard s'obscurcit.
Vous aurez la possibilité de vous faire une renommée, mais il y a de fortes chances pour que l'on veuille vous chasser si vous persister à vouloir aider les deux camps.
Mais de toutes façons, vous n'en ferez qu'à votre tête, n'est-ce pas ?
Le sourire revint à ce moment, et elle décida qu'il était temps d'être propre. Elle sentait le mélange s'incruster dans ses bandages, signe qu'ils étaient prêts à être changés. Elle défit l'obi qui retenait le kimono supérieur mauve et jeta celui-ci sur le rebord de la baignoire. Puis elle tira sur les noeuds qui attachaient les pans de l'inférieur et acheva de se déshabiller. Sur son torse finement musclé, bien au-dessus de ses hanches étroites, les bandages n'étaient effectivement plus tout à fait blancs sur la blessure. Le kimono fuchsia connut le même sort que le premier. Bien évidemment, Sejan ne portait rien sous ses couches de vêtements.
Je suppose que maintenant, vous allez insister pour ne pas me laisser me laver tout seul, n'est-ce pas ? demanda-t-il, décidé à en être plus amusé que vexé.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 2:03
Neven fronça les sourcils lorsque sa patiente s'étira. Il continua néanmoins de l'écouter, manquant d'oublier complètement ce qu'il avait en tête lorsqu'elle se dévêtit. Il reprit cependant très vite ses esprits, ne laissant presque rien paraître de son trouble, bien que celui lui demande un effort énorme. Il fit signe à Sejan de se rassoir et commença à défaire le bandage. Ce faisant, il reprit la parole.
- Évitez de vous étirer ainsi pendant quelques jours, c'est dangereux.
Il inspecta la blessure. Elle s'était refermée, laissant place à un large tissu cicatriciel. L'herboriste en palpa le pourtour, se concentrant sur ses gestes pour ne pas se laisser distraire. Une fois satisfait de son examen, il se saisit de l'éponge et la frotta sur un morceau de savon. Il entreprit alors de nettoyer le sang séché sur l'abdomen de Sejan, avec délicatesse et soin. Une fois la plus grosse partie enlevée, il passa à un nettoyage plus général. Torse, dos, côtés, épaules. Pour les bras, Neven prit à chaque fois le poignet de la guerrière au creux de sa paume, laissant glisser l'éponge de l'épaule jusqu'au bout des doigts.
Lorsque ceci fut fait, il se déplaça devant Sejan et se saisit de ses chevilles. Il fit reposer les pieds de la jeune- du jeunefemme homme sur son pantalon. Avec toujours autant de concentration, le soigneur lui lava les jambes. Lorsqu'il fut temps de toiletter le visage de Sejan, Neven releva la tête vers elle lui. Avec un tissu propre imbibé d'eau, il ôta la moindre trace de saleté, sans pour autant que son regard plonge dans les yeux de l'attrayante personne.
Le demi-Alf se releva ensuite, toujours sans un mot, et savonna les cheveux soyeux de Sejan. Ce n'est qu'au moment de les rincer qu'il se remit à converser.
- Je n'attends rien de personne. Et en effet,
L'eau coula le long du dos de Sejan.
- Je n'en ferai qu'à ma tête, comme vous dites. Je n'ai jamais aimé les contraintes.
Il enroula les cheveux pour les essorer, puis plaça une large étoffe sur les épaulesde la Créatrice du Créateur. En la refermant sur son torse pour mieux la le sécher, les mains de Neven effleurèrent au passage les épaules, puis les bras et l'abdomen. Il continua son œuvre comme si de rien n'était. La plaie fut à nouveau traitée et, tandis qu'il la bandait, le demi-Alf laissait ses doigts toucher la peau du dos à chaque tour de tissu.
Lorsqu'il se mit debout, une seule chose trahit vaguement ses égarements. Un sourire doux qui s'élargit après quelques mots, dévoilant des dents en pointe.
- Je ne suis pas un saint, Sejan.
Puis, son expression retrouvant sa gentillesse innocente habituelle, il attrapa les kimonos de Sejan et lui en tendit un.
- Évitez de vous étirer ainsi pendant quelques jours, c'est dangereux.
Il inspecta la blessure. Elle s'était refermée, laissant place à un large tissu cicatriciel. L'herboriste en palpa le pourtour, se concentrant sur ses gestes pour ne pas se laisser distraire. Une fois satisfait de son examen, il se saisit de l'éponge et la frotta sur un morceau de savon. Il entreprit alors de nettoyer le sang séché sur l'abdomen de Sejan, avec délicatesse et soin. Une fois la plus grosse partie enlevée, il passa à un nettoyage plus général. Torse, dos, côtés, épaules. Pour les bras, Neven prit à chaque fois le poignet de la guerrière au creux de sa paume, laissant glisser l'éponge de l'épaule jusqu'au bout des doigts.
Lorsque ceci fut fait, il se déplaça devant Sejan et se saisit de ses chevilles. Il fit reposer les pieds de la jeune- du jeune
Le demi-Alf se releva ensuite, toujours sans un mot, et savonna les cheveux soyeux de Sejan. Ce n'est qu'au moment de les rincer qu'il se remit à converser.
- Je n'attends rien de personne. Et en effet,
L'eau coula le long du dos de Sejan.
- Je n'en ferai qu'à ma tête, comme vous dites. Je n'ai jamais aimé les contraintes.
Il enroula les cheveux pour les essorer, puis plaça une large étoffe sur les épaules
Lorsqu'il se mit debout, une seule chose trahit vaguement ses égarements. Un sourire doux qui s'élargit après quelques mots, dévoilant des dents en pointe.
- Je ne suis pas un saint, Sejan.
Puis, son expression retrouvant sa gentillesse innocente habituelle, il attrapa les kimonos de Sejan et lui en tendit un.
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