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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 3:55
Oh allons, ne soyez donc pas si rabat-joie ! Vous ne me laissez même pas marcher seul alors que mon corps ne demande qu'à se dérouiller !
Il frémit au contact des doigts de Neven près de la blessure, mais le réflexe ne se reproduit plus. Après tout, l'examen n'était pas douloureux et la plaie ne valait la peine d'autant s'en faire. Alors qu'il se faisait récurer de tous les côtés, Sejan effleura de deux doigts la cicatrice pour bien se rendre compte de son état. L'endroit allait sûrement être encore fragile un moment, et il serait scarifié à vie au vue de l'ampleur des dégâts. Bien que cela fût logique, il n'en prit conscience qu'à cet instant.
Lorsque les bras furent ensuite savonnés, le Créateur haussa un sourcil en lançant un regard en coin à celui qui prenait si bien soin de lui. Le toucher était autant sensuel qu'infirmier, et il se demanda si Neven était toujours autant appliqué avec ses patients. Ceci fait, Sejan profita d'avoir les mains libres pour se plaquer les cheveux en arrière d'une main. Ainsi humidifiés par la toilette, ils gêneraient moins. La main qui avait servi continua son geste et alla s'appuyer sur le tabouret, permettant au guerrier de s'étirer encore un peu sans se faire gronder.
La vue du visage de Neven agenouillé entre ses jambes était pour le moins surprenante. Étant lui-même au paroxysme de l'androgynie, Sejan ne se rendait que peu compte de la féminité des traits de l'herboriste. À présent que cette pensée était dans son esprit, le regarder s'appliquer si consciencieusement dans une telle situation avait quelque chose de... troublant. Mais d'agréable aussi. Ce genre de toilette convenait en effet parfaitement au Créateur qui se laissait faire dans la plus totale relaxation. Quoique non, un massage en plus de cela aurait été parfait, là. Il ne chercha d'ailleurs pas à rompre le silence de cathédrale instaurée par la concentration du soigneur.
En proie au repos, il avait déjà les yeux fermés lorsque son visage fût à son tour nettoyé et se contenta d'observer d'un oeil distrait Neven. Le massage vint au moment ou le semi-Alf lui lava les cheveux. S'il avait pu, Sejan aurait ronronné de plaisir. Dans sa langueur, il réagit cependant aux explications données.
Un vrai chat sauvage, hein ?
Puis le félin le caressa. Bien sûr, la légèreté elfique faisait partie des gestes de Neven, mais le Créateur n'était pas dupe pour autant, et sa peau délicate connaissait depuis bien longtemps le baiser de la peau. Il se laissa cependant faire, et sourit en coin même à cette révélation. Celui de son ami, ainsi que sa remarque, finirent de lui faire apprécier le personnage.
C'est ce que je vois, en effet.
Il se demanda ensuite s'il allait tenter d'en avoir le coeur net et vérifier ses hypothèses, ou s'il allait juste laisser Dents-pointues se révéler lui-même. Il attrapa le kimono de dessus tendu.
Je vous remercie de votre sollicitude.
Il le remit lentement, le plaçant correctement avec soin et nouant l'obi de façon à ce que le tissu soit bien lâche, comme un peignoir remis à la va-vite. Tant que ses vêtements ne seraient pas prêts, il n'allait nulle part, de toute façon. Ainsi vêtu, son torse était découvert, n'oppressant pas les bandages. Ses cheveux et ses cils étaient encore bien humides - surtout ses cheveux - et gouttaient le long du kimono, fonçant d'eau le mauve clair du tissu partout où sa chevelure s'attardait : le creux du dos, le bas des reins, et le fessier en quelques taches éparses.
Ainsi paré, il leva les yeux pour s'adresser à Neven, battant des cils pour chasser le reste d'eau.
Si nous prenions le petit-déjeuner ? Je n'ai pas très faim, mais je sens mon appétit commencer à revenir.
Il frémit au contact des doigts de Neven près de la blessure, mais le réflexe ne se reproduit plus. Après tout, l'examen n'était pas douloureux et la plaie ne valait la peine d'autant s'en faire. Alors qu'il se faisait récurer de tous les côtés, Sejan effleura de deux doigts la cicatrice pour bien se rendre compte de son état. L'endroit allait sûrement être encore fragile un moment, et il serait scarifié à vie au vue de l'ampleur des dégâts. Bien que cela fût logique, il n'en prit conscience qu'à cet instant.
Lorsque les bras furent ensuite savonnés, le Créateur haussa un sourcil en lançant un regard en coin à celui qui prenait si bien soin de lui. Le toucher était autant sensuel qu'infirmier, et il se demanda si Neven était toujours autant appliqué avec ses patients. Ceci fait, Sejan profita d'avoir les mains libres pour se plaquer les cheveux en arrière d'une main. Ainsi humidifiés par la toilette, ils gêneraient moins. La main qui avait servi continua son geste et alla s'appuyer sur le tabouret, permettant au guerrier de s'étirer encore un peu sans se faire gronder.
La vue du visage de Neven agenouillé entre ses jambes était pour le moins surprenante. Étant lui-même au paroxysme de l'androgynie, Sejan ne se rendait que peu compte de la féminité des traits de l'herboriste. À présent que cette pensée était dans son esprit, le regarder s'appliquer si consciencieusement dans une telle situation avait quelque chose de... troublant. Mais d'agréable aussi. Ce genre de toilette convenait en effet parfaitement au Créateur qui se laissait faire dans la plus totale relaxation. Quoique non, un massage en plus de cela aurait été parfait, là. Il ne chercha d'ailleurs pas à rompre le silence de cathédrale instaurée par la concentration du soigneur.
En proie au repos, il avait déjà les yeux fermés lorsque son visage fût à son tour nettoyé et se contenta d'observer d'un oeil distrait Neven. Le massage vint au moment ou le semi-Alf lui lava les cheveux. S'il avait pu, Sejan aurait ronronné de plaisir. Dans sa langueur, il réagit cependant aux explications données.
Un vrai chat sauvage, hein ?
Puis le félin le caressa. Bien sûr, la légèreté elfique faisait partie des gestes de Neven, mais le Créateur n'était pas dupe pour autant, et sa peau délicate connaissait depuis bien longtemps le baiser de la peau. Il se laissa cependant faire, et sourit en coin même à cette révélation. Celui de son ami, ainsi que sa remarque, finirent de lui faire apprécier le personnage.
C'est ce que je vois, en effet.
Il se demanda ensuite s'il allait tenter d'en avoir le coeur net et vérifier ses hypothèses, ou s'il allait juste laisser Dents-pointues se révéler lui-même. Il attrapa le kimono de dessus tendu.
Je vous remercie de votre sollicitude.
Il le remit lentement, le plaçant correctement avec soin et nouant l'obi de façon à ce que le tissu soit bien lâche, comme un peignoir remis à la va-vite. Tant que ses vêtements ne seraient pas prêts, il n'allait nulle part, de toute façon. Ainsi vêtu, son torse était découvert, n'oppressant pas les bandages. Ses cheveux et ses cils étaient encore bien humides - surtout ses cheveux - et gouttaient le long du kimono, fonçant d'eau le mauve clair du tissu partout où sa chevelure s'attardait : le creux du dos, le bas des reins, et le fessier en quelques taches éparses.
Ainsi paré, il leva les yeux pour s'adresser à Neven, battant des cils pour chasser le reste d'eau.
Si nous prenions le petit-déjeuner ? Je n'ai pas très faim, mais je sens mon appétit commencer à revenir.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 4:26
Le soigneur laissa Sejan se rhabiller, lui adressant un mouvement de tête appréciateur en voyant le kimono noué lâchement. La blessure ne s'en porterait que mieux. Tout se passa bien, jusqu'à la dernière phrase glissée par le jeune homme après s'être rhabillé. Les joues de Neven rosirent, jusqu'à ce que la couleur couvre entièrement ses oreilles. Parler d'appétit tout en battant des cils ? Le demi-Alf n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Il n'aurait jamais pensé être la cible d'une telle proposition venant de sa patiente son patient.
Troublé et embarrassé, Neven s'empressa de ramasser tout son matériel pour mieux se dérober au regard de Sejan. Il récupéra également la serviette de fortune, détrempée, et la plaça sur son avant-bras avec le second kimono. Se redressant, les bras chargés, il se dirigea vers la porte.
- Descendez au rez-de-chaussée et installez-vous à une table. Prenez garde dans l'escalier. Je vous rejoins.
Aussitôt que le dernier mot fur prononcé, l'herboriste avait disparu dans le couloir. Une fois arrivé dans la chambre, il déposa les affaires sur la chaise avant de s'appuyer dos au mur. Son visage n'avait toujours pas perdu sa coloration si révélatrice de son embarras. Il resta là un instant, se calmant lentement en respirant profondément.
Neven n'avait pas la moindre idée de ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Ou plutôt si, il le savait très bien, mais son côté plein d'innocence camouflait tant bien que mal le tableau. C'est l'esprit embrouillé qu'il descendit rejoindre Sejan, bien que son expression faciale ne trahisse plus grand chose de son agitation. Il demanda à l'aubergiste de leur apporter deux petit-déjeuners. Celui-ci brailla après sa femme, qui nettoyait des tables à l'autre bout de la pièce. Elle s'exécuta, grommelant d'inintelligibles mots.
Le demi-Alf vint s'installer à la même table quesa son comparse. Il lui sourit doucement, tout en redescendant ses manches sur ses poignets.
- Vous avez les cheveux très longs. N'est-ce pas gênant pour combattre à l'épée ?
Lui-même, pratiquant généralement la magie en combat, se souciait peu de sa chevelure, qui lui arrivait au-dessous des genoux.
Troublé et embarrassé, Neven s'empressa de ramasser tout son matériel pour mieux se dérober au regard de Sejan. Il récupéra également la serviette de fortune, détrempée, et la plaça sur son avant-bras avec le second kimono. Se redressant, les bras chargés, il se dirigea vers la porte.
- Descendez au rez-de-chaussée et installez-vous à une table. Prenez garde dans l'escalier. Je vous rejoins.
Aussitôt que le dernier mot fur prononcé, l'herboriste avait disparu dans le couloir. Une fois arrivé dans la chambre, il déposa les affaires sur la chaise avant de s'appuyer dos au mur. Son visage n'avait toujours pas perdu sa coloration si révélatrice de son embarras. Il resta là un instant, se calmant lentement en respirant profondément.
Neven n'avait pas la moindre idée de ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Ou plutôt si, il le savait très bien, mais son côté plein d'innocence camouflait tant bien que mal le tableau. C'est l'esprit embrouillé qu'il descendit rejoindre Sejan, bien que son expression faciale ne trahisse plus grand chose de son agitation. Il demanda à l'aubergiste de leur apporter deux petit-déjeuners. Celui-ci brailla après sa femme, qui nettoyait des tables à l'autre bout de la pièce. Elle s'exécuta, grommelant d'inintelligibles mots.
Le demi-Alf vint s'installer à la même table que
- Vous avez les cheveux très longs. N'est-ce pas gênant pour combattre à l'épée ?
Lui-même, pratiquant généralement la magie en combat, se souciait peu de sa chevelure, qui lui arrivait au-dessous des genoux.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 5:34
Avait-il dit quelque chose de particulier ? Neven se mit à agir très confusément, le visage écarlate, lorsque Sejan lui fit part, en toute franchise, de son appétit. Ils étaient levés depuis un moment, et l'organisme du Créateur allait s'affaiblir s'il ne mangeait rien. Qu'y avait-il de choquant dans ces propos ? Sejan sourit, effectivement, l'herboriste n'était pas un saint, et c'était très bien. Il n'aurait même pas à choisir entre être prédateur ou laisser les choses se faire naturellement, puisque les deux se combinaient à merveille.
Il resta un petit moment immobile, un sourire presque malsain sur les lèvres, avant de descendre dans sa tenue de chambre, pieds nus, se restaurer. Il était d'ailleurs amusant de constater que le soigneur ne l'avait pas laissé faire les quelques pas qui séparaient la chambre de la salle de bain, mais qu'il le laissait descendre un escalier rendu glissant par l'égouttement des cheveux. Mais Sejan ne lui en voulait pour rien au monde, bien au contraire. Mieux valait laisser le semi-Alf reprendre ses esprits et revenir après avoir décidé de ce qu'il ferait.
Lorsqu'il descendit les marches, lentement, le couple d'aubergistes regardèrent machinalement vers lui, vérifiant sans doute qu'aucun client ne partait sans payer. Néanmoins, la femme s'approcha dès qu'il se fût assis afin de savoir ce qu'il désirait ; puis repartit après qu'il l'ait avertie qu'il ne serait pas seul, et après être restée quelques secondes à le regarder malgré les tâches qui l'attendaient.
Hé, tu es toute seule ?
Sejan se retourna pour voir qui s'adressait ainsi à lui, et vit un petit groupe s'avancer vers sa table. Ils étaient trois hommes pour une femme, autour de laquelle un des mâles avait enroulé son bras. Inutile de chercher bien loin le rapport avec leur présence dans une auberge. Le Créateur avait l'habitude de ce genre de situations, et savait comment rendre ces gens inoffensifs.
En effet, mais peut-être accepteriez-vous de me tenir compagnie ?
Il croisa les jambes en guise de bienvenue à ses côtés, et les autres s'assirent autour de lui.
Vous tombez bien, en fait. Voyez-vous, je suis actuellement blessé - il montra ses bandages pour prouver ses dires - et je suis extrêmement gêné. J'avais promis à un bon ami à moi de lui livrer quelque chose, mais je suis incapable de faire ceci dans ma condition.
Quel genre de livraison ? On peut peut-être t'aider, qui sait ? Hein les gars ?
Il donna un coup de coude à la fille, et les autres s'esclaffèrent comme des hyènes. Sejan, lui, profita de cette distraction pour faire apparaître un petit sac dans la main qu'il avait laissée sous la table. Lorsqu'il le posa sur le bois, un tintement alléchant fit tourner les têtes vers le bruit.
Poupée, c'est ce que je crois ?
Le Créateur entrouvrit le sac, sur lequel ils se penchèrent. Il était rempli de pièces d'or.
Hélas oui, mon ami a urgemment besoin de cet argent, mais je suis coincé ici pour un moment, soupira le guerrier. J'ai honte de vous demander une telle faveur, mais accepteriez-vous de faire cette livraison à ma place ? Il habite à Thanatos, à côté d'une maison close aux volets verts.
Il fut interrompu par une main qui se posa lourdement sur son épaule.
T'inquiète gamin, on s'en occupe. On peut pas laisser un beau morceau comme toi en détresse, n'est-ce pas ?
"Trop facile", pensa Sejan tandis que les autres acquiesçaient vivement. Celui qui semblait diriger le groupe approcha son visage et lui mit ostensiblement la main aux fesses alors que Neven approchait sans que le Créateur ne l'ait remarqué.
Dis, tu nous remerciera si on fait ce boulot, n'est-ce pas ?
Ne vous en faites pas, vous aurez ce que vous voulez. À condition que vous effectuiez la commission.
Ils avaient chuchoté ce dialogue, et le groupe se dispersa comme par magie quand Neven s'assit à la table, le chef Rhadamanthien ayant tout de même pris le soin de caresser encore une fois ce qui l'intéressait. En les voyant partir, Sejan sourit : cet or allait disparaître sûrement lorsqu'ils seraient dans le désert Phobos, il espérait en proie à quelque prédateur.
Vous allez mieux ?
Son air se fit beaucoup plus doux lorsqu'il s'adressa à Neven. Surtout après une altercation de ce genre, parler avec une personne telle que l'herboriste était reposant.
Je les attache lors des combats, et les relève parfois en chignon ; ainsi, ils ne me gênent pas, non.
Il s'entendait parler avec un naturel et une légèreté déconcertants. Neven était assurément un bien meilleur commensal que les débris qui l'avaient abordé.
Je manie l'épée et le sabre depuis mon enfance, mais j'ai appris à manier bien d'autres armes, l'avantage étant que je peux les créer. Ma race est très utile au combat. Après, c'est surtout une question d'habitude, et puis, il est plus aisé de ressembler à ce que je souhaite ainsi.
Il regarda l'herboriste par dessus son bol de lait chaud lorsque la tavernière arriva avec les petit-déjeuners. Il se demandait ce qui se passait dans sa tête depuis qu'il avait appris. La tiédeur lui faisait du bien, ses effets étant encore bien mouillés.
Les vôtres sont cependant encore plus longs que les miens, une telle taille n'est pas courante. Qu'est-ce qui vous a poussé à les avoir ainsi ?
L'auberge, pendant ce temps, se remplissait de fermières et de fermiers, venus prendre leur pause repas après quelques travaux. Sejan eut tôt fait de remarquer que bien des regards féminins étaient portés sur eux.
Quoi qu'il en soit, cela semble plaire à ces gentes dames. Je crois que celle-ci en particulier a un faible pour vous.
Il lui désigna une jeune fille vêtue de gris, au nez plat mais à la poitrine conséquente.
Il resta un petit moment immobile, un sourire presque malsain sur les lèvres, avant de descendre dans sa tenue de chambre, pieds nus, se restaurer. Il était d'ailleurs amusant de constater que le soigneur ne l'avait pas laissé faire les quelques pas qui séparaient la chambre de la salle de bain, mais qu'il le laissait descendre un escalier rendu glissant par l'égouttement des cheveux. Mais Sejan ne lui en voulait pour rien au monde, bien au contraire. Mieux valait laisser le semi-Alf reprendre ses esprits et revenir après avoir décidé de ce qu'il ferait.
Lorsqu'il descendit les marches, lentement, le couple d'aubergistes regardèrent machinalement vers lui, vérifiant sans doute qu'aucun client ne partait sans payer. Néanmoins, la femme s'approcha dès qu'il se fût assis afin de savoir ce qu'il désirait ; puis repartit après qu'il l'ait avertie qu'il ne serait pas seul, et après être restée quelques secondes à le regarder malgré les tâches qui l'attendaient.
Hé, tu es toute seule ?
Sejan se retourna pour voir qui s'adressait ainsi à lui, et vit un petit groupe s'avancer vers sa table. Ils étaient trois hommes pour une femme, autour de laquelle un des mâles avait enroulé son bras. Inutile de chercher bien loin le rapport avec leur présence dans une auberge. Le Créateur avait l'habitude de ce genre de situations, et savait comment rendre ces gens inoffensifs.
En effet, mais peut-être accepteriez-vous de me tenir compagnie ?
Il croisa les jambes en guise de bienvenue à ses côtés, et les autres s'assirent autour de lui.
Vous tombez bien, en fait. Voyez-vous, je suis actuellement blessé - il montra ses bandages pour prouver ses dires - et je suis extrêmement gêné. J'avais promis à un bon ami à moi de lui livrer quelque chose, mais je suis incapable de faire ceci dans ma condition.
Quel genre de livraison ? On peut peut-être t'aider, qui sait ? Hein les gars ?
Il donna un coup de coude à la fille, et les autres s'esclaffèrent comme des hyènes. Sejan, lui, profita de cette distraction pour faire apparaître un petit sac dans la main qu'il avait laissée sous la table. Lorsqu'il le posa sur le bois, un tintement alléchant fit tourner les têtes vers le bruit.
Poupée, c'est ce que je crois ?
Le Créateur entrouvrit le sac, sur lequel ils se penchèrent. Il était rempli de pièces d'or.
Hélas oui, mon ami a urgemment besoin de cet argent, mais je suis coincé ici pour un moment, soupira le guerrier. J'ai honte de vous demander une telle faveur, mais accepteriez-vous de faire cette livraison à ma place ? Il habite à Thanatos, à côté d'une maison close aux volets verts.
Il fut interrompu par une main qui se posa lourdement sur son épaule.
T'inquiète gamin, on s'en occupe. On peut pas laisser un beau morceau comme toi en détresse, n'est-ce pas ?
"Trop facile", pensa Sejan tandis que les autres acquiesçaient vivement. Celui qui semblait diriger le groupe approcha son visage et lui mit ostensiblement la main aux fesses alors que Neven approchait sans que le Créateur ne l'ait remarqué.
Dis, tu nous remerciera si on fait ce boulot, n'est-ce pas ?
Ne vous en faites pas, vous aurez ce que vous voulez. À condition que vous effectuiez la commission.
Ils avaient chuchoté ce dialogue, et le groupe se dispersa comme par magie quand Neven s'assit à la table, le chef Rhadamanthien ayant tout de même pris le soin de caresser encore une fois ce qui l'intéressait. En les voyant partir, Sejan sourit : cet or allait disparaître sûrement lorsqu'ils seraient dans le désert Phobos, il espérait en proie à quelque prédateur.
Vous allez mieux ?
Son air se fit beaucoup plus doux lorsqu'il s'adressa à Neven. Surtout après une altercation de ce genre, parler avec une personne telle que l'herboriste était reposant.
Je les attache lors des combats, et les relève parfois en chignon ; ainsi, ils ne me gênent pas, non.
Il s'entendait parler avec un naturel et une légèreté déconcertants. Neven était assurément un bien meilleur commensal que les débris qui l'avaient abordé.
Je manie l'épée et le sabre depuis mon enfance, mais j'ai appris à manier bien d'autres armes, l'avantage étant que je peux les créer. Ma race est très utile au combat. Après, c'est surtout une question d'habitude, et puis, il est plus aisé de ressembler à ce que je souhaite ainsi.
Il regarda l'herboriste par dessus son bol de lait chaud lorsque la tavernière arriva avec les petit-déjeuners. Il se demandait ce qui se passait dans sa tête depuis qu'il avait appris. La tiédeur lui faisait du bien, ses effets étant encore bien mouillés.
Les vôtres sont cependant encore plus longs que les miens, une telle taille n'est pas courante. Qu'est-ce qui vous a poussé à les avoir ainsi ?
L'auberge, pendant ce temps, se remplissait de fermières et de fermiers, venus prendre leur pause repas après quelques travaux. Sejan eut tôt fait de remarquer que bien des regards féminins étaient portés sur eux.
Quoi qu'il en soit, cela semble plaire à ces gentes dames. Je crois que celle-ci en particulier a un faible pour vous.
Il lui désigna une jeune fille vêtue de gris, au nez plat mais à la poitrine conséquente.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 21:27
Prenant son temps, Neven émietta quelques plantes dans son bol d'eau chaude et mâchonna du pain avant de reprendre la parole. Il éluda complètement la question de Sejan à propos de son état, l'air de rien, poursuivant sur les autres sujets abordés.
- Ne serait-il pas plus efficace de les tresser ?
De sa cuillère, il remua le breuvage et le goûta du bout des lèvres. Puis une autre question lui vint.
- Qu'est-ce qui vous a amené à vous faire passer pour une femme ?
Son visage exprimait une curiosité pleine d'innocence et d'honnêteté. Quand il avait découvert le secret de Sejan, le demi-Alf ne s'était pas posé de questions. Cependant, puisqu'ils se trouvaient en pleine discussion et que le sujet avait été effleuré, demander quelques explications ne lui sembla pas être trop malvenu. Les autres phrases du guerrier firent ensuite poursuivre la conversation capillaire.
- Je les ai portés plutôt longs pendant que je vivais parmi les Alfs gris avec ma mère. Ça m'est plutôt agréable et je n'ai pas envie de les couper, d'autant plus qu'ils ne me dérangent pas. Je suppose que ce sont là mes raisons, tout simplement.
La mention d'une jeune femme lui fit légèrement dévier le regard, suivant le signe de Sejan. Neven ne prêta pourtant pas grande attention à l'inconnue, se reportant sur son petit-déjeuner et son interlocuteur.
- Je ne garde pas mes cheveux longs pour le simple plaisir des yeux des autres, en tout cas.
L'herboriste lança un coup d’œil assez froids à ceux qui les fixaient tous deux avec trop d'insistance. Il était assez étonnant de voir à quel point une personne si douce et avenante que lui, d'apparence très féminine, pouvait faire détourner si facilement le regard des importuns. Ceux-ci s'empressaient généralement de trouver quelque chose d'autre pour occuper leur attention.
- Ne serait-il pas plus efficace de les tresser ?
De sa cuillère, il remua le breuvage et le goûta du bout des lèvres. Puis une autre question lui vint.
- Qu'est-ce qui vous a amené à vous faire passer pour une femme ?
Son visage exprimait une curiosité pleine d'innocence et d'honnêteté. Quand il avait découvert le secret de Sejan, le demi-Alf ne s'était pas posé de questions. Cependant, puisqu'ils se trouvaient en pleine discussion et que le sujet avait été effleuré, demander quelques explications ne lui sembla pas être trop malvenu. Les autres phrases du guerrier firent ensuite poursuivre la conversation capillaire.
- Je les ai portés plutôt longs pendant que je vivais parmi les Alfs gris avec ma mère. Ça m'est plutôt agréable et je n'ai pas envie de les couper, d'autant plus qu'ils ne me dérangent pas. Je suppose que ce sont là mes raisons, tout simplement.
La mention d'une jeune femme lui fit légèrement dévier le regard, suivant le signe de Sejan. Neven ne prêta pourtant pas grande attention à l'inconnue, se reportant sur son petit-déjeuner et son interlocuteur.
- Je ne garde pas mes cheveux longs pour le simple plaisir des yeux des autres, en tout cas.
L'herboriste lança un coup d’œil assez froids à ceux qui les fixaient tous deux avec trop d'insistance. Il était assez étonnant de voir à quel point une personne si douce et avenante que lui, d'apparence très féminine, pouvait faire détourner si facilement le regard des importuns. Ceux-ci s'empressaient généralement de trouver quelque chose d'autre pour occuper leur attention.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mar 29 Avr 2014 - 23:56
Il m'arrive de les tresser, oui, mais je préfère les garder soit détachés soit en queue de cheval haute. Après, cela dépend du contexte et mes envies.
Il tenta de mâcher un morceau de pain de seigle, mais son estomac lui fit comprendre que ça ne passerait probablement pas facilement. Sejan le délaissa donc et grignota quelques dattes bien sucrées qui lui apporteraient l'énergie nécessaire à son rétablissement. Il en mangea quelques unes avant de répondre à Neven, laissant volontairement un blanc, pesant ses mots.
L'amour.
Puis il se dit qu'aussi vraie soit-elle, cette réponse risquait de ne pas donner suffisamment d'informations. La curiosité n'était pas une bête aussi facile à rassasier.
La personne qui m'est le plus chère... avait besoin d'une présence féminine, de douceur et de tendresse. Je lui ai offert cela, et j'ai grandi ainsi, mêlant mes deux aspects. C'est devenu une seconde peau, un autre moi qui est venu compléter ce qui manquait. Mon corps a même partiellement suivi le changement.
Il but une autre lampée de lait.
Je pense que le pouvoir de Création qui se trouve en moi est pour quelque chose dans certains de mes attributs physiques, mais ce n'est bien entendu qu'une hypothèse.
Il ne souhaitait pas en dire davantage, et en avait d'ailleurs concédé autant uniquement car Neven était un ami. Le Créateur l'écouta parler à son tour en mangeant d'autres dattes, puis finit son bol en se léchant les lèvres pour les essuyer des traces blanches.
Pourtant, lorsque le regard des autres est aussi approbateur, on peut utiliser ceci à notre avantage. Ne soyez pas trop dur avec eux, il est tout à fait normal de se sentir attiré par ce que l'on estime être beau.
La tête penchée sur le côté, Sejan le fixait en souriant, comme pour le convaincre de ses dires.
Mis à part cela...
Étant donné qu'il avait terminé son repas, il devait se trouver une activité en attendant que Neven finisse le sien. Et bien évidemment, elle était toute trouvée. Le Créateur imagina un carnet de feuilles blanches et un fusain à la pointe très fine ; celui-ci apparut aussitôt dans ses mains et Sejan entreprit de gribouiller dessus sans même relever la tête.
Je les trouve très bien, vos cheveux, moi. Savez-vous jouer aux cartes ?
Il continua son dessin, donnant des coups de fusain tantôt rapides, tantôt lents, mais sans jamais rattraper un seul trait.
Il tenta de mâcher un morceau de pain de seigle, mais son estomac lui fit comprendre que ça ne passerait probablement pas facilement. Sejan le délaissa donc et grignota quelques dattes bien sucrées qui lui apporteraient l'énergie nécessaire à son rétablissement. Il en mangea quelques unes avant de répondre à Neven, laissant volontairement un blanc, pesant ses mots.
L'amour.
Puis il se dit qu'aussi vraie soit-elle, cette réponse risquait de ne pas donner suffisamment d'informations. La curiosité n'était pas une bête aussi facile à rassasier.
La personne qui m'est le plus chère... avait besoin d'une présence féminine, de douceur et de tendresse. Je lui ai offert cela, et j'ai grandi ainsi, mêlant mes deux aspects. C'est devenu une seconde peau, un autre moi qui est venu compléter ce qui manquait. Mon corps a même partiellement suivi le changement.
Il but une autre lampée de lait.
Je pense que le pouvoir de Création qui se trouve en moi est pour quelque chose dans certains de mes attributs physiques, mais ce n'est bien entendu qu'une hypothèse.
Il ne souhaitait pas en dire davantage, et en avait d'ailleurs concédé autant uniquement car Neven était un ami. Le Créateur l'écouta parler à son tour en mangeant d'autres dattes, puis finit son bol en se léchant les lèvres pour les essuyer des traces blanches.
Pourtant, lorsque le regard des autres est aussi approbateur, on peut utiliser ceci à notre avantage. Ne soyez pas trop dur avec eux, il est tout à fait normal de se sentir attiré par ce que l'on estime être beau.
La tête penchée sur le côté, Sejan le fixait en souriant, comme pour le convaincre de ses dires.
Mis à part cela...
Étant donné qu'il avait terminé son repas, il devait se trouver une activité en attendant que Neven finisse le sien. Et bien évidemment, elle était toute trouvée. Le Créateur imagina un carnet de feuilles blanches et un fusain à la pointe très fine ; celui-ci apparut aussitôt dans ses mains et Sejan entreprit de gribouiller dessus sans même relever la tête.
Je les trouve très bien, vos cheveux, moi. Savez-vous jouer aux cartes ?
Il continua son dessin, donnant des coups de fusain tantôt rapides, tantôt lents, mais sans jamais rattraper un seul trait.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 30 Avr 2014 - 0:36
Le demi-Alf avait tout écouté avec attention des explications de Sejan. Il les plaça dans un coin de son esprit, se promettant de ne pas oublier. Le sourire de son comparse après sa petite remarque sur les inconnus et la beauté, néanmoins, faillit lui faire avaler son infusion de travers. Neven toussota, comme si de rien n'était, et attrapa une pomme. Ses dents pointues percèrent l'épaisse peau avec un petit bruit, et il en arracha un large morceau. Le fruit était à la fois sucré et acidulé, comme il aimait. C'est en arborant lui-même un léger sourire qu'il suivit des yeux les gestes de Sejan, sans cesser de croquer avec entrain dans son petit-déjeuner.
L'herboriste se demandait ce que le Créateur dessinait, mais se garda de le lui demander. Si son compagnon le souhaitait, il le lui montrerait. Le changement abrupt de sujet ne surprit pas Neven, qui acquiesça doucement. Il fit tomber la queue de la pomme, ainsi que les pépins, dans son gobelet enfin vidé. Il se lécha machinalement les doigts avant de formuler verbalement sa réponse.
- À quels jeux savez-vous jouer ?
Le regard du demi-Alf suivait toujours les mouvements de fusain, alors même qu'il sortait d'une de ses poches un paquet de cartes. Elles étaient usées et élimées, signe d'un certain usage. Il les mélangea sans réellement y prêter attention, puis débarrassa le centre de la table et les y posa. Puis il ajouta, avec un sourire plus franc mais toujours discret :
- Et merci pour votre compliment.
Il attrapa un large morceau de pain, qu'il tartina de miel crémeux avant de mordre dedans. L'appétit dont Neven faisait preuve contrastait un peu avec l'attitude timide et très réservée qu'il affichait au premier abord. La tartine fut engloutie en quelques bouchées, bientôt suivie par deux autres.
L'herboriste se demandait ce que le Créateur dessinait, mais se garda de le lui demander. Si son compagnon le souhaitait, il le lui montrerait. Le changement abrupt de sujet ne surprit pas Neven, qui acquiesça doucement. Il fit tomber la queue de la pomme, ainsi que les pépins, dans son gobelet enfin vidé. Il se lécha machinalement les doigts avant de formuler verbalement sa réponse.
- À quels jeux savez-vous jouer ?
Le regard du demi-Alf suivait toujours les mouvements de fusain, alors même qu'il sortait d'une de ses poches un paquet de cartes. Elles étaient usées et élimées, signe d'un certain usage. Il les mélangea sans réellement y prêter attention, puis débarrassa le centre de la table et les y posa. Puis il ajouta, avec un sourire plus franc mais toujours discret :
- Et merci pour votre compliment.
Il attrapa un large morceau de pain, qu'il tartina de miel crémeux avant de mordre dedans. L'appétit dont Neven faisait preuve contrastait un peu avec l'attitude timide et très réservée qu'il affichait au premier abord. La tartine fut engloutie en quelques bouchées, bientôt suivie par deux autres.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 30 Avr 2014 - 3:12
Vous êtes sûr de vouloir jouer contre un Créateur ? Il me serait aisé de tricher.
Sejan n'avait toujours pas levé le nez de son dessin, mais il restait attentif à tout ce qui se passait autour de lui., l'oeil quelque part attiré par la dentition si particulière du demi-Alf. Il devait avoir sacrément mal lorsqu'il se mordait la langue.
J'ai l'habitude de jouer, mais en ce moment, c'est surtout le design des cartes qui m'intéresse. Je pensais créer un jeu complet avec des illustrations originales, mais je n'ai pas encore trouvé de thème convenable. Peut-être des scènes de combat, puisque nous sommes en guerre ?
Il cessa un instant de dessiner et fit craquer toutes les jointures de sa main droite juste en serrant le poing. Puis il commença à s'étirer longuement, mais s'arrêta dans sa lancée en se souvenant de ce que l'herboriste lui avait interdit.
Et dire qu'en théorie, nous somme ennemis.
Sejan avait annoncé cette réflexion en s'appuyant la tête sur une main, le coude posé sur la table.
Mais de rien.
Le guerrier observa son amimanger engloutir son plateau.
J'ai assez mangé, prenez donc le reste de mon repas.
Sejan n'avait toujours pas levé le nez de son dessin, mais il restait attentif à tout ce qui se passait autour de lui., l'oeil quelque part attiré par la dentition si particulière du demi-Alf. Il devait avoir sacrément mal lorsqu'il se mordait la langue.
J'ai l'habitude de jouer, mais en ce moment, c'est surtout le design des cartes qui m'intéresse. Je pensais créer un jeu complet avec des illustrations originales, mais je n'ai pas encore trouvé de thème convenable. Peut-être des scènes de combat, puisque nous sommes en guerre ?
Il cessa un instant de dessiner et fit craquer toutes les jointures de sa main droite juste en serrant le poing. Puis il commença à s'étirer longuement, mais s'arrêta dans sa lancée en se souvenant de ce que l'herboriste lui avait interdit.
Et dire qu'en théorie, nous somme ennemis.
Sejan avait annoncé cette réflexion en s'appuyant la tête sur une main, le coude posé sur la table.
Mais de rien.
Le guerrier observa son ami
J'ai assez mangé, prenez donc le reste de mon repas.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 30 Avr 2014 - 16:59
- Tricher ? Je ne vois pas à quoi cela vous servirait ici. Ce n'est pas comme s'il y avait quelque chose à y gagner.
Neven écouta ce que son comparse raconta ensuite, marquant l'idée d'un hochement de tête appréciateur. Il s'apprêtait à formuler une suggestion lorsque Sejan commença à s'étirer. Le demi-Alf retint un grognement, ce qui s'avéra sage puisque son patient interrompit de lui-même le mouvement. Néanmoins, les quelques mots prononcés ensuite le prirent de court.
- Ennemis ? Pourquoi serions-nous ennemis ?
Presque aussitôt qu'il eut formulé cette question, l'herboriste comprit.
- Oh, suis-je bête. La guerre est entre Rhadamanthe et Eaque, c'est vrai.
Son air s'assombrit. Il fronça les sourcils au-dessus de ses yeux couleur d'orage.
- Mon père est de Rhadamanthe et ma mère d'Eaque. Je ne vois pas comment je pourrais prendre parti pour qui que ce soit.
Il murmura un "Merci" entre ses dents serrées en prenant le reste du petit-déjeuner de Sejan. Il était rare que Neven soit de mauvaise humeur, et encore plus rare qu'il le montre. Cette fois-ci cependant, c'est avec un air renfrogné qu'il continua de manger. Il se saisit d'une deuxième pomme, plantant ses pouces dans le creux du haut du fruit et appuyant ses autres doigts à l'opposé. D'une pression et une secousse, la pomme se sépara en deux avec un claquement net. Le demi-Alf ôta la queue et les pépins avec ses ongles, les faisant rejoindre les autres dans son gobelet. Il enroula une moitié dans un morceau de tissu et la glissa dans sa poche, se levant de table.
- Je vais aller recoudre vos vêtements. Rejoignez-moi quand vous en aurez envie.
Il croqua dans la pomme et s'éloigna. Après quelques pas il sembla se raviser et s'arrêta, tournant la tête vers Sejan. Il lui adressa un bref regard, puis détourna les yeux.
- Ne vous méprenez pas, je n'ai rien contre vous. C'est cette guerre qui me porte sur les nerfs.
Puis il marcha jusqu'aux escaliers et monta promptement, disparaissant à l'étage.
Là, Neven fit ce qu'il avait dit. Il s'installa sur la chaise et entreprit de recoudre soigneusement les habits du guerrier. Il ne lui resterait plus ensuite qu'à les laver et les sécher.
Neven écouta ce que son comparse raconta ensuite, marquant l'idée d'un hochement de tête appréciateur. Il s'apprêtait à formuler une suggestion lorsque Sejan commença à s'étirer. Le demi-Alf retint un grognement, ce qui s'avéra sage puisque son patient interrompit de lui-même le mouvement. Néanmoins, les quelques mots prononcés ensuite le prirent de court.
- Ennemis ? Pourquoi serions-nous ennemis ?
Presque aussitôt qu'il eut formulé cette question, l'herboriste comprit.
- Oh, suis-je bête. La guerre est entre Rhadamanthe et Eaque, c'est vrai.
Son air s'assombrit. Il fronça les sourcils au-dessus de ses yeux couleur d'orage.
- Mon père est de Rhadamanthe et ma mère d'Eaque. Je ne vois pas comment je pourrais prendre parti pour qui que ce soit.
Il murmura un "Merci" entre ses dents serrées en prenant le reste du petit-déjeuner de Sejan. Il était rare que Neven soit de mauvaise humeur, et encore plus rare qu'il le montre. Cette fois-ci cependant, c'est avec un air renfrogné qu'il continua de manger. Il se saisit d'une deuxième pomme, plantant ses pouces dans le creux du haut du fruit et appuyant ses autres doigts à l'opposé. D'une pression et une secousse, la pomme se sépara en deux avec un claquement net. Le demi-Alf ôta la queue et les pépins avec ses ongles, les faisant rejoindre les autres dans son gobelet. Il enroula une moitié dans un morceau de tissu et la glissa dans sa poche, se levant de table.
- Je vais aller recoudre vos vêtements. Rejoignez-moi quand vous en aurez envie.
Il croqua dans la pomme et s'éloigna. Après quelques pas il sembla se raviser et s'arrêta, tournant la tête vers Sejan. Il lui adressa un bref regard, puis détourna les yeux.
- Ne vous méprenez pas, je n'ai rien contre vous. C'est cette guerre qui me porte sur les nerfs.
Puis il marcha jusqu'aux escaliers et monta promptement, disparaissant à l'étage.
Là, Neven fit ce qu'il avait dit. Il s'installa sur la chaise et entreprit de recoudre soigneusement les habits du guerrier. Il ne lui resterait plus ensuite qu'à les laver et les sécher.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 30 Avr 2014 - 22:41
Gagner la partie suffit.
Sans parler des parties à pari, des jeux de strip-tease, ou de la misère que les perdants prennent après des heures de jeux.
Lorsque Neven grogna, des nuages dans les yeux, Sejan resta silencieux, acceptant cette saute d'humeur. Préférant ne pas continuer le dessin tant que le malaise subsisterait, il se passa les doigts dans ses longs cheveux qui commençaient à sécher afin de les peigner un peu. Du coin de l'oeil, il observa la prouesse de l'herboriste tout en continuant son brossage. Il ne le regarda pas s'éloigner, mais sourit pour lui-même aux paroles du pacifique. Il savait bien que Neven n'avait rien contre lui.
Tandis qu'il l'entendait remonter l'escalier, le laissant seul avec des regards gourmands posés sur lui, il se remit à son oeuvre. Il n'avait absolument rien à lui à l'auberge, si ce n'était ses vêtements, mais tenait tout de même à adresser au moins un petit remerciement à son sauveur. Il prit le temps de le perfectionner, ce qui dura la fin du petit-déjeuner de la plupart des paysans venus se restaurer. L'une d'entre elles se planta devant lui pendant qu'il vérifiait le résultat.
Je peux vous parler ?
Il lui jeta un coup d'oeil poli.
Je ne suis pas seul, alors pourriez-vous être brève ?
Je m'occupe de payer vos repas, à vous et votre ami, si vous m'accordez du temps.
Sejan la regarda un peu mieux. Il s'agissait de la jeune femme en gris de tout à l'heure, et nulle doute qu'elle n'attendait pas qu'il ait de la discussion.
Vous ne pouvez pas l'avoir, alors vous essayez avec moi ?
Elle ne l'attirait pas particulièrement, mais si elle tenait parole quant à la contrepartie... Il lui sourit chaleureusement, ce qui fit rosir la fille.
Eh bien bravo, je ne suis pas grincheux et aveugle comme lui. Je voudrais néanmoins que vous me prouviez votre bonne foi avant.
Elle tourna les talons et se dirigea vers le comptoir. Sejan la vit payer l'aubergiste puis revenir vers lui.
C'est fait.
En souriant, le Créateur se leva sans la quitter du regard, saisit son carnet, puis prit la main de la brunette. Ensemble, ils allèrent dans une chambre.
Sans parler des parties à pari, des jeux de strip-tease, ou de la misère que les perdants prennent après des heures de jeux.
Lorsque Neven grogna, des nuages dans les yeux, Sejan resta silencieux, acceptant cette saute d'humeur. Préférant ne pas continuer le dessin tant que le malaise subsisterait, il se passa les doigts dans ses longs cheveux qui commençaient à sécher afin de les peigner un peu. Du coin de l'oeil, il observa la prouesse de l'herboriste tout en continuant son brossage. Il ne le regarda pas s'éloigner, mais sourit pour lui-même aux paroles du pacifique. Il savait bien que Neven n'avait rien contre lui.
Tandis qu'il l'entendait remonter l'escalier, le laissant seul avec des regards gourmands posés sur lui, il se remit à son oeuvre. Il n'avait absolument rien à lui à l'auberge, si ce n'était ses vêtements, mais tenait tout de même à adresser au moins un petit remerciement à son sauveur. Il prit le temps de le perfectionner, ce qui dura la fin du petit-déjeuner de la plupart des paysans venus se restaurer. L'une d'entre elles se planta devant lui pendant qu'il vérifiait le résultat.
Je peux vous parler ?
Il lui jeta un coup d'oeil poli.
Je ne suis pas seul, alors pourriez-vous être brève ?
Je m'occupe de payer vos repas, à vous et votre ami, si vous m'accordez du temps.
Sejan la regarda un peu mieux. Il s'agissait de la jeune femme en gris de tout à l'heure, et nulle doute qu'elle n'attendait pas qu'il ait de la discussion.
Vous ne pouvez pas l'avoir, alors vous essayez avec moi ?
Elle ne l'attirait pas particulièrement, mais si elle tenait parole quant à la contrepartie... Il lui sourit chaleureusement, ce qui fit rosir la fille.
Eh bien bravo, je ne suis pas grincheux et aveugle comme lui. Je voudrais néanmoins que vous me prouviez votre bonne foi avant.
Elle tourna les talons et se dirigea vers le comptoir. Sejan la vit payer l'aubergiste puis revenir vers lui.
C'est fait.
En souriant, le Créateur se leva sans la quitter du regard, saisit son carnet, puis prit la main de la brunette. Ensemble, ils allèrent dans une chambre.
*****
Un bon moment plus tard, encore essoufflé et en sueur après l'acte, Sejan rejoint Neven dans sa chambre. La fille s'était révélé être très connaisseuse au lit, mais elle était partie avant les câlins qu'il aimait faire après ça. Il était donc encore sous l'effet et sa peau comme électrifiée en redemandait. La chaleur, les battements de coeur accélérés et la sensation de flottement ne l'avaient pas quitté lorsqu'il entra. Il posa le carnet sur le petit bureau de la chambre.
Ce n'est pas grand chose, mais j'espère que vous apprécierez.
L'artiste avait dessiné, selon son imagination, tout un jardin printanier, avec des fleurs de toutes sortes, d'élégants arbustes, un petit point d'eau et de jolis oiseaux posés dans la verdure ou en train de boire. Les Créateurs, après tout, étaient naturellement doués pour ce genre de choses.
Je pourrai vous en faire d'autres, si vous le souhaitez. Un portrait par exemple. Et je me suis occupé du repas, au fait.
Ce n'est pas grand chose, mais j'espère que vous apprécierez.
L'artiste avait dessiné, selon son imagination, tout un jardin printanier, avec des fleurs de toutes sortes, d'élégants arbustes, un petit point d'eau et de jolis oiseaux posés dans la verdure ou en train de boire. Les Créateurs, après tout, étaient naturellement doués pour ce genre de choses.
Je pourrai vous en faire d'autres, si vous le souhaitez. Un portrait par exemple. Et je me suis occupé du repas, au fait.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 2 Mai 2014 - 23:03
L'herboriste resta un moment seul dans la chambre. Le silence lui fit du bien, tout comme devoir se concentrer sur la couture. Son irritation se dissipa, remplacée par un sentiment de calme. Il prit le temps de raccommoder les vêtements de Sejan avec soin. Il avait fini la moitié de son ouvrage lorsque son ami entra dans la pièce. D'instinct, Neven lui sourit légèrement.
Puis, tandis que Sejan s'approchait pour lui tendre le dessin, le demi-Alf remarqua son état. Son regard s'attarda sur le guerrier, puis passa à son cadeau, qu'il avait saisi entre ses doigts après avoir posé l'aiguille.
- C'est magnifique, murmura Neven. Merci, Sejan.
Il garda la tête baissée, poursuivant d'un ton plus neutre qui contrastait avec l'émotion dont il avait fait preuve juste avant.
- J'apprécierais que tu évites les efforts physiques jusqu'à la fin du traitement. Je ne tiens pas à ce que mes soins soient inutiles.
En un sens, il aurait très bien pu recevoir le comportement de Sejan comme un manque de respect. Ne serait-ce qu'envers les efforts qu'il avait déployé pour le maintenir en vie et le remettre sur pieds.
__________
Déposant le dessin sur l'accoudoir, Neven se leva. Il déplia un des vêtements et le déposa sur les épaules de son patient, le laissant l'enfiler par lui-même. Il s'agissait du deuxième kimono, dont un bas de manche s'était éraflé il ne savait comment. Le demi-Alf tint un instant l'endroit réparé, passa le bout d'un doigt sur la couture nette et régulière, à peine visible. Puis il lâcha le tissu et se rassit, reprenant son ouvrage. Un mince sourire doux lui étirait les lèvres.
- De plus, je préfère que mes repas ne soient pas payés de cette façon.
Il leva ensuite un regard amical vers Sejan.
- J'aurai bientôt fini de coudre.
"Cesse de rêvasser. Ce monde-ci et ton petit monde intérieur sont bien différents."
Puis, tandis que Sejan s'approchait pour lui tendre le dessin, le demi-Alf remarqua son état. Son regard s'attarda sur le guerrier, puis passa à son cadeau, qu'il avait saisi entre ses doigts après avoir posé l'aiguille.
- C'est magnifique, murmura Neven. Merci, Sejan.
Il garda la tête baissée, poursuivant d'un ton plus neutre qui contrastait avec l'émotion dont il avait fait preuve juste avant.
- J'apprécierais que tu évites les efforts physiques jusqu'à la fin du traitement. Je ne tiens pas à ce que mes soins soient inutiles.
En un sens, il aurait très bien pu recevoir le comportement de Sejan comme un manque de respect. Ne serait-ce qu'envers les efforts qu'il avait déployé pour le maintenir en vie et le remettre sur pieds.
__________
Neven se sentait blessé. Par lui-même. Et idiot. Il avait été assez stupide pour céder à ses impressions, pour qu'au final celui-ci revienne vers lui en sueur, les yeux encore embrumés d'avoir fait l'amour à quelqu'un. Peut-être aurait-il mieux fait de rester dans sa forêt ? Là-bas, il ne risquait pas de se fourvoyer ainsi.
La compagnie de ses plantes lui manquait. La douleur était discrète, comme en partie bloquée par quelque chose. Il se sentait étrangement détaché de la situation, tout compte fait.
__________
Déposant le dessin sur l'accoudoir, Neven se leva. Il déplia un des vêtements et le déposa sur les épaules de son patient, le laissant l'enfiler par lui-même. Il s'agissait du deuxième kimono, dont un bas de manche s'était éraflé il ne savait comment. Le demi-Alf tint un instant l'endroit réparé, passa le bout d'un doigt sur la couture nette et régulière, à peine visible. Puis il lâcha le tissu et se rassit, reprenant son ouvrage. Un mince sourire doux lui étirait les lèvres.
- De plus, je préfère que mes repas ne soient pas payés de cette façon.
Il leva ensuite un regard amical vers Sejan.
- J'aurai bientôt fini de coudre.
"Cesse de rêvasser. Ce monde-ci et ton petit monde intérieur sont bien différents."
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Sam 3 Mai 2014 - 0:27
Non... ce n'est rien qui mérite un tel compliment. Je l'ai juste fait à la va-vite, en pensant à vous.
Les paroles de l'herboriste qui suivirent l'inquiétèrent, trahissant sans erreur possible un changement de comportement de sa part. Non pas que cela fût flagrant, mais Sejan commençait à s'habituer à la douceur de son ami.
Ne vous en faites pas, vos soins ne seront pas gâchés, pas par moi. Vous m'avez aidé à comprendre que la précipitation ne desservirait ni mes desseins, ni moi.
Ce qui était vrai. Le Créateur ne pensait plus du tout à se précipiter vers une mort certaine pour l'honneur de sa patrie et appréciait ces moments de paresse. Mais, silencieux, il observa le regard un instant vide du soigneur, sans comprendre son état soudain. Certes, il avait peut-être un peu dépassé les bornes inconsciemment, mais la réaction de Neven n'était juste pas cohérente. N'aurait-il pas dû s'énerver un peu plus ? Quelque chose ne tournait pas rond, s'était-il passé quelque chose en son absence ?
Lorsque le kimono réparé fût jeté sur ses épaules, il le plaça correctement mais ne l'enfila pas. Celui qu'il portait à ce moment était trop lâche pour ce faire. Son regard n'avait pas quitté Neven, et il commençait à avoir l'impression de le couver du regard, bien que cela n'était pas son intention. Heureusement, le sourire regagna les lèvres de demi-Alf gris. Sejan espérait seulement que cela ne signifiait pas un malaise.
Il s'assit sur le lit.
Je n'allais pas payer que le mien. Et puis, vous savez, cela fait 13 ans que je fonctionne en partie de cette façon. C'est un manière de gagner sa vie comme une autre.
Il resta quelques instants silencieux, puis souffla.
Et ensuite, lorsque vous aurez fini de coudre, allez-vous enfin me confier vos soucis ? Je me fais peut-être des idées, mais vous semblez parfois ailleurs, et ensuite vous souriez, comme si vous aviez oublié quelconque tracas. Et maintenant, vous vous remettez à me tutoyer, alors que vous êtes si délicat...
Sejan cessa de parler, ayant l'impression que sa voix commençait à se briser. Il resserra le kimono recousu sur ses épaules et sa stature se fit plus frêle, reprenant l'aspect plus féminin du Créateur.
Vous pouvez tout me dire, vous savez.
Les paroles de l'herboriste qui suivirent l'inquiétèrent, trahissant sans erreur possible un changement de comportement de sa part. Non pas que cela fût flagrant, mais Sejan commençait à s'habituer à la douceur de son ami.
Ne vous en faites pas, vos soins ne seront pas gâchés, pas par moi. Vous m'avez aidé à comprendre que la précipitation ne desservirait ni mes desseins, ni moi.
Ce qui était vrai. Le Créateur ne pensait plus du tout à se précipiter vers une mort certaine pour l'honneur de sa patrie et appréciait ces moments de paresse. Mais, silencieux, il observa le regard un instant vide du soigneur, sans comprendre son état soudain. Certes, il avait peut-être un peu dépassé les bornes inconsciemment, mais la réaction de Neven n'était juste pas cohérente. N'aurait-il pas dû s'énerver un peu plus ? Quelque chose ne tournait pas rond, s'était-il passé quelque chose en son absence ?
Lorsque le kimono réparé fût jeté sur ses épaules, il le plaça correctement mais ne l'enfila pas. Celui qu'il portait à ce moment était trop lâche pour ce faire. Son regard n'avait pas quitté Neven, et il commençait à avoir l'impression de le couver du regard, bien que cela n'était pas son intention. Heureusement, le sourire regagna les lèvres de demi-Alf gris. Sejan espérait seulement que cela ne signifiait pas un malaise.
Il s'assit sur le lit.
Je n'allais pas payer que le mien. Et puis, vous savez, cela fait 13 ans que je fonctionne en partie de cette façon. C'est un manière de gagner sa vie comme une autre.
Il resta quelques instants silencieux, puis souffla.
Et ensuite, lorsque vous aurez fini de coudre, allez-vous enfin me confier vos soucis ? Je me fais peut-être des idées, mais vous semblez parfois ailleurs, et ensuite vous souriez, comme si vous aviez oublié quelconque tracas. Et maintenant, vous vous remettez à me tutoyer, alors que vous êtes si délicat...
Sejan cessa de parler, ayant l'impression que sa voix commençait à se briser. Il resserra le kimono recousu sur ses épaules et sa stature se fit plus frêle, reprenant l'aspect plus féminin du Créateur.
Vous pouvez tout me dire, vous savez.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 5 Mai 2014 - 0:23
Le demi-Alf resta silencieux tandis que Sejan parlait. Il cousait, les yeux rivés sur son ouvrage. Puis, finalement, il cessa. Avec un petit soupir, il se leva et déposa les habits sur la chaise, puis s'approcha de son ami. Après une petite hésitation, il s'assit également sur le lit, croisant les doigts et posant les mains sur ses genoux.
La tête baissée, fixant ses ongles comme s'ils étaient devenus particulièrement intéressants, Neven répondit enfin.
- Je m'excuse de vous avoir encore tutoyé. Et de vous ennuyer avec mon humeur.
Le geste qu'il fit ensuite était plus qu'inattendu. Il passa un bras autour des épaules de Sejan, se voulant réconfortant malgré son air maladroit. Il ne parvenait pourtant pas à lever les yeux.
- Les mots ne sont pas mon fort, murmura l'herboriste.
La tête baissée, fixant ses ongles comme s'ils étaient devenus particulièrement intéressants, Neven répondit enfin.
- Je m'excuse de vous avoir encore tutoyé. Et de vous ennuyer avec mon humeur.
Le geste qu'il fit ensuite était plus qu'inattendu. Il passa un bras autour des épaules de Sejan, se voulant réconfortant malgré son air maladroit. Il ne parvenait pourtant pas à lever les yeux.
- Les mots ne sont pas mon fort, murmura l'herboriste.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 5 Mai 2014 - 1:26
V-Vous ne m'ennuyez pas, voyons.
Le geste soudain de l'herboriste avait tant surpris Sejan qu'il en avait bégayé. Oui, c'est juste la surprise qui en était la cause. La surprise.
Sans chercher à se dégager, il risqua un oeil vers le visage de Neven et se heurta non pas à son regard mais à la courbe de son visage et un air absent. Ceci dit, il était heureux de savoir modérer ses réactions, car le comportement de son ami était étrange envers un autre homme.
Comment pourrais-je vous en vouloir ? demanda-t-il avec un sourire compatissant.
Lentement, la main de Sejan alla chercher la pointe du menton de Neven et lui fit lui faire face. Il espérait ne pas le mettre dans une situation plus inconfortable encore mais ne pouvait pas non plus juste se laisser faire. Il commençait à sentir la chaleur de Neven sur ses épaules et souhaitait juste en procurer un peu lui aussi.
Si vous n'êtes pas à l'aise avec les mots, cela me va. Je parlerai même pour deux s'il le faut, mais laissez-moi juste m'inquiéter pour vous.
Son ton franc ne l'avait pas quitté mais, inconsciemment, il baissait la voix tout comme le faisait le semi-Alf. Le soleil que les rideaux filtraient mal faisait briller ses yeux d'un vert plus clair qu'à l'accoutumée, et le Créateur tentait de ne pas le voir de face sans trop faire la grimace. Son attention était retenue par Neven, après tout.
Le geste soudain de l'herboriste avait tant surpris Sejan qu'il en avait bégayé. Oui, c'est juste la surprise qui en était la cause. La surprise.
Sans chercher à se dégager, il risqua un oeil vers le visage de Neven et se heurta non pas à son regard mais à la courbe de son visage et un air absent. Ceci dit, il était heureux de savoir modérer ses réactions, car le comportement de son ami était étrange envers un autre homme.
Comment pourrais-je vous en vouloir ? demanda-t-il avec un sourire compatissant.
Lentement, la main de Sejan alla chercher la pointe du menton de Neven et lui fit lui faire face. Il espérait ne pas le mettre dans une situation plus inconfortable encore mais ne pouvait pas non plus juste se laisser faire. Il commençait à sentir la chaleur de Neven sur ses épaules et souhaitait juste en procurer un peu lui aussi.
Si vous n'êtes pas à l'aise avec les mots, cela me va. Je parlerai même pour deux s'il le faut, mais laissez-moi juste m'inquiéter pour vous.
Son ton franc ne l'avait pas quitté mais, inconsciemment, il baissait la voix tout comme le faisait le semi-Alf. Le soleil que les rideaux filtraient mal faisait briller ses yeux d'un vert plus clair qu'à l'accoutumée, et le Créateur tentait de ne pas le voir de face sans trop faire la grimace. Son attention était retenue par Neven, après tout.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 5 Mai 2014 - 3:40
Entendre Sejan bégayer surprit le demi-Alf. Mais ce qui l'étonna le plus, ce fut son geste. Il fut obligé de le fixer dans les yeux, se sentant rougir. Sans réfléchir, il saisit la main du Créateur, l'entourant de ses longs doigts fins pour l'empêcher de la récupérer.
Inconsciemment, il s'était légèrement penché vers Sejan, comme incité à cela par sa voix basse. Il semblait amener à la confidence. Entrouvrant les lèvres pour répondre, l'herboriste perdit momentanément ses mots. La lumière tombant dans les iris de son ami, il se sentit incapable de le quitter du regard. Leur couleur était brillante, presque hypnotisante.
Après un instant de contemplation muette, Neven retrouva ses esprits.
- Je m'inquiète pour vous, aussi. Vous voir revenir dans cet état m'a... vexé, je suppose ? Je ne sais pas s'il s'agit du bon mot. J'ai eu l'impression que vous vous fichiez des soins que j'ai tenté de vous apporter, que vous étiez prêt à mettre ça en l'air pour quelque chose de peu recommandable. Je veux dire, peu recommandable dans votre état. Vous auriez pu vous blesser. Outre cela, c'est votre corps et ce ne sont pas mes affaires. Je n'ai aucunement le droit de décider pour vous.
Là, finalement, il détourna les yeux, sans pour autant cesser de faire face. Si les mots lui étaient venus, il aurait eu d'autres choses à dire. Se sentant un peu frustré de ne pas savoir comment poursuivre, Neven posa le front sur l'épaule de Sejan. Il ferma les yeux, respirant calmement. De nombreuses mèches de cheveux tombèrent sur les côtés de son visage, le cachant presque entièrement à la vue de son ami.
Inconsciemment, il s'était légèrement penché vers Sejan, comme incité à cela par sa voix basse. Il semblait amener à la confidence. Entrouvrant les lèvres pour répondre, l'herboriste perdit momentanément ses mots. La lumière tombant dans les iris de son ami, il se sentit incapable de le quitter du regard. Leur couleur était brillante, presque hypnotisante.
Après un instant de contemplation muette, Neven retrouva ses esprits.
- Je m'inquiète pour vous, aussi. Vous voir revenir dans cet état m'a... vexé, je suppose ? Je ne sais pas s'il s'agit du bon mot. J'ai eu l'impression que vous vous fichiez des soins que j'ai tenté de vous apporter, que vous étiez prêt à mettre ça en l'air pour quelque chose de peu recommandable. Je veux dire, peu recommandable dans votre état. Vous auriez pu vous blesser. Outre cela, c'est votre corps et ce ne sont pas mes affaires. Je n'ai aucunement le droit de décider pour vous.
Là, finalement, il détourna les yeux, sans pour autant cesser de faire face. Si les mots lui étaient venus, il aurait eu d'autres choses à dire. Se sentant un peu frustré de ne pas savoir comment poursuivre, Neven posa le front sur l'épaule de Sejan. Il ferma les yeux, respirant calmement. De nombreuses mèches de cheveux tombèrent sur les côtés de son visage, le cachant presque entièrement à la vue de son ami.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Lun 5 Mai 2014 - 4:23
Le Créateur gloussa.
Je vous ai vexé ? Que dire de moi dans ce cas ?
Il dégagea doucement la seule main libre que l'herboriste avait saisie - d'un toucher horriblement doux - et reprit de sa voix posée.
Je me démène au combat, je fais de mon mieux en tant que guerrier, et ensuite vous venez vous efforcer de calmer les ardeurs et mettre fin au combat, ruinant ainsi en partie mes efforts. Je suis sûr que, si vous l'aviez pu, vous les auriez tous fait revenir à la vie.
Le regard attendri par l'expression de Neven, Sejan posa sa main sur sa tête camouflée par un rideau de cheveux. Puis il replaça quelques mèches, libérant ainsi une partie du visage encore rouge du guérisseur en quelques gestes caressés.
C'est gentil de vous inquiéter pour moi mais je sais que, tant que nous serons ensemble, vous saurez me réparer si je fais quelques bêtises. Après tout, c'est ainsi : je blesse, vous soignez. C'est une forme de complémentarité, termina-t-il en souriant.
Puis, serein, comme toujours, il continua de caresser distraitement les cheveux gris de son ami, baissant les yeux vers celui-ci. Ses yeux clos donnaient l'impression qu'il allait s'endormir et couler sur les genoux de Sejan.
Alors je vais vous demander de me pardonner, comme je vous ai pardonné. Car je suis plus fort que j'en ai l'air et je suis habitué à ces choses "peu recommandables", je ne sais peut-être pas jusqu'où je peux aller.
Je vous ai vexé ? Que dire de moi dans ce cas ?
Il dégagea doucement la seule main libre que l'herboriste avait saisie - d'un toucher horriblement doux - et reprit de sa voix posée.
Je me démène au combat, je fais de mon mieux en tant que guerrier, et ensuite vous venez vous efforcer de calmer les ardeurs et mettre fin au combat, ruinant ainsi en partie mes efforts. Je suis sûr que, si vous l'aviez pu, vous les auriez tous fait revenir à la vie.
Le regard attendri par l'expression de Neven, Sejan posa sa main sur sa tête camouflée par un rideau de cheveux. Puis il replaça quelques mèches, libérant ainsi une partie du visage encore rouge du guérisseur en quelques gestes caressés.
C'est gentil de vous inquiéter pour moi mais je sais que, tant que nous serons ensemble, vous saurez me réparer si je fais quelques bêtises. Après tout, c'est ainsi : je blesse, vous soignez. C'est une forme de complémentarité, termina-t-il en souriant.
Puis, serein, comme toujours, il continua de caresser distraitement les cheveux gris de son ami, baissant les yeux vers celui-ci. Ses yeux clos donnaient l'impression qu'il allait s'endormir et couler sur les genoux de Sejan.
Alors je vais vous demander de me pardonner, comme je vous ai pardonné. Car je suis plus fort que j'en ai l'air et je suis habitué à ces choses "peu recommandables", je ne sais peut-être pas jusqu'où je peux aller.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Mer 21 Mai 2014 - 3:42
Neven se laissa faire. Il garda les yeux clos lorsqu'il répondit finalement à tout ce que Sejan venait de dire.
- Je vous avais déjà pardonné avant que vous me le demandiez.
Puis, avec une grande douceur, il saisit à nouveau la main du guerrier. Il la porta à ses lèvres et embrassa avec légèreté le bout des doigts de son comparse. Puis il lâcha et releva la tête, pour venir déposer un autre baiser sur la courbe de la mâchoire de Sejan.
Sans un mot, dans un silence qui semblait tout à fait conforme à sa personnalité, le demi-Alf passa son autre bras autour du jeune homme. Il l'étreint doucement, l'espace d'un très bref instant, joue contre joue. Puis il recula son visage et, cette fois, embrassa le front de Sejan. Chacun de ces trois baisers était léger comme un battement de cils.
Avec le mince sourire qui le caractérisait, Neven récupéra ensuite ses bras et se leva.
- Votre apparente fragilité est trompeuse pour beaucoup. Mais plutôt, je pense qu'elle appelle à l'affection et aux gestes attentionnés.
Il avait dit ceci tout en récupérant son ouvrage, et avait terminé son affirmation en baissant les yeux vers son aiguille, qu'il recommença à piquer à travers le tissu soyeux du kimono.
- Vous êtes fort. Je ne doute pas de vos capacités.
Puis, avec un ton presque blagueur, il ajouta :
- Je préfèrerais juste ne pas avoir à vous raccommoder et rapiécer trop souvent. D'où l'inquiétude dont j'ai fait preuve.
Il y avait d'autre part, dans le ton qu'employait l'herboriste, quelque chose de plus chaleureux depuis que Sejan avait montré ses propres inquiétudes. Comme si le bref moment qu'ils venaient de partager avait suffi à rendre Neven plus expressif, bien qu'il ait repris son calme usuel.
- Je vous avais déjà pardonné avant que vous me le demandiez.
Puis, avec une grande douceur, il saisit à nouveau la main du guerrier. Il la porta à ses lèvres et embrassa avec légèreté le bout des doigts de son comparse. Puis il lâcha et releva la tête, pour venir déposer un autre baiser sur la courbe de la mâchoire de Sejan.
Sans un mot, dans un silence qui semblait tout à fait conforme à sa personnalité, le demi-Alf passa son autre bras autour du jeune homme. Il l'étreint doucement, l'espace d'un très bref instant, joue contre joue. Puis il recula son visage et, cette fois, embrassa le front de Sejan. Chacun de ces trois baisers était léger comme un battement de cils.
Avec le mince sourire qui le caractérisait, Neven récupéra ensuite ses bras et se leva.
- Votre apparente fragilité est trompeuse pour beaucoup. Mais plutôt, je pense qu'elle appelle à l'affection et aux gestes attentionnés.
Il avait dit ceci tout en récupérant son ouvrage, et avait terminé son affirmation en baissant les yeux vers son aiguille, qu'il recommença à piquer à travers le tissu soyeux du kimono.
- Vous êtes fort. Je ne doute pas de vos capacités.
Puis, avec un ton presque blagueur, il ajouta :
- Je préfèrerais juste ne pas avoir à vous raccommoder et rapiécer trop souvent. D'où l'inquiétude dont j'ai fait preuve.
Il y avait d'autre part, dans le ton qu'employait l'herboriste, quelque chose de plus chaleureux depuis que Sejan avait montré ses propres inquiétudes. Comme si le bref moment qu'ils venaient de partager avait suffi à rendre Neven plus expressif, bien qu'il ait repris son calme usuel.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Jeu 22 Mai 2014 - 3:39
Les baisers effleurés de Neven firent bien trop d'effet pour le Créateur. Après ce qu'il avait fait, son ami n'avait pas choisi le meilleur moment pour ses élans de tendresse. Ou peut-être bien que si... Dans ce silence si peu gênant, il n'osait bouger, de peur de rompre le charme d'un Neven rarement vu aussi actif.
Lorsqu'il retira son étreinte, Sejan eut soudain l'impression d'être seul, mais les paroles de l'herboriste eurent tôt fait de lui changer les idées. De "l'affection" et de "l'attention" ? Malgré son aspect d'homme, il avait l'impression d'être vu comme une femme et ne voyait comment résister à cette sincérité désarmante. Il observa les doigts de Neven, rêvant soudainement qu'ils parcourussent son corps plutôt que son kimono.
Si c'est par vous, je veux bien être raccommodé aussi souvent que nécessaire.
Malgré son sourire, la chaleur de la voix du couturier et celle déjà évaporée des lèvres ne suffisait plus. Neven s'était engagé sur ce terrain, lui l'y avait suivi, et il n'avait aucunement l'intention de s'arrêter en si bon chemin.
Il se leva à son tour et s'avança lentement vers la chaise sur laquelle le semi-Alf faisait son office. Arrivé à sa hauteur, il s'inclina et prit le visage de Neven dans ses deux mains et lui souffla.
Vous ne pensiez tout de même pas laisser inachevé ce que vous entamez ?
Sejan, bien décidé à exprimer son désir dans un baiser fougueux, approcha dangereusement ses lèvres de celle de son ami. Quelque chose le retint cependant et il ne réussit qu'à les lui effleurer dans ce qui n'était même pas un petit bisou. Peut-être était-ce parce que Neven se montrait seulement tendre et non pas désireux, ou bien parce qu'il avait été touché par sa sincérité sans arrière-pensée, ou bien son comportement délicat qui contrastait avec celui dont il avait fait preuve, ou bien...
Le Créateur cessa de formuler mentalement des hypothèses et, laissant choir ses mains le long du cou de Neven, fit de même avec son front qui vint se poser sur une épaule. Et, dans cette position plutôt inconfortable, quelques larmes mouillèrent involontairement la tunique bleue sans que Sejan n'y put rien.
Lorsqu'il retira son étreinte, Sejan eut soudain l'impression d'être seul, mais les paroles de l'herboriste eurent tôt fait de lui changer les idées. De "l'affection" et de "l'attention" ? Malgré son aspect d'homme, il avait l'impression d'être vu comme une femme et ne voyait comment résister à cette sincérité désarmante. Il observa les doigts de Neven, rêvant soudainement qu'ils parcourussent son corps plutôt que son kimono.
Si c'est par vous, je veux bien être raccommodé aussi souvent que nécessaire.
Malgré son sourire, la chaleur de la voix du couturier et celle déjà évaporée des lèvres ne suffisait plus. Neven s'était engagé sur ce terrain, lui l'y avait suivi, et il n'avait aucunement l'intention de s'arrêter en si bon chemin.
Il se leva à son tour et s'avança lentement vers la chaise sur laquelle le semi-Alf faisait son office. Arrivé à sa hauteur, il s'inclina et prit le visage de Neven dans ses deux mains et lui souffla.
Vous ne pensiez tout de même pas laisser inachevé ce que vous entamez ?
Sejan, bien décidé à exprimer son désir dans un baiser fougueux, approcha dangereusement ses lèvres de celle de son ami. Quelque chose le retint cependant et il ne réussit qu'à les lui effleurer dans ce qui n'était même pas un petit bisou. Peut-être était-ce parce que Neven se montrait seulement tendre et non pas désireux, ou bien parce qu'il avait été touché par sa sincérité sans arrière-pensée, ou bien son comportement délicat qui contrastait avec celui dont il avait fait preuve, ou bien...
Le Créateur cessa de formuler mentalement des hypothèses et, laissant choir ses mains le long du cou de Neven, fit de même avec son front qui vint se poser sur une épaule. Et, dans cette position plutôt inconfortable, quelques larmes mouillèrent involontairement la tunique bleue sans que Sejan n'y put rien.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Jeu 22 Mai 2014 - 4:10
Le demi-Alf fut assez surpris, ne serait-ce que par les paroles de Sejan. Il faillit demander ce qu'il voulait dire, mais fut interrompu par le baiser. Ses yeux s'écarquillèrent et les mots lui échappèrent. Cependant, les larmes qu'il sentit humidifier le tissu sur son épaule lui rendirent ses esprits.
Avec un sourire empli de douceur, Neven passa les deux bras dans le dos de son ami, après avoir écarté son ouvrage et son aiguille. Celle-ci était plantée dans le tissu, qui avait été repoussé jusqu'à choir sur le plancher. Le guérisseur posa ses paumes sur les omoplates du guerrier et fit quelques caresses circulaires de ses doigts. Sur le ton de la plaisanterie affectueuse, il prit la parole :
- Allons, allons. Si m'embrasser vous fait pleurer, je vais commencer à me demander quand j'ai été transformé en monstre. Est-ce que ce sont mes dents pointues qui donnent cet effet ? Je ne me savais pas à ce point effrayant.
L'herboriste ponctua sa phrase d'un bref rire bas et profond, presque aussi grave qu'un ronronnement, qui résonna dans sa poitrine. C'était un son agréable, apaisant. Il reprit la parole dans un murmure, comme pour faire une confidence :
- Que vous arrive-t-il ?
Puis il se ravisa.
- Allez, asseyez-vous donc, je suis sûr que cette position est inconfortable.
De façon assez inattendue, Neven attira Sejan sur ses genoux. Il l'installa de façon à ce que l'épaule et le côté non blessé de son comparse soit contre son torse, et garda un bras au creux de son dos, repliant les doigts sur son autre bras où ils étaient venus reposer. Il le tint ainsi, à la fois avec douceur et fermeté.
Avec sa main ainsi libre, le demi-Alf essuya l'humidité laissée par les larmes, du bout du pouce. Il laissa finalement glisser ces doigts-ci sous le menton de Sejan et lui fit relever un peu le visage, pour plonger le regard dans le sien.
- Puis-je vous aider ? Je vous écoute.
Avec un sourire empli de douceur, Neven passa les deux bras dans le dos de son ami, après avoir écarté son ouvrage et son aiguille. Celle-ci était plantée dans le tissu, qui avait été repoussé jusqu'à choir sur le plancher. Le guérisseur posa ses paumes sur les omoplates du guerrier et fit quelques caresses circulaires de ses doigts. Sur le ton de la plaisanterie affectueuse, il prit la parole :
- Allons, allons. Si m'embrasser vous fait pleurer, je vais commencer à me demander quand j'ai été transformé en monstre. Est-ce que ce sont mes dents pointues qui donnent cet effet ? Je ne me savais pas à ce point effrayant.
L'herboriste ponctua sa phrase d'un bref rire bas et profond, presque aussi grave qu'un ronronnement, qui résonna dans sa poitrine. C'était un son agréable, apaisant. Il reprit la parole dans un murmure, comme pour faire une confidence :
- Que vous arrive-t-il ?
Puis il se ravisa.
- Allez, asseyez-vous donc, je suis sûr que cette position est inconfortable.
De façon assez inattendue, Neven attira Sejan sur ses genoux. Il l'installa de façon à ce que l'épaule et le côté non blessé de son comparse soit contre son torse, et garda un bras au creux de son dos, repliant les doigts sur son autre bras où ils étaient venus reposer. Il le tint ainsi, à la fois avec douceur et fermeté.
Avec sa main ainsi libre, le demi-Alf essuya l'humidité laissée par les larmes, du bout du pouce. Il laissa finalement glisser ces doigts-ci sous le menton de Sejan et lui fit relever un peu le visage, pour plonger le regard dans le sien.
- Puis-je vous aider ? Je vous écoute.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 23 Mai 2014 - 0:36
Sejan s'attendait tellement peu aux réactions de Neven qu'il se laissa complètement faire, presque dans un état second. Il se sentit réconforté, cajolé comme une gamine qui viendrait de tomber. C'était... inadmissible ! Il s'attendait tout de même à un peu plus d'effet suite à ce qu'il avait tenté de faire.
Il soutint sans faille le regard acier de l'herboriste puis ferma les yeux en lâchant un soupir. Après s'être laissé le temps de rassembler ses idées pour s'expliquer, il les rouvrit et posa une main sur la nuque de celui qui l'enlaçait, tout en laissant le pouce sur sa mâchoire.
Tout d'abord, j'ai menti, je ne suis pas fort. Mon corps est certes résistant, mais mon esprit est faible. Sûrement à cause de la vie sur Minos, marmonna-t-il avant de reprendre. En ce moment-même, ce n'est pas moi qui suis en position de force, et je déteste cela. Mais le réel soucis est que je ne sais comment aller dans votre sens.
La mine contrariée, il caressa la joue du demi-Alf du plat du pouce.
Vous-même avouez être attiré par moi, et pourtant, je n'ai pas eu l'impression de vous faire tant d'effet. Vous savez à quel point ne pas se faire rendre un baiser dans de telles circonstances est vexant ?
Sejan s'était fait gentiment grondeur pour cette dernière phrase, tout en restant sérieux.
Alors oui, vous pouvez m'aider. Vous pouvez me dire ce que vous voulez de moi...
Des deux mains, il caressa lentement la tête du soigneur en appuyant un peu, sans vraiment griffer. Puis il lui susurra à l'oreille - oreille qu'il embrassa par la suite.
... Je vous l'offrirai.
Il soutint sans faille le regard acier de l'herboriste puis ferma les yeux en lâchant un soupir. Après s'être laissé le temps de rassembler ses idées pour s'expliquer, il les rouvrit et posa une main sur la nuque de celui qui l'enlaçait, tout en laissant le pouce sur sa mâchoire.
Tout d'abord, j'ai menti, je ne suis pas fort. Mon corps est certes résistant, mais mon esprit est faible. Sûrement à cause de la vie sur Minos, marmonna-t-il avant de reprendre. En ce moment-même, ce n'est pas moi qui suis en position de force, et je déteste cela. Mais le réel soucis est que je ne sais comment aller dans votre sens.
La mine contrariée, il caressa la joue du demi-Alf du plat du pouce.
Vous-même avouez être attiré par moi, et pourtant, je n'ai pas eu l'impression de vous faire tant d'effet. Vous savez à quel point ne pas se faire rendre un baiser dans de telles circonstances est vexant ?
Sejan s'était fait gentiment grondeur pour cette dernière phrase, tout en restant sérieux.
Alors oui, vous pouvez m'aider. Vous pouvez me dire ce que vous voulez de moi...
Des deux mains, il caressa lentement la tête du soigneur en appuyant un peu, sans vraiment griffer. Puis il lui susurra à l'oreille - oreille qu'il embrassa par la suite.
... Je vous l'offrirai.
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 23 Mai 2014 - 1:27
Neven resta silencieux et immobile tandis que Sejan parlait, le caressait, embrassait son oreille. Il haussa un peu les sourcils au fur et à mesure, puis répondit. Avec un petit sourire, il vint frotter le bout de son nez sur la joue de son comparse.
- Pardonnez-moi de vous avoir offensé. Je n'ai pas agi en ce sens.
Après tout, il avait seulement pensé que son ami avait besoin d'une oreille attentive. Qu'il était plus urgent d'alléger ses peines plutôt que de lui rendre un baiser suivi de larmes. Le demi-Alf avait même, pour rester tendre, fait asseoir le Créateur sur ses jambes pour pouvoir l'enlacer.
Mais puisqu'il s'agissait, justement, de leurs actes l'un envers l'autre, alors il répondrait correctement.
- Laissez-moi donc vous détromper quant à vos impressions, chuchota l'herboriste.
Il prit la mâchoire de Sejan entre ses doigts, laissant glisser lentement ses ongles jusqu'au menton de son compagnon. Puis il se pencha sur lui, couvrant les lèvres de son ami avec les siennes. Le baiser fut très doux, plutôt bref. Il aurait même été chaste, si Neven n'avait pas donné un petit coup de dents pointues à la lèvre inférieure de Sejan, juste avant de s'écarter.
Là, toujours avec son sourire habituel, le demi-Alf rouvrit les yeux et fixa le Créateur. Il lâcha son menton et posa la main sur sa nuque, plaçant les doigts dans ses cheveux encore humides. S'ensuivirent de légères caresses presque machinales, du bout des doigts.
- J'espère que ceci vous semble plus clair.
Son geste suivant sembla cependant beaucoup moins réfléchi. Presque impulsif, même. Le guérisseur pencha à nouveau la tête, mais cette fois pour enfouir son visage au creux du cou de Sejan, tout en l'enlaçant tendrement. Il avait le nez posé contre sa peau, chaque respiration calme et tiède l'effleurant également. Un instant plus tard, un baiser furtif était déposé, léger comme une plume.
- Pardonnez-moi de vous avoir offensé. Je n'ai pas agi en ce sens.
Après tout, il avait seulement pensé que son ami avait besoin d'une oreille attentive. Qu'il était plus urgent d'alléger ses peines plutôt que de lui rendre un baiser suivi de larmes. Le demi-Alf avait même, pour rester tendre, fait asseoir le Créateur sur ses jambes pour pouvoir l'enlacer.
Mais puisqu'il s'agissait, justement, de leurs actes l'un envers l'autre, alors il répondrait correctement.
- Laissez-moi donc vous détromper quant à vos impressions, chuchota l'herboriste.
Il prit la mâchoire de Sejan entre ses doigts, laissant glisser lentement ses ongles jusqu'au menton de son compagnon. Puis il se pencha sur lui, couvrant les lèvres de son ami avec les siennes. Le baiser fut très doux, plutôt bref. Il aurait même été chaste, si Neven n'avait pas donné un petit coup de dents pointues à la lèvre inférieure de Sejan, juste avant de s'écarter.
Là, toujours avec son sourire habituel, le demi-Alf rouvrit les yeux et fixa le Créateur. Il lâcha son menton et posa la main sur sa nuque, plaçant les doigts dans ses cheveux encore humides. S'ensuivirent de légères caresses presque machinales, du bout des doigts.
- J'espère que ceci vous semble plus clair.
Son geste suivant sembla cependant beaucoup moins réfléchi. Presque impulsif, même. Le guérisseur pencha à nouveau la tête, mais cette fois pour enfouir son visage au creux du cou de Sejan, tout en l'enlaçant tendrement. Il avait le nez posé contre sa peau, chaque respiration calme et tiède l'effleurant également. Un instant plus tard, un baiser furtif était déposé, léger comme une plume.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 23 Mai 2014 - 3:30
Le Créateur se délecta des caresses de son ami sur sa joue. Il sentait son souffle paisible sur sa peau et adorait ça. Le baiser fût encore meilleur.
Même s'il n'avait été que de courte durée, la touche finale avait quelque chose d'excitant. Tout en se passant la langue sur les lèvres pour continuer à profiter de la saveur de Neven, Sejan posa ses mains sur le torse de l'herboriste, puis les fit glisser vers le bas, pour enfin l'enlacer à la taille.
Les yeux fermés, il profita du petit massage de crâne, laissant sa tête dodeliner au rythme des gestes de Neven. Lorsque celui-ci l'embrassa dans le cou, le Créateur raffermit sa prise et plaça sa bouche tout contre une oreille du demi-Alf.
En fait, non. Je n'ai toujours pas bien saisi ce que vous ressentez. Mais vous pouvez réessayer.
Il lui sourit. Oh bien sûr, il avait une étincelle de désir dans le regard, mais il était surtout réellement heureux de la tournure des événements.
Mais on ne va pas rester là éternellement, venez.
Son invitation se poursuivit dans ses gestes. Il commença par défaire lentement l'étreinte et prit les deux mains de Neven dans les siennes. Confiant, il se releva sans lâcher son ami et l'entraîna doucement du côté du lit. Sejan posa ensuite ses paumes sur les avant-bras du guérisseur et le fit s'asseoir sur le matelas, avant de se poser sur ses genoux, à califourchon. Ses doigts remontèrent le long des bras de Neven pour saisir ses épaules, puis il en embrassa une, puis une joue, tout doucement, avant de caresser des lèvres cette même joue.
Puis enfin, il l'embrassa réellement, sans retenue, sans prétention, sans précipitation, les yeux ouverts. Il en crevait juste d'envie et laissait libre cours à son appel de tendresse. Il embrassa les lèvres de son ami à plusieurs longues reprises, appréciant simplement le contact chaud et doux. Il lui fit une petite bise sur le nez, puis passa le bout de sa langue sur une commissure des lèvres de Neven.
Sans forcer, il se pencha en avant, faisant s'allonger le métis aux cheveux gris. Lui-même ramena les siens sur un côté puis resta un moment penché au-dessus de son ami, contemplant sa beauté.
Même s'il n'avait été que de courte durée, la touche finale avait quelque chose d'excitant. Tout en se passant la langue sur les lèvres pour continuer à profiter de la saveur de Neven, Sejan posa ses mains sur le torse de l'herboriste, puis les fit glisser vers le bas, pour enfin l'enlacer à la taille.
Les yeux fermés, il profita du petit massage de crâne, laissant sa tête dodeliner au rythme des gestes de Neven. Lorsque celui-ci l'embrassa dans le cou, le Créateur raffermit sa prise et plaça sa bouche tout contre une oreille du demi-Alf.
En fait, non. Je n'ai toujours pas bien saisi ce que vous ressentez. Mais vous pouvez réessayer.
Il lui sourit. Oh bien sûr, il avait une étincelle de désir dans le regard, mais il était surtout réellement heureux de la tournure des événements.
Mais on ne va pas rester là éternellement, venez.
Son invitation se poursuivit dans ses gestes. Il commença par défaire lentement l'étreinte et prit les deux mains de Neven dans les siennes. Confiant, il se releva sans lâcher son ami et l'entraîna doucement du côté du lit. Sejan posa ensuite ses paumes sur les avant-bras du guérisseur et le fit s'asseoir sur le matelas, avant de se poser sur ses genoux, à califourchon. Ses doigts remontèrent le long des bras de Neven pour saisir ses épaules, puis il en embrassa une, puis une joue, tout doucement, avant de caresser des lèvres cette même joue.
Puis enfin, il l'embrassa réellement, sans retenue, sans prétention, sans précipitation, les yeux ouverts. Il en crevait juste d'envie et laissait libre cours à son appel de tendresse. Il embrassa les lèvres de son ami à plusieurs longues reprises, appréciant simplement le contact chaud et doux. Il lui fit une petite bise sur le nez, puis passa le bout de sa langue sur une commissure des lèvres de Neven.
Sans forcer, il se pencha en avant, faisant s'allonger le métis aux cheveux gris. Lui-même ramena les siens sur un côté puis resta un moment penché au-dessus de son ami, contemplant sa beauté.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 6 Juin 2014 - 0:08
À la réplique de Sejan, le demi-Alf rit tout bas, à bouche fermée. Il se laissa entraîner jusqu'au lit, prenant son compagnon par la taille lorsqu'il s'assit sur ses genoux. Chaque baiser fut rendu avec une tendresse infinie. La délicatesse caractéristique de Neven était toujours présente, et il semblait que jamais il ne s'en défaisait.
Un silencieux soupir d'aise s'échappa des lèvres entrouvertes de l'herboriste, une fois que Sejan cessa de l'embrasser sur les lèvres. Il se sentait comme enroulé dans des couvertures moelleuses, aussi détendu qu'un chat s'étirant au soleil. Il fut cependant surpris en se sentant poussé en arrière, et fixa son comparse avec les yeux légèrement écarquillés. Puis l'émerveillement l'emporta.
D'un geste lent, Neven effleura la joue de Sejan du dos de la main. Une esquisse de sourire releva les coins de sa bouche, tandis que son regard s'attendrissait visiblement.
- Vous êtes magnifique, souffla-t-il.
Sans un mot de plus ni la moindre mise en garde, le guérisseur fit gentiment rouler son ami sur le côté et se cala tout contre lui. Il posa la joue contre son torse et, les yeux fermés, écouta les battements de son cœur en le serrant dans ses bras. Le sourire qui avait éclos un peu plus tôt s'était élargi, marquant de très discrètes fossettes sur les joues du semi-Alf. Il semblait plus paisible que jamais.
Un silencieux soupir d'aise s'échappa des lèvres entrouvertes de l'herboriste, une fois que Sejan cessa de l'embrasser sur les lèvres. Il se sentait comme enroulé dans des couvertures moelleuses, aussi détendu qu'un chat s'étirant au soleil. Il fut cependant surpris en se sentant poussé en arrière, et fixa son comparse avec les yeux légèrement écarquillés. Puis l'émerveillement l'emporta.
D'un geste lent, Neven effleura la joue de Sejan du dos de la main. Une esquisse de sourire releva les coins de sa bouche, tandis que son regard s'attendrissait visiblement.
- Vous êtes magnifique, souffla-t-il.
Sans un mot de plus ni la moindre mise en garde, le guérisseur fit gentiment rouler son ami sur le côté et se cala tout contre lui. Il posa la joue contre son torse et, les yeux fermés, écouta les battements de son cœur en le serrant dans ses bras. Le sourire qui avait éclos un peu plus tôt s'était élargi, marquant de très discrètes fossettes sur les joues du semi-Alf. Il semblait plus paisible que jamais.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 6 Juin 2014 - 1:02
La main de Neven était si douce, si douce... Sejan sourit largement au compliment, laissant entrevoir des dents bien plus blanches que la plupart des Rhadamanthiens. Chose normale, somme toute, mais pas si courante sur ce continent. Il embrassa ensuite les doigts fins de son ami ; ils avaient une légère et agréable odeur de plantes médicinales.
Il semblerait que nous pensions à la même chose.
Ses yeux brillaient, et il commençait à se sentir fiévreux, sans qu'il eût pu dire si la cause en était son état ou la situation. Il lui semblait - et il espérait - qu'ils n'en étaient qu'au début. Il ne voulait se reposer tout de suite, ou alors dans les bras de son... amant ? Lorsque ce dernier changea leur position, le kimono sur les épaules du Créateur tomba mollement sous sa nuque. Il se sentait comme sur un nuage, enveloppé dans la douceur de Neven qui lui embrumait le cerveau et lui faisait oublier la douleur. La légère pression que son sauveur exerça sur lui la raviva très, mais alors très légèrement, et elle ressemblait plus à un mauvais rêve qu'à autre chose.
Sejan resta un moment ainsi, à profiter de l'instant auquel les deux hommes se laissaient aller en toute sérénité. Les yeux fermés, le nez dans la chevelure de satin de l'herboriste, une main caressant distraitement tout ce qui pouvait être caressé à portée de main, il aurait pu s'endormir ainsi. Mais quelque chose en lui n'était toujours pas rassasié. Sans bouger, en mettant toute son énergie à entrouvrir les yeux, il implora son ami d'une voix pâteuse :
S'il te plaît, mord-moi encore, comme tout à l'heure. N'importe où conviendra.
Il semblerait que nous pensions à la même chose.
Ses yeux brillaient, et il commençait à se sentir fiévreux, sans qu'il eût pu dire si la cause en était son état ou la situation. Il lui semblait - et il espérait - qu'ils n'en étaient qu'au début. Il ne voulait se reposer tout de suite, ou alors dans les bras de son... amant ? Lorsque ce dernier changea leur position, le kimono sur les épaules du Créateur tomba mollement sous sa nuque. Il se sentait comme sur un nuage, enveloppé dans la douceur de Neven qui lui embrumait le cerveau et lui faisait oublier la douleur. La légère pression que son sauveur exerça sur lui la raviva très, mais alors très légèrement, et elle ressemblait plus à un mauvais rêve qu'à autre chose.
Sejan resta un moment ainsi, à profiter de l'instant auquel les deux hommes se laissaient aller en toute sérénité. Les yeux fermés, le nez dans la chevelure de satin de l'herboriste, une main caressant distraitement tout ce qui pouvait être caressé à portée de main, il aurait pu s'endormir ainsi. Mais quelque chose en lui n'était toujours pas rassasié. Sans bouger, en mettant toute son énergie à entrouvrir les yeux, il implora son ami d'une voix pâteuse :
S'il te plaît, mord-moi encore, comme tout à l'heure. N'importe où conviendra.
- InvitéInvité
Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 11 Juil 2014 - 2:50
- S'il te plaît, mord-moi encore, comme tout à l'heure. N'importe où conviendra.
Neven avait noté le tutoiement de Sejan, mais aussi son état et son ton. Son esprit s'éclaircit alors à nouveau et il revint à lui. Il s'écarta légèrement, bien qu'à contrecœur.
- Ce n'est pas raisonnable. Pas... Pas maintenant.
Il se glissa hors de l'étreinte et se redressa, s'asseyant sur le bord du lit. Avec une caresse presque maladroite à la joue de son ami, l'herboriste se leva finalement. L'atmosphère du moment, qui lui avait embrumé l'esprit de sa tendresse, s'était presque entièrement dissipée. Pas assez pour qu'il n'ait pas encore envie de se rallonger, mais trop pour qu'il le fasse.
C'est alors qu'un évènement acheva de le sortir de ses pensées. Un cri, au rez-de-chaussée. Des bruits d'affrontement, de chaises renversées, de verre brisé. De bottes sur le plancher. Les yeux écarquillés et l'esprit en ébullition, Neven réfléchit à toute vitesse. Il attrapa le fauteuil et s'en servit pour coincer la porte, fit fondre le mécanisme interne de la serrure et de la poignée, puis empila ses affaires dans son sac.
- Vite, Sejan ! Prépare-toi, il faut partir !
Il écarta brusquement le rideau de la fenêtre et l'ouvrit, se penchant aussi prudemment que possible pour s'assurer que la voix était libre. Aucun ennemi en bue. Ils avaient peut-être le temps de s'enfuir. Tout en faisant cela, il continuait d'écouter le désordre sous leurs pieds, et ce qu'il entendait n'annonçait rien de bon.
- Ce ne sont pas des monstres ou des démons. Des humains, pour la plupart, je crois. Cela signifie que nous sommes pris dans une attaque indépendante de la précédente.
Neven jura bruyamment, sans se soucier d'être vulgaire. Il avait, après tout, enrichi son vocabulaire d'insultes et expressions très colorées durant le temps passé à Rhadamanthe pendant son enfance, avec son père. Il était apparemment temps de les mettre à profit, bien qu'il n'ait pas l'air d'y avoir particulièrement réfléchi.
Des coups violents retentirent contre leur porte, surprenant presque le guérisseur dans sa réflexion. Le fauteuil ne semblait pas pouvoir tenir bien longtemps sous l'assaut. Neven plongea alors le regard dans celui de Sejan, un air d'urgence sur le visage. Il désigna la fenêtre d'une main.
- Peux-tu amortir notre chute ? Ce serait plus efficace que ma magie dans ce cas.
[Maintenant tu peux me taper.]
Neven avait noté le tutoiement de Sejan, mais aussi son état et son ton. Son esprit s'éclaircit alors à nouveau et il revint à lui. Il s'écarta légèrement, bien qu'à contrecœur.
- Ce n'est pas raisonnable. Pas... Pas maintenant.
Il se glissa hors de l'étreinte et se redressa, s'asseyant sur le bord du lit. Avec une caresse presque maladroite à la joue de son ami, l'herboriste se leva finalement. L'atmosphère du moment, qui lui avait embrumé l'esprit de sa tendresse, s'était presque entièrement dissipée. Pas assez pour qu'il n'ait pas encore envie de se rallonger, mais trop pour qu'il le fasse.
C'est alors qu'un évènement acheva de le sortir de ses pensées. Un cri, au rez-de-chaussée. Des bruits d'affrontement, de chaises renversées, de verre brisé. De bottes sur le plancher. Les yeux écarquillés et l'esprit en ébullition, Neven réfléchit à toute vitesse. Il attrapa le fauteuil et s'en servit pour coincer la porte, fit fondre le mécanisme interne de la serrure et de la poignée, puis empila ses affaires dans son sac.
- Vite, Sejan ! Prépare-toi, il faut partir !
Il écarta brusquement le rideau de la fenêtre et l'ouvrit, se penchant aussi prudemment que possible pour s'assurer que la voix était libre. Aucun ennemi en bue. Ils avaient peut-être le temps de s'enfuir. Tout en faisant cela, il continuait d'écouter le désordre sous leurs pieds, et ce qu'il entendait n'annonçait rien de bon.
- Ce ne sont pas des monstres ou des démons. Des humains, pour la plupart, je crois. Cela signifie que nous sommes pris dans une attaque indépendante de la précédente.
Neven jura bruyamment, sans se soucier d'être vulgaire. Il avait, après tout, enrichi son vocabulaire d'insultes et expressions très colorées durant le temps passé à Rhadamanthe pendant son enfance, avec son père. Il était apparemment temps de les mettre à profit, bien qu'il n'ait pas l'air d'y avoir particulièrement réfléchi.
Des coups violents retentirent contre leur porte, surprenant presque le guérisseur dans sa réflexion. Le fauteuil ne semblait pas pouvoir tenir bien longtemps sous l'assaut. Neven plongea alors le regard dans celui de Sejan, un air d'urgence sur le visage. Il désigna la fenêtre d'une main.
- Peux-tu amortir notre chute ? Ce serait plus efficace que ma magie dans ce cas.
[Maintenant tu peux me taper.]
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Re: [Archivé] À l'aventure compagnons ! (Mais où est donc la baston ?) [sp Sejan]
Ven 11 Juil 2014 - 17:02
Pas maintenant ?
Sejan avait haussé un sourcil. Pourquoi continuer plus tard ? Son bel ami semblait vouloir mettre un terme à leurs caresses et se détourna de lui, laissant un horrible vide encore tiède entre eux. Non seulement il était frustré de la tournure des événements, mais surtout, il craignait ce que l’herboriste allait lui sortir comme excuse. Il ne voulait pas aller plus loin avec un autre homme peut-être ? Le Créateur ne comptait plus le nombre de fois où on l’avait repoussé en disant cela. Lui, tout ce qu’il souhaitait, c’était qu’une même personne ait envie de le prendre dans ses bras plus d’une fois. Mais l’homme qui s’était blotti contre lui quelques instants auparavant était devenu froid si rapidement qu’il craignit de se faire mettre à la porte ou quelque chose du genre.
Le cœur serré, il réagit au même moment que Neven au vacarme en bas de l’auberge et commença à se rhabiller sans attendre que le semi-Alf le lui conseille. Sejan remit rapidement mais correctement ses kimonos et se créa un obi plus décoratif avant de le placer soigneusement. Le moment avait beau ne plus être à la volupté, il jeta un œil vers le soigneur tout en se coiffant un peu mieux. Avec une dextérité née de l’habitude, il se fit un chignon rapide qui finissait pas une longue queue de cheval et l’attacha avec des épingles à cheveux incrustées d’améthyste. Le temps que Neven fasse son sac, Sejan était redevenue une femme.
Sans se préoccuper de son langage ni de son empressement de fuir, elle fit apparaître dans ses mains une longue et splendide épée. Tranchante et étincelant d’un reflet argenté, la Créatrice s’assura cependant qu’elle était très maniable, non sans avoir brièvement admiré les multiple incrustations sur sa garde.
Il y a bien mieux que s’enfuir, Neven ! Reste bien derrière moi !
Les épaules écartées, elle s’était placée entre son compagnon et l’entrée, bien décidée à le protéger des ennemis qui n’allaient pas tarder à défoncer la porte. Et au premier signe de craquement, elle se tint prête et plongea vers le premier homme sorti pour le transpercer de sa lame qui alla s’enfoncer dans le buste du second. Les autres avaient beau être nombreux, ils ne pouvaient pas passer en même temps par la porte et Sejan se fit un plaisir de les cueillir de la pointe jusqu’à la garde de son épée. Elle aurait aimé créer d’autres armes, mais restait méfiante quant à son état et n’était pas certaine de pouvoir supporter trop de créations à la fois. Observant d’autres humains qui se ruaient sur elle, elle esquiva un coup en tournant sur elle-même et en décapita deux d’un geste. Leurs lames étaient heureusement d’une facture bien moindre que la sienne. D’un autre côté, la douleur qui revenait progressivement à sa poitrine commençait sérieusement à la gêner dans son combat. Elle était certaine que Neven devait désapprouver ce qu’elle faisait, mais elle ne pouvait pas rester les bras croisés et juste s’enfuir quand on essayait de les tuer, elle et son amant. Et aussi, elle voulait qu’il voit cet aspect d’elle, qu’il comprenne ce qu’elle était, si ce n’était pas déjà fait. À quel point elle se réjouissait de la mort de ses ennemis, et d’en être la cause.
Mais elle dû trop vite se rendre à l’évidence : au bout d’environ huit morts, elle savait qu’elle serait submergée par le nombre et la différence de condition physique. Pestant intérieurement, elle recula jusqu’à Neven, lui prit la main, embrasa la chambre de flammes tout droit sorties de son imagination et effectua un Pas de Côté, entraînant son ami avec elle hors de l’auberge. L’instant d’après, ils étaient de retour dans les montagnes, à des kilomètres du danger, aussi loin que la Créatrice avait pu les emmener, en fait. Épuisée autant à cause de l’utilisation de son don que du combat, elle se laissa aller à terre sur un genou en expirant longuement. La furie qu’elle avait été s’envolait peu à peu, et c’est le regard inquiet qu’elle leva le visage vers Neven.
Tu n’as rien ?
Sans même s’en rendre compte, elle avait continué à le tutoyer malgré son étrange comportement, mais elle doutait désormais du bien fondé de sa familiarité. La Créatrice avait cependant décidé de le protéger, lui qui n’en finissait pas de jouer avec ses émotions, et était finalement soulagée d’être encore à ses côtés, bien qu’inquiète de ce qu’il allait lui dire.
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