Elysion
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L'Arbre-Monde
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Elysionien.ne
Messages : 1304
Date d'inscription : 07/11/2010

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Epreuve 3 - Dea Kademia & Damned Town Empty Epreuve 3 - Dea Kademia & Damned Town

Jeu 7 Déc 2023 - 19:41

   

       
Epreuve 3 - Duo Miroir - Fête de la Paix

       

           
C'est quoi les histoires ?

           

La poussière est retombée, la trêve est actée. Une simple dispute avec un ami, le lendemain d'un conflit mondial, qu'importe, l'ennemi d'hier est maintenant le camarade d'aujourd'hui. Vous êtes réunis pour discuter des conséquences de l'affrontement, tirer votre épingle du jeu, et éviter qu'un tel problème arrive à nouveau.


           
Consignes et limitations

           

Vous avez deux jours pour échanger une réponse chacun, soit un total de deux messages.
Chaque message sera de maximum 1500 mots.
Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
Chaque post devra répondre à l’autre comme un reflet dans un miroir. Ce qui se passe dans un message devra  se retrouver dans l’autre, d’un point de vue différent, souvent inverse.


            
Annexes

           

Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

Bon jeu !


       

   

Anonymous
Linnéa Krämer
Invité

Epreuve 3 - Dea Kademia & Damned Town Empty Réponse Damned Town

Dim 10 Déc 2023 - 19:49
Linnéa Krämer

Présentation Damned Town:

Présentation de Linnéa Krämer:

La famine avait fondu sur nous, avec la même férocité qu’une buse envers sa proie, toutes serres dehors. Malgré nos précautions individuelles à type de celliers, aux étagères remplies de réserves, nous nous sommes vites retrouvés à court. Tous. Au bout d’une semaine déjà, les foyers les moins équipés, commencèrent à implorer la solidarité communautaire, désireux eux-aussi de continuer à alimenter leurs enfants, leurs ascendants. Les premiers relais se sont ainsi faits, pacifiques. Les plus riches donnaient aux plus démunis, sans l’once d’un regret. Nous étions déterminés à remonter la pente, ensemble. Nous nous en étions persuadés, l’épisode s’en irait aussi rapidement qu’il s’était installé.

Mais très vite, nous nous rendîmes compte des dégâts dévastateurs que pouvait avoir la privation sur la collectivité. De nouveaux tempéraments émergèrent dans la foule, plus belliqueux, plus hargneux. Et ce bel élan d’entraide fut balayé par un retour en puissance de la primitive loi du plus fort. Des groupes s’organisèrent pour repérer et piller les « cornes d’abondances », ces lieux où la nourriture abondait encore. Il devint déconseillé, voire franchement dangereux de se balader avec des collations, aussi petites soient-elles, de peur de se les faire racketter. Et ce même en plein jour. Dans les yeux des habitants, quelque chose changea. Un voile terne recouvrit notre entrain, et nos prunelles qui pétillaient autrefois prirent des lueurs tantôt rancunières, tantôt désespérées face à cette situation qui s’enlisait.

Nos dirigeants tentèrent bien sûr de mettre en place quelques mesures pour rétablir un peu d’ordre dans ce chaos naissant. Mais hélas, pris de court eux aussi, leurs discussions et débats mirent trop longtemps à aboutir à des décisions. Et quand ils purent appliquer en pratique ce qu’ils avaient soulevé en théorie, l’anarchie était déjà trop installée. Ils s’y cassèrent les dents - à défaut de pouvoir le faire en mangeant. J’ai ainsi vu les miens petit à petit dépérir, mourir à petit feu. Mes aïeux que les guerres passées avaient lessivés, eurent des reviviscences de ces horreurs passées. Beaucoup décompensèrent sur leurs maladies, les cachectiques en premier. Nous tentâmes tant bien que mal de les aider à retrouver « le droit chemin », à calmer leurs angoisses, panser leurs plaies, prioriser leurs besoins. Mais rapidement, nous comprimes que nous nous affaiblissions nous-mêmes, et que nous ne pourrions ni tenir nous, ni les faire tenir eux. Nous foncions droit dans le mur, sur tous les plans. Alors, je me suis tournée vers le Créateur. Je me suis enfermée dans ce qu’il me restait, l’espoir de la guérison. L’optimisme que quelque part, quelque chose ou quelqu’un saurait venir déloger ce grain de sable qui avait enrayé toutes nos mécaniques, gelant notre économie, notre système de santé, d’éducation, et semé la zizanie.

Je choisis de croire aujourd’hui que mes prières furent exaucées. Un jour, alors que je me rendais en tant que citoyenne à une table ronde, je croisais une femme qui, je l’ignorais encore, bousculerait tous nos acquis. Ce qui m’a interpellé de prime abord, fut la boîte aux cubes multicolores qu’elle tenait entre ses mains. Comme autant de pièces imbriquées d’un puzzle dont je ne connaissais pas le secret. Je ne l’avais en outre jamais vue, elle, sur ces terres. Elle arborait une chevelure bicolore, aux mèches réhaussées par des fils dorés. Ses yeux incandescents avaient l’air soucieux. Comment ne pas l’être me diriez-vous en des circonstances pareilles ? Nous attendions que la séance débat soit lancée, les portes n’étaient encore pas même ouvertes. Je pris mon mal en patience, et me surpris à apprécier sa compagnie. Proche d’elle, sans la connaître, j’eus l’impression folle qu’elle possédait la formule clé pour nous libérer. Mon ventre creusé, cette lancinante douleur épigastrique qui ne voulait plus me quitter, et surtout ce sentiment de faiblesse généralisée. Je n’en pouvais plus. Sentant d’ailleurs que mes jambes étaient sur le point de se mettre à trembloter, je me laissais glisser le long du mur, jusqu’à m’asseoir au sol, dans ce long corridor où nous évoluions encore seules.

Comme bien souvent, mes pensées s’égarèrent. Je fis le point sur ce que j’aurais souhaité évoquer face au reste de l’Assemblée juste après. Mais les doutes m’assaillirent. Ces arguments étaient-ils suffisamment solides ? Pertinents pour aider la communauté à avancer et se relever ? Qui étais-je, moi simple habitante, pour pointer de potentielles pistes de directives pour notre Etat ? J’inspirais lentement, puis me tournais vers cette inconnue. Je levais les yeux vers elle, et tentais de capter son regard.

« Je pense que nous arriverons à nous relever. De cette période d’épreuve, nous en avons désormais tiré des enseignements. Si nous ne serons jamais entièrement à l’abri de nouvelles vagues de famine comme celle terrible que nous venons de vivre, nous sommes désormais plus armés, si je peux me permettre l’expression, pour lutter. »

Je sentis mon cœur tambouriner un peu plus fort dans ma poitrine à l’énonciation de ces maigres faits. J’y croyais profondément.

« Je pense que nous nous sommes trop vite désorganisés. Nous avons perdu énormément de ressources en priorisant nos cercles proches, en ne tenant aucun compte. Cette absence de suivi des stocks a clairement pu favoriser l’émergence des réseaux et trafiquants. Nous avons priorisé nos anciens, mais uniquement ceux qui habitaient nos maisons respectives. Nous n’avons alors pas pu prendre en compte leurs besoins spécifiques, puisque nous disposions de très peu. Alors, nous aurions pu envisager de collectiviser une partie de nos ressources individuelles, qui aurait officiellement été destinée aux résidences de nos ainés et aux établissements de soins. Cette gestion assurée par l’état aurait permis à nos aïeux d’avoir un filet plus sécurisant, et nous de nous délester aussi de cette lourde gestion. Cela aurait été une peur en moins de se faire piller.

Sur un autre plan, nous aurions pu nous organiser différemment au sein des quartiers avec pourquoi pas les mères et les nouveau-nés ensemble. Ainsi, nous pouvons espérer limiter les carences affectives des bébés, les préserver davantage de la violence extérieure. Cela pourrait en outre permettre aux mères affamées qui ne peuvent plus allaiter de trouver de l’aide auprès d’autres mères qui elles ont encore du lait à donner. Je ne parle pas des ressources et de l’aide que chacune pourrait aussi trouver en ses compares. Il faut tout un village pour élever un enfant m’a-t-on un jour dit tellement cela nécessite en temps, en énergie, et en ressources. Nous pourrions leur proposer là une ébauche de village. »


Il est évidemment bien aisé de parler de la tempête une fois passée, et de trouver à redire sur la gestion de crise qui a été faîte. Néanmoins, une telle réflexivité restait vitale. Il était temps de mettre nos égos de côtés dans le but de faire émerger et pérenniser la culture positive de l’erreur. Reconnaître pour mieux prévenir.

« Enfin j'imagine que nous devons apprendre à revenir à des méthodes de production un peu différentes de celles que nous connaissons, de sorte à pouvoir exploiter les compétences de chacun. A nouveau, collectiviser nos efforts pour aller semer, planter, récolter, cuisiner, cueillir, chasser, transformer… Nous sommes tous des êtres de talents, il nous faut réfléchir aux groupes de travail à monter, et apprendre à s’écouter les uns des autres. Et plutôt que de s’épuiser à trouver la nourriture déjà faîte, pourquoi ne pas investir dans cet effort de production, même s’il existe toujours ce risque que les récoltes soient mauvaises, que la chasse soit infructueuse et qu’elle n’ait coûté en efforts plus qu’elle n’ait apporté… »

Je dus m’arrêter un temps lorsque je réalisais que mon souffle se raréfiait. Les rougeurs montèrent immédiatement réchauffer le haut de pommettes lorsque je compris que j’avais parlé d’une traite, sans même écouter les arguments potentiels de cette femme. Sans même me demander si elle était prête à accueillir mon monologue. La laissant un peu en paix, je clôturais tant bien que mal ma pensée. J’avais souffert, comme les autres, je m’étais remise en question, comme les autres. Mais nous avions travaillé à la suite de cette phase de chaos, pour enrayer ce mécanisme qui nous avait broyé. Et à nouveau, je me sentais pleinement optimiste quant à l’avenir. Beaucoup de belles choses étaient à venir, de meilleures choses. Nous allions travailler ensemble à l’amélioration de notre système tout entier pour que jamais plus personne n’ait à souffrir comme nous avions souffert.

Je n’avais plus de raisons de rester à terre, il était temps de se relever pour avancer. Alors je repris un peu d’aplomb, prête à aider à la reconstruction de mon pays. L’optimisme était là.
Anonymous
Pandore
Invité

Epreuve 3 - Dea Kademia & Damned Town Empty Re: Epreuve 3 - Dea Kademia & Damned Town

Dim 10 Déc 2023 - 20:07
OK commentaires approfondis
Pandore

Dea Kademeia:
Pandore:

Pandore n’avait jamais franchi la barrière qui séparait Olympus des terres désolées. C’était étonnant de sa part, vu qu’elle avait cette manie de foncer tête baissée sans réfléchir aux conséquences et que sa curiosité surpassait souvent sa prudence, mais savoir ce qu’il y avait de l’autre côté ne l’avait jamais intriguée. Jusqu’à aujourd’hui. Elle avait perçu quelque chose, une faille ? En tout cas, elle avait laissé sa boîte dans sa chambre aux bons soins de ses colocataires – ni Médusa ni Iris n’étaient du genre à tenter de l’ouvrir – et elle était allée voir. Tout se passait relativement bien. Pas de monstre, pas de Tartare pour la forcer à revenir. Jusqu’à ce que la boîte revienne entre ses mains, comme elle le faisait souvent.
Ouverte sur la face de la famine.

Son premier réflexe avait été de courir jusqu’à Olympus. Sauf que les olympiens semblaient dans leur état normal. Le temps qu’elle revienne, la disette aurait dû se répandre. Tout le monde aurait dû être pris d’une faim insatiable, la nourriture aurait dû commencer à manquer. Pourtant, ses camarades allaient parfaitement bien. Ils sortaient de la cafétéria, paisibles, sans la moindre trace d’appétit dévorant. Intriguée, elle avait tenté de réabsorber le mal dans la boîte, en vain. C’était Hermès qui lui avait fourni la réponse. La personne qui avait pris sa boîte et l’avait ouverte n’était pas d’Olympus. Il avait perçu un portail. C’était avec l’aide des dieux primordiaux qu’ils avaient pu retracer le monde d’origine du voleur. Et l’envoyer sur place, vu qu’elle était la seule à pouvoir réabsorber les maux de sa boîte.

C’était étrange, de quitter Olympus. Elle savait qu’elle avait, dans sa vie précédente, fait partie du monde des mortels. Impossible de côtoyer des dieux comme Apollon au quotidien sans avoir un minimum conscience d’être d’une autre espèce. Sauf qu’elle n’en avait aucun souvenir et que, comme tout le monde à la Dea Kademeia, elle n’avait jamais mis les pieds hors de la ville à laquelle se résumait leur monde.

Tout autour d’elle était différent. Depuis combien de temps la famine avait-elle envahi cet endroit ? Les choses semblaient déjà tellement graves, tellement intenses, alors que pour elle il ne s’était écoulé que quelques heures. Le temps s’écoulait plus lentement sur Olympus, sans doute. Dans ce monde où tout tournait au drame, elle peinait à se sentir concernée. Elle voulait récupérer la famine, l’enfermer, et rentrer chez elle. Ces mortels dont elle avait fait partie dans une autre vie, elle s’en sentait terriblement détachée. Mais en même temps, si elle refermait la boîte et récupérait son contenu, tout le monde serait sauvé. N’était-ce pas le plus important ?

Elle croisa une femme dans le couloir. Elle paraissait en peine, tremblant près d’un mur, affaiblie par la malnutrition. Combien de temps s’était écoulé depuis la libération du mal ? Pandore la regarda glisser vers le sol, et elle rebaissa les yeux vers la boîte. Il lui suffisait de la refermer et cette fille irait mieux.

- Reviens.

C’était un souffle, un appel, tandis qu’elle tendait la main face à elle, paume vers le haut. Une fumée blanchâtre s’éleva au-dessus des sols asséchés, des gens affectés, de la jeune femme face à elle ; s’enroula autour de Pandore comme un nuage de brume. Elle ferma les yeux en laissant la sensation s’infiltrer sous sa peau. La faim. Dévorante, envahissante et insoutenable. Elle se plia en deux, les bras serrés sur son ventre. Le mal était libéré depuis trop longtemps. Il lui faudrait une éternité pour l’assimiler, le contrôler et le remettre dans sa boîte. Quand elle rouvrit les yeux, la jeune femme croisa son regard.

À mesure que l’énergie de Pandore la quittait, celle de l’inconnue semblait lui revenir. La faim changeait de corps, l’épuisement aussi. Un discours plein de détermination et d’espoir commença à prendre forme dans le couloir. Des solutions à la famine, des manières de lutter pour éviter que ça ne se produise à nouveau, pour éviter qu’une éventuelle disette identique ne détruise leur civilisation. Son estomac gargouilla et elle se mordit la lèvre. Manger ne servirait à rien. Et la nourriture ici devait servir à ceux qui en avaient vraiment besoin. Ces concepts étranges qui n’existaient pas à Olympus. Des bébés, des parents, des personnes âgées… Là-bas, chez elle, l’âge n’existait pas. C’était pour ainsi dire un chiffre, un indicateur de maturité, et leur corps s’y adaptait. Elle était en cycle 3, ce qui la rendait officiellement plus mature, physiquement et mentalement, que certains dieux de sa connaissance, mais en termes d’âge… elle se doutait qu’en cumulant leurs existences, elle ne tenait pas la distance.

Elle observa son cube, perplexe. À quoi bon se soucier de récoltes, de chasse, de solutions au sens large quand tout ce qu’il fallait, c’était fermer la boîte et s’assurer que personne ne pourrait la rouvrir ? Peut-être le casse-tête n’était pas assez compliqué ?

- Il me faut un puzzle plus élaboré. Des configurations plus difficiles à enclencher pour éviter de libérer un mal par erreur.

Avec la faim qui la tiraillait, elle avait du mal à réfléchir. Mais c’était important. Si n’importe qui pouvait venir d’un autre monde, jouer un peu avec sa boîte et condamner un univers à un mal terrible, c’est qu’elle n’était pas assez sécurisée.

Pendant qu’elle tentait vainement de mettre en place une nouvelle énigme à solutions multiples pour enfermer sa boîte, d’autres personnes entrèrent dans le couloir. Un groupe auquel elle se retrouva mêlée malgré elle. Elle, l’étrangère dont la simple présence semblait avoir fait disparaître la faim ; elle, la seule qui semblait en être encore victime. La jeune femme du couloir répéta son discours avec la même détermination, cet optimisme débordant auquel Pandore peinait à s’associer. Quand les regards se tournèrent vers elle, repliée dans son coin avec sa boîte, elle sursauta.

- Cette famine n’était pas votre faute.

Ce fut la seule phrase qu’elle prononça avant de se replonger dans son mutisme, peu versée qu’elle était dans les longs discours. Sa déclaration fit naître des murmures, des questions, jusqu’à ce qu’une personne un peu trop insistante finisse par la saisir par le bras et la ramener à la réalité. Pandore grogna.

- Je dois juste refermer la boîte. Trouver un nouveau casse-tête pour la protéger. Rentrer chez moi.

Une effervescence étrange s’empara de la salle. Alors elle comprit. Une fille étrange comme elle, dotée d’un pouvoir aussi puissant, passait-elle pour une sorte de… déesse ? C’était en tout cas l’impression qu’elle avait de cette euphorie générale. On se pressa autour d’elle pour l’aider, lui proposer des puzzles dont elle n’avait jamais entendu parler et que les gens s’efforcèrent de personnaliser, de combiner, de retravailler pour obtenir une clef inviolable autour de la boîte. En même temps, elle s’efforçait d’ignorer la faim qui se faisait plus envahissante à chaque seconde, emportant avec elle toute sa bonne humeur et son optimisme. Tous ces gens l’étouffaient.

Petit à petit, quelque chose finit par ressortir de ce chaos organisé. D’un côté, la jeune femme et son discours avaient suscité des réflexions auxquelles Pandore ne prêtait pas attention. De l’autre, le petit groupe qui s’était agglutiné autour de la Gardienne de la boîte avait réussi à concevoir quelque chose de fonctionnel. Elle le plaça dans la configuration choisie pour la famine, glissa la boîte à l’intérieur. Le reste de la salle se regroupa, fourmillant dans l’action.
Pandore attendait. Elle ferma les yeux, épuisée. Une lueur blafarde finit par naître au bout de ses doigts, forma une sphère d’un blanc sale que Pandore vint doucement ranger dans le réceptacle.

Elle n’avait plus de raison de rester ici, et elle n’avait envie que d’une chose : s’effondrer. Rappeler un mal était toujours aussi épuisant que déprimant et elle s’estimait chanceuse que les occasions soient rares. Elle n’avait plus ni force ni énergie. Il était temps de retourner à Olympus.

Mots : 1408
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