L'Arbre-MondeElysionien.ne- Messages : 1377
Date d'inscription : 07/11/2010
Votre personnage et ses relations
Date de naissance:
Âge:
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Lieu de vie:
Occupation:
Niveau de richesse:
Niveau de célébrité:
Relations principales:
Autres informations essentielles: 
Epreuve 4 - Damned Town & We Are Miraculous
Jeu 7 Déc 2023 - 20:50
Epreuve 4 - Duo Echo - Fête de la Créativité
C'est quoi les histoires ?
Bon gré mal gré, vous voilà embarqués dans un concours de talents ! Profitez de l’occasion pour fanfaronner, vous attirer l’admiration des spectateurs… ou tenter de ruiner le travail de vos concurrents ! Le tout avec humour, évidemment.
Consignes et limitations
Vous avez deux jours pour échanger une réponse chacun, soit un total de deux messages.
Chaque message sera de maximum 1500 mots.
Chaque texte devra faire écho au texte de l’autre. Cela peut être dans la structure du texte comme dans un élément qui y est repris par exemple, au-delà du thème général. L’écho doit être suffisant pour être remarqué, sans tomber dans la facilité (utiliser le même code de présentation, la même phrase d'accroche, répéter un même mot par exemple n’est pas suffisant pour un écho.)
Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
En contrainte supplémentaire, nous sélectionnerons aléatoirement - promis ! - deux types d'humour que vous devrez employer dans votre Duo, un par joueur. A vous de vous les répartir selon votre préférence !
Votre texte devra intégrer cet humour dans le fond ou la forme. Votre mission, si vous l'acceptez, est de faire rire le lecteur !
Méta-humour et satire
Annexes
Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster. Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.
Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.
Bon jeu !
Marinette Dupain-ChengInvité
Re: Epreuve 4 - Damned Town & We Are Miraculous
Dim 10 Déc 2023 - 12:30
OK commentaires approfondis
Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir à présent, Marinette Dupain-Cheng et sa présentation de Paris, une ville comme les autres.
Marinette encore à l’abri des regards derrière l’épais rideau rouge qui cachait également l’ensemble de la scène, prit une dernière inspiration avant que la foule ne se dévoile sous une pluie d’applaudissements chaleureux.
C’était un jour assez spécial. Alya, sa meilleure amie l’avait inscrite à ce concours de talents. Une occasion en or pour sortir de l’ombre. Toutes ces années à travailler sur ses créations allaient peut-être payer. Quoiqu’il pouvait se passer, la jeune femme avait pris énormément de plaisir, de la conception à la réalisation du projet de défilé de mode. D’autant plus qu’elle avait pu retrouver tous ses amis du collège pour l’épauler. Un sentiment de nostalgie qui lui donnait beaucoup de force et de courage pour affronter cette soirée.
Le décor était magnifique, à l’image de sa ville d’origine, Paris. En fond, on retrouvait une projection d’une rame de métro déserte, ou presque. La gaieté qui se dégageait laissait à penser que les microbes ornaient les barres métalliques et que les sièges étaient rongés par les punaises de lit. Un panneau lumineux indiquait « Trafic interrompu ». Une routine adorée par les habitants de la capitale.
Sur le bord gauche, il y avait un banc vert, suffisamment confortable pour qu’une silhouette s’y soit couchée, emmitouflée dans une couette douillette. On aurait presque envie d’y être. Tout à droite, un casque de sécurité orange, posé sur un marteau piqueur à l’horizontal. Au centre, des rubans de signalisation rouge et blanc qui encadraient un luxueux tapis rouge prêt à accueillir les mannequins pour le défilé qui allait avoir lieu.
La jeune styliste prit place devant le micro sur pied, entre le marteau piqueur et le ruban de droite. Les spots lumineux l’aveuglaient suffisamment pour ne pas apercevoir toutes ces paires d’yeux rivées sur elle et quelque part, ça la rassurait.
Légèrement angoissée, elle s’éclaircit la voix avant de prendre enfin la parole.
- Bonsoir à toutes et à tous, je m’appelle Marinette… une fille comme les autres. Ce soir, vous me faites l’honneur de pouvoir vous présenter mes créations. Avant de débuter, je tiens à remercier tous mes amis qui m’ont aidée dans la conception de ce fabuleux décor. J’ai également une pensée pour Gabriel Agreste, le plus grand créateur que notre monde ait connu…
Elle détourna le regard sur sa gauche, et la musique du défilé débuta en même temps qu’un adorable petit rat traversa la scène.
- Voici Zoé Lee dans cette jolie petite robe drapeau ! Les épaules sont dégagées pour profiter au maximum des rayons du soleil qui percent les buildings de La Défense. Le tout aux couleurs de notre pays. Un énorme nœud vient marquer sa taille, mettant en valeur sa silhouette d’actrice. Admirez ce magnifique sac « Baguette à main » ou aussi appelé le « HandBaguette ». Disponible en version mi-cuit et bien-cuit !
- Passons maintenant à Alya Césaire et son ensemble parfait pour affronter les courtes périodes de froid. Le classique béret fait son retour et même si les oreilles sont bien au chaud, pourquoi ne pas les habiller de ces boucles d’oreilles croissant ? Discrètes n’est-ce pas ? La couleur rouge n’est pas anodine ! Plus peur de se tâcher avec le vin chaud durant les fêtes. Existe évidemment en vin blanc.
- Et pour finir, je vous demande d’accueillir Adrien Agreste en personne ! Il nous fait également l’honneur de nous présenter son tout nouveau parfum « Ligne 13 » aux extraits de fromage ! Tout ça dans une tenue écolière marinière qui met en valeur sa virilité légendaire !
Après un dernier sourire à son ami qui quittait la scène, Marinette se tourna à nouveau face au public. La pression était redescendue, elle était satisfaite de sa prestation. A aucun moment elle n’avait bégayé et ça c’était un exploit !
- Excusez-moi !?
Une voix nasillarde rompit les applaudissements, sortant Marinette de sa petite bulle de bonheur. La jeune styliste plissa légèrement les yeux à la recherche de cet élément perturbateur. C’était elle. Décidément, elle n’était pas prête de sortir de sa vie.
- Peut-on m’expliquer pourquoi une fille de boulanger peut faire un défilé de mode alors qu’elle est très très loin d’être styliste ?
- Tiens, Chloé Bourgeois… Je suis désolée, je ne te vois pas très bien, la lumière est sur moi. Bien que tu sois toujours perdue dans ta jalousie et ta haine de l’autre, je vais te répondre. C’est simplement parce que j’ai quelque chose qui ne s’achète pas, et par conséquent, que tu n’auras jamais, du talent.
Marinette était sortie de son emprise toxique depuis un bon moment déjà, et elle n’avait plus peur de lui faire face. Échec et mat poussin. Les applaudissements reprirent, étouffant la pauvre Chloé Bourgeois qui devait se sentir ridicule, totalement ridicule.
Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir à présent, Marinette Dupain-Cheng et sa présentation de Paris, une ville comme les autres.
Marinette encore à l’abri des regards derrière l’épais rideau rouge qui cachait également l’ensemble de la scène, prit une dernière inspiration avant que la foule ne se dévoile sous une pluie d’applaudissements chaleureux.
C’était un jour assez spécial. Alya, sa meilleure amie l’avait inscrite à ce concours de talents. Une occasion en or pour sortir de l’ombre. Toutes ces années à travailler sur ses créations allaient peut-être payer. Quoiqu’il pouvait se passer, la jeune femme avait pris énormément de plaisir, de la conception à la réalisation du projet de défilé de mode. D’autant plus qu’elle avait pu retrouver tous ses amis du collège pour l’épauler. Un sentiment de nostalgie qui lui donnait beaucoup de force et de courage pour affronter cette soirée.
Le décor était magnifique, à l’image de sa ville d’origine, Paris. En fond, on retrouvait une projection d’une rame de métro déserte, ou presque. La gaieté qui se dégageait laissait à penser que les microbes ornaient les barres métalliques et que les sièges étaient rongés par les punaises de lit. Un panneau lumineux indiquait « Trafic interrompu ». Une routine adorée par les habitants de la capitale.
Sur le bord gauche, il y avait un banc vert, suffisamment confortable pour qu’une silhouette s’y soit couchée, emmitouflée dans une couette douillette. On aurait presque envie d’y être. Tout à droite, un casque de sécurité orange, posé sur un marteau piqueur à l’horizontal. Au centre, des rubans de signalisation rouge et blanc qui encadraient un luxueux tapis rouge prêt à accueillir les mannequins pour le défilé qui allait avoir lieu.
La jeune styliste prit place devant le micro sur pied, entre le marteau piqueur et le ruban de droite. Les spots lumineux l’aveuglaient suffisamment pour ne pas apercevoir toutes ces paires d’yeux rivées sur elle et quelque part, ça la rassurait.
Légèrement angoissée, elle s’éclaircit la voix avant de prendre enfin la parole.
- Bonsoir à toutes et à tous, je m’appelle Marinette… une fille comme les autres. Ce soir, vous me faites l’honneur de pouvoir vous présenter mes créations. Avant de débuter, je tiens à remercier tous mes amis qui m’ont aidée dans la conception de ce fabuleux décor. J’ai également une pensée pour Gabriel Agreste, le plus grand créateur que notre monde ait connu…
Elle détourna le regard sur sa gauche, et la musique du défilé débuta en même temps qu’un adorable petit rat traversa la scène.
- Voici Zoé Lee dans cette jolie petite robe drapeau ! Les épaules sont dégagées pour profiter au maximum des rayons du soleil qui percent les buildings de La Défense. Le tout aux couleurs de notre pays. Un énorme nœud vient marquer sa taille, mettant en valeur sa silhouette d’actrice. Admirez ce magnifique sac « Baguette à main » ou aussi appelé le « HandBaguette ». Disponible en version mi-cuit et bien-cuit !
- Tenue de Zoé Lee et son Baguette à main:
- Passons maintenant à Alya Césaire et son ensemble parfait pour affronter les courtes périodes de froid. Le classique béret fait son retour et même si les oreilles sont bien au chaud, pourquoi ne pas les habiller de ces boucles d’oreilles croissant ? Discrètes n’est-ce pas ? La couleur rouge n’est pas anodine ! Plus peur de se tâcher avec le vin chaud durant les fêtes. Existe évidemment en vin blanc.
- Tenue de Alya Césaire et ses boucles d'oreilles:
- Et pour finir, je vous demande d’accueillir Adrien Agreste en personne ! Il nous fait également l’honneur de nous présenter son tout nouveau parfum « Ligne 13 » aux extraits de fromage ! Tout ça dans une tenue écolière marinière qui met en valeur sa virilité légendaire !
- Tenue de Adrien Agreste et son parfum Ligne 13:
Après un dernier sourire à son ami qui quittait la scène, Marinette se tourna à nouveau face au public. La pression était redescendue, elle était satisfaite de sa prestation. A aucun moment elle n’avait bégayé et ça c’était un exploit !
- Excusez-moi !?
Une voix nasillarde rompit les applaudissements, sortant Marinette de sa petite bulle de bonheur. La jeune styliste plissa légèrement les yeux à la recherche de cet élément perturbateur. C’était elle. Décidément, elle n’était pas prête de sortir de sa vie.
- Peut-on m’expliquer pourquoi une fille de boulanger peut faire un défilé de mode alors qu’elle est très très loin d’être styliste ?
- Tiens, Chloé Bourgeois… Je suis désolée, je ne te vois pas très bien, la lumière est sur moi. Bien que tu sois toujours perdue dans ta jalousie et ta haine de l’autre, je vais te répondre. C’est simplement parce que j’ai quelque chose qui ne s’achète pas, et par conséquent, que tu n’auras jamais, du talent.
Marinette était sortie de son emprise toxique depuis un bon moment déjà, et elle n’avait plus peur de lui faire face. Échec et mat poussin. Les applaudissements reprirent, étouffant la pauvre Chloé Bourgeois qui devait se sentir ridicule, totalement ridicule.
images réalisées via Midjourney
- Luke [DT]Invité
Re: Epreuve 4 - Damned Town & We Are Miraculous
Dim 10 Déc 2023 - 19:52
OK commentaires approfondis
Mesdames et Messieurs, veuillez accueillir à présent, Luke Valentin Mellus interprétant le rôle de Marinette Dupain-Cheng, dans « Un défilé parisien » de Caprice
La scène se déroule dans un décor burlesque censé représenter une ville parisienne contemporaine de manière satirique. Au centre de la pièce se tient une malle en fer imposante.
LUKE, entrant sur scène avec un rideau rouge à la main : « Ne vous y détrompez point, je m’embaume ainsi dans cette parure pour me défiler de vos yeux scrutateurs. Vous comprenez j’imagine que j’essaie d’apaiser mon anxiété naissante en disparaissant dans ces draps de velours. Et lorsque d’un mouvement de main gracieux je me déferai de ce rideau, vous applaudirez. Vous comprenez ? Dans ce cas je m’exécute. Il se défait du rideau et observe les spectateurs d’un œil malicieux. Ils applaudissent. Merci, merci, je suis trop gênée, non il ne faut pas m’embarrasser de la sorte, vous êtes trop bons ! »
LUKE fait un tour de la scène en déroulant des banderoles rouges et blanches et en les accrochant à des piliers de la scène pour délimiter un espace. Puis, il retourne en coulisse et vient déposer un tapis rouge encore enroulé d’un côté de la scène.
LUKE : « Pour ma participation à ce concours d’interprétation contemporaine, permettez-moi de vous démontrer la futilité de la condition humaine à partir d’une catharsis satirique de la capitale du monde, j’ai nommé Damned Town ! Pardon, Paris ! Il rature ses notes et fait mine de reprendre sa lecture. Je ne suis pas certain de comprendre tous les mots inscrits ici, cette CAPRICE sait manier la plume avec une aisance qui me fait défaut. Enfin revenons-en au script. Il se racle la gorge. Où est le micro ? »
Un accessoiriste apporte un micro sur pied et le place devant LUKE. Un autre vient ajouter un casque orange sur sa tête. Un autre vient coller un sticker marteau-piqueur sur le manche.
LUKE : « Pouvez-vous me mettre les spots en plein dans les yeux pour que je ne puisse pas voir le public ? Merci, c’est parfait ! Bonsoir à toutes et à tous, je m’appelle Marinette...une fille pas comme les autres. Ce soir, vous me faites l’honneur de pouvoir vous présenter mes créations. Avant de débuter, je tiens à remercier tous mes amis qui m’ont aidé dans la conception de ce fabuleux décor. Une minute, quels amis ? Elle vient pourtant seulement de débarquer dans cet univers. Il s’agit probablement là d’un artifice pour l’Interforum. Revenons-en au script. J’ai également une pensée pour Gabriel Agreste, le plus grand créateur que notre monde ait connu. »
LUKE détourne le regard sur sa gauche, et la musique se met en route. On vient déposer un RAT sur la scène qui, pris de panique, décide de rester immobile sous les projecteurs.
LUKE, pendant qu’il se change sur scène : « Voici LUKE dans cette jolie petite robe drapeau ! Les épaules sont dégagées pour profiter au maximum des rayons du soleil qui percent les buildings de La Défense. Le tout aux couleurs de notre pays. Un énorme nœud vient marquer sa taille, mettant en valeur sa silhouette d’actrice. Admirez ce magnifique sac « Baguette à main » ou aussi appelé le « HandBaguette ». Disponible en version mi-cuit et bien-cuit ! Bon sang, si j’avais su que je devrais dévoiler mes jambes sur scène j’aurais pris le temps de m’épiler. Là n’est pas la question, c’est le moment où je suis censé parler à ce sans-abris. »
LUKE sort de la malle une baguette de pain encore chaude qu’il prend sous son bras. Des accessoiristes viennent déposer un banc vert sur le côté et l’un d’entre eux s’allonge dessus.
LUKE, d’une voix pompeuse : « Fichtre, après ce fantastique brunch au pied de la Tour Eiffel, je suis heureux d’être revenu de Province pour dépenser mon argent dans la capitale. Han, mais que vois-je, un pauvre sans-abris qui fait la manche. Je suis un bon protagoniste parisien, je me dois d’être pressé et de mauvaise humeur. Il s’approche du banc d’un pas ferme, expression sèche. Tiens pauvre âme, prends de ces pièces. Il arrache la mie de sa baguette et en sort des centimes qu’il jette à la tête de l’accessoiriste allongé. Bonne journée mon brave ! »
LUKE revient au centre de la scène, il se défait de la tenue et en sort une autre de la malle.
LUKE, déroulant le tapis rouge du pied tandis qu’il enfile la nouvelle tenue : « Passons maintenant à LUKE – encore, on ne l’arrête plus - et son ensemble parfait pour affronter les courtes périodes de froid. Le classique béret fait son retour et même si les oreilles sont bien au chaud, pourquoi ne pas les habiller de ces boucles d’oreilles croissant ? Discrètes n’est-ce pas ? La couleur rouge n’est pas anodine ! Plus peur de se tâcher avec le vin chaud durant les fêtes. Existe évidemment en vin blanc. Tiens, j’aurais probablement préféré la version vin blanc, vous comprenez certainement que rouge et blanc en cette période est particulièrement approprié. Non il me manque un verre de rouge, toi, petit-rat va m’en chercher un plutôt que de rester à rien faire ! »
Le RAT file en coulisse et vient ramener un verre de vin blanc. LUKE le renverse sur la tenue, il se brûle.
LE RAT : « Skouik skouik ! »
LUKE : « Encore une fois c’est de ma faute mon ami LE RAT, le script marquait pourtant du vin chaud. Il retire la tenue et en enfile une autre. Cher public revenons-en à la prestation théâtrale ! Et pour finir, je vous demande d’accueillir LUKE – toujours, à croire que je n’avais pas assez de budget pour enrôler un autre acteur – en personne ! Il nous fait également l’honneur de nous présenter son tout nouveau parfum « Ligne 13 » aux extraits de fromage ! Tout ça dans une tenue écolière marinière qui met en valeur sa virilité légendaire ! Attendez une minute, fromage et ligne 13 ? Il faut préciser le type de fromage car le munster n’est pas parisien que je sache. »
LUKE défile sur le tapis rouge en virevoltant au rythme de la musique qui se joue pour la deuxième fois. Il en profite pour asperger de parfum LE RAT qui est subjugué par l’attention.
LUKE, se tournant face au public : « Désormais, je vais enlever ma tenue à nouveau, je ne vais pas bégayer car j’ai appris mon texte par cœur. Puis vous applaudirez et mon ami LE RAT, je te prie d’aller mordre cette jeune femme au premier rang – vous n’êtes que SPECTATRICE j’entends bien mais je n’ai personne pour jouer le rôle de Chloé Bourgeois et vous êtes victime toute choisie – afin de l’empêcher de détruire ma prestation »
Le public applaudit, le RAT descend de la scène et la SPECTATRICE du premier rang se lève, indignée.
SPECTATRICE, en colère : « Excusez-moi !? Peut-on m’expliquer pourquoi un fils de luthier peut faire un défilé de mode alors qu’il est très loin d’être styliste ? »
LE RAT mord la jambe de la SPECTATRICE.
LUKE : « Tiens, SPECTATRICE... Je suis désolée, je ne te vois pas très bien, la lumière est sur moi. Bien que tu sois toujours perdue dans ta jalousie et ta haine de l’autre, je vais te répondre. C’est simplement parce que j’ai quelque chose qui ne s’achète pas, et par conséquent, que tu n’auras jamais, c’est moi l’acteur ici, avec du talent par-dessus le marché. Là je suis censé dire que je suis sortie de l’emprise toxique de la SPECTATRICE, et que je n’ai plus peur d’elle. Mais comme je n’avais déjà pas peur d’elle puisque vous comprenez, le RAT l’a déjà mordu, nous allons ensemble applaudir et étouffer la SPECTATRICE pour faire de son destin une tragédie ridicule »
LUKE applaudit, la SPECTATRICE disparaît dans la foule en délire, LE RAT termine la bouteille de vin blanc et le JURY accorde la première place à cette interprétation fantastique. Enfin, le JURY c’est vous, donc c’est à vous de nous donner la première place maintenant n’est-ce pas ?
LUKE, entrant sur scène avec un rideau rouge à la main : « Ne vous y détrompez point, je m’embaume ainsi dans cette parure pour me défiler de vos yeux scrutateurs. Vous comprenez j’imagine que j’essaie d’apaiser mon anxiété naissante en disparaissant dans ces draps de velours. Et lorsque d’un mouvement de main gracieux je me déferai de ce rideau, vous applaudirez. Vous comprenez ? Dans ce cas je m’exécute. Il se défait du rideau et observe les spectateurs d’un œil malicieux. Ils applaudissent. Merci, merci, je suis trop gênée, non il ne faut pas m’embarrasser de la sorte, vous êtes trop bons ! »
LUKE fait un tour de la scène en déroulant des banderoles rouges et blanches et en les accrochant à des piliers de la scène pour délimiter un espace. Puis, il retourne en coulisse et vient déposer un tapis rouge encore enroulé d’un côté de la scène.
LUKE : « Pour ma participation à ce concours d’interprétation contemporaine, permettez-moi de vous démontrer la futilité de la condition humaine à partir d’une catharsis satirique de la capitale du monde, j’ai nommé Damned Town ! Pardon, Paris ! Il rature ses notes et fait mine de reprendre sa lecture. Je ne suis pas certain de comprendre tous les mots inscrits ici, cette CAPRICE sait manier la plume avec une aisance qui me fait défaut. Enfin revenons-en au script. Il se racle la gorge. Où est le micro ? »
Un accessoiriste apporte un micro sur pied et le place devant LUKE. Un autre vient ajouter un casque orange sur sa tête. Un autre vient coller un sticker marteau-piqueur sur le manche.
LUKE : « Pouvez-vous me mettre les spots en plein dans les yeux pour que je ne puisse pas voir le public ? Merci, c’est parfait ! Bonsoir à toutes et à tous, je m’appelle Marinette...une fille pas comme les autres. Ce soir, vous me faites l’honneur de pouvoir vous présenter mes créations. Avant de débuter, je tiens à remercier tous mes amis qui m’ont aidé dans la conception de ce fabuleux décor. Une minute, quels amis ? Elle vient pourtant seulement de débarquer dans cet univers. Il s’agit probablement là d’un artifice pour l’Interforum. Revenons-en au script. J’ai également une pensée pour Gabriel Agreste, le plus grand créateur que notre monde ait connu. »
LUKE détourne le regard sur sa gauche, et la musique se met en route. On vient déposer un RAT sur la scène qui, pris de panique, décide de rester immobile sous les projecteurs.
LUKE, pendant qu’il se change sur scène : « Voici LUKE dans cette jolie petite robe drapeau ! Les épaules sont dégagées pour profiter au maximum des rayons du soleil qui percent les buildings de La Défense. Le tout aux couleurs de notre pays. Un énorme nœud vient marquer sa taille, mettant en valeur sa silhouette d’actrice. Admirez ce magnifique sac « Baguette à main » ou aussi appelé le « HandBaguette ». Disponible en version mi-cuit et bien-cuit ! Bon sang, si j’avais su que je devrais dévoiler mes jambes sur scène j’aurais pris le temps de m’épiler. Là n’est pas la question, c’est le moment où je suis censé parler à ce sans-abris. »
LUKE sort de la malle une baguette de pain encore chaude qu’il prend sous son bras. Des accessoiristes viennent déposer un banc vert sur le côté et l’un d’entre eux s’allonge dessus.
LUKE, d’une voix pompeuse : « Fichtre, après ce fantastique brunch au pied de la Tour Eiffel, je suis heureux d’être revenu de Province pour dépenser mon argent dans la capitale. Han, mais que vois-je, un pauvre sans-abris qui fait la manche. Je suis un bon protagoniste parisien, je me dois d’être pressé et de mauvaise humeur. Il s’approche du banc d’un pas ferme, expression sèche. Tiens pauvre âme, prends de ces pièces. Il arrache la mie de sa baguette et en sort des centimes qu’il jette à la tête de l’accessoiriste allongé. Bonne journée mon brave ! »
LUKE revient au centre de la scène, il se défait de la tenue et en sort une autre de la malle.
LUKE, déroulant le tapis rouge du pied tandis qu’il enfile la nouvelle tenue : « Passons maintenant à LUKE – encore, on ne l’arrête plus - et son ensemble parfait pour affronter les courtes périodes de froid. Le classique béret fait son retour et même si les oreilles sont bien au chaud, pourquoi ne pas les habiller de ces boucles d’oreilles croissant ? Discrètes n’est-ce pas ? La couleur rouge n’est pas anodine ! Plus peur de se tâcher avec le vin chaud durant les fêtes. Existe évidemment en vin blanc. Tiens, j’aurais probablement préféré la version vin blanc, vous comprenez certainement que rouge et blanc en cette période est particulièrement approprié. Non il me manque un verre de rouge, toi, petit-rat va m’en chercher un plutôt que de rester à rien faire ! »
Le RAT file en coulisse et vient ramener un verre de vin blanc. LUKE le renverse sur la tenue, il se brûle.
LE RAT : « Skouik skouik ! »
LUKE : « Encore une fois c’est de ma faute mon ami LE RAT, le script marquait pourtant du vin chaud. Il retire la tenue et en enfile une autre. Cher public revenons-en à la prestation théâtrale ! Et pour finir, je vous demande d’accueillir LUKE – toujours, à croire que je n’avais pas assez de budget pour enrôler un autre acteur – en personne ! Il nous fait également l’honneur de nous présenter son tout nouveau parfum « Ligne 13 » aux extraits de fromage ! Tout ça dans une tenue écolière marinière qui met en valeur sa virilité légendaire ! Attendez une minute, fromage et ligne 13 ? Il faut préciser le type de fromage car le munster n’est pas parisien que je sache. »
LUKE défile sur le tapis rouge en virevoltant au rythme de la musique qui se joue pour la deuxième fois. Il en profite pour asperger de parfum LE RAT qui est subjugué par l’attention.
LUKE, se tournant face au public : « Désormais, je vais enlever ma tenue à nouveau, je ne vais pas bégayer car j’ai appris mon texte par cœur. Puis vous applaudirez et mon ami LE RAT, je te prie d’aller mordre cette jeune femme au premier rang – vous n’êtes que SPECTATRICE j’entends bien mais je n’ai personne pour jouer le rôle de Chloé Bourgeois et vous êtes victime toute choisie – afin de l’empêcher de détruire ma prestation »
Le public applaudit, le RAT descend de la scène et la SPECTATRICE du premier rang se lève, indignée.
SPECTATRICE, en colère : « Excusez-moi !? Peut-on m’expliquer pourquoi un fils de luthier peut faire un défilé de mode alors qu’il est très loin d’être styliste ? »
LE RAT mord la jambe de la SPECTATRICE.
LUKE : « Tiens, SPECTATRICE... Je suis désolée, je ne te vois pas très bien, la lumière est sur moi. Bien que tu sois toujours perdue dans ta jalousie et ta haine de l’autre, je vais te répondre. C’est simplement parce que j’ai quelque chose qui ne s’achète pas, et par conséquent, que tu n’auras jamais, c’est moi l’acteur ici, avec du talent par-dessus le marché. Là je suis censé dire que je suis sortie de l’emprise toxique de la SPECTATRICE, et que je n’ai plus peur d’elle. Mais comme je n’avais déjà pas peur d’elle puisque vous comprenez, le RAT l’a déjà mordu, nous allons ensemble applaudir et étouffer la SPECTATRICE pour faire de son destin une tragédie ridicule »
LUKE applaudit, la SPECTATRICE disparaît dans la foule en délire, LE RAT termine la bouteille de vin blanc et le JURY accorde la première place à cette interprétation fantastique. Enfin, le JURY c’est vous, donc c’est à vous de nous donner la première place maintenant n’est-ce pas ?
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