Epreuve 3 - Elysion & Just Married
Epreuve 3 - Elysion & Just Married
La poussière est retombée, la trêve est actée. Une simple dispute avec un ami, le lendemain d'un conflit mondial, qu'importe, l'ennemi d'hier est maintenant le camarade d'aujourd'hui. Vous êtes réunis pour discuter des conséquences de l'affrontement, tirer votre épingle du jeu, et éviter qu'un tel problème arrive à nouveau.
Vous avez deux jours pour échanger une réponse chacun, soit un total de deux messages.
Chaque message sera de maximum 1500 mots.
Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
Chaque post devra répondre à l’autre comme un reflet dans un miroir. Ce qui se passe dans un message devra se retrouver dans l’autre, d’un point de vue différent, souvent inverse.
Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
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Bon jeu !
- AnnaEaquien.ne
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Re: Epreuve 3 - Elysion & Just Married
/Hrp/ Oui pour les commentaires simples et approfondis et la lecture à voix haute. /Hrp/
La nuit allait bientôt s’achever. Encore une heure, peut-être deux. Augustin attendait devant la porte du bordel. Sa cigarette se consumait lentement. C’était la troisième consommée sur ce seuil. Non, décidément, il ne voulait pas entrer là-dedans. Il pouvait déjà entrevoir son sourire victorieux et sa fierté écrasante. Cathleen Asmodée … Tenancière de mille et un lieux de vice. Il prit sa croix dans sa main droite, la serra et la porta à son front. Un peu de courage se disait-il. Tu as échoué et elle te laisse la vie sauve … C’est humiliant, mais tu dois continuer à avancer. Il soupira encore. Non, il n’avait pas le choix. Cette enclave de la débauche, il n’était pas parvenu à la fermer et avait par son obstination failli condamner sa paroisse … Il était temps de faire la paix même si cette dernière lui semblait comparable à la cendre émiettée sur le bord de ses manches …
Elle l’attendait dès l’entrée, évidemment. Elle était élégante dans le genre tapageur. Il reconnut toutefois que c’était finalement une tenue plutôt sobre par rapport aux fois précédentes. Pour le reste, que pouvait-il dire ? Elle jouait parfaitement son rôle d’hôtesse. Elle avait même eu le bon goût de l’installer dos à la scène pour qu’il profite le moins possible des trapézistes dévêtus. Pour la coupe de champagne, eh bien … Il ne pouvait pas la détester pour ça non plus. Certes, il nota que son sourire tandis qu’elle s’asseyait en face de lui avait bien dans ses commissures, des ombres moqueuses, mais ne l’avait-il pas mérité ?
Il buvait en silence et se concentrait sur le verni de la table plus que sur elle. Il se sentait si ridicule ici. Il fallait malgré tout qu’il se donne une contenance. Puisqu’elle l’avait invité, il s’était senti obligé, ou du moins il lui avait paru juste, de lui offrir quelque chose. Il était passé par bien des difficultés pour dénicher un présent pour celle qui lui semblait être son parfait opposé. Il nota d’ailleurs qu’il ne lui venait plus à l’esprit de la nommer “fille de Satan” quand il songeait à elle. C’était un progrès. Il finit par sortir de la poche intérieure de sa veste, une jolie petite sculpture de Sainte Rita de Cascia, la protectrice des causes désespérées.
« Le trait est simple, tout comme la réalisation, mais à mon sens, elle a une grâce toute singulière. Ni voyez pas une plaisanterie de ma part, mon but était véritablement de vous remercier. »
Il se dit d’ailleurs que finalement, il aurait peut-être dû s’inspirer de l’exemple de la sainte et se montrer plus ouvert vis-à-vis de son commerce.
Il se fit également la réflexion, en observant la réaction de Cathleen, qu’il aurait pu davantage expliquer son geste. C’était sans doute un peu prétentieux et peu attentionné d’être parti du principe qu’elle allait forcément saisir l’intérêt d’un tel objet. Elle le posa malgré tout avec politesse et il se dit que décidément, il avait été bien vindicatif en ne voyant en elle qu’une vulgaire dépravée.
Hasard ou non, elle rompit justement le silence entre eux en évoquant leur première rencontre. Il se sentit gêné à chaque mot. Il se rappelait en effet sa colère, ses propos et cet index qu’il ne cessait de pointer vers elle. Certes, il continuait à cet instant même de réprouver sa vie, mais jamais il n’avait eu le droit de se faire juge.
« Vous résumez notre rencontre avec une politesse que je ne mérite pas. J’ai été odieux ce jour-là et je vous présente mes excuses. Vous restez, qu’importe vos choix, un être à qui l'on doit le respect, et ce devoir si simple, je l’avais bien tristement manqué… »
Ses excuses étaient sincères, mais il comprit vite qu’elles étaient sans doute trop faciles. Pour la première fois, la conversation s’anima. Cathleen n’allait pas effacer en une statuette et quelques paroles, un conflit de plusieurs années. Elle attaqua donc sans pour autant se dévêtir de ses manières irréprochables. Évidemment, la grande manifestation devait bien ressurgir à un moment, il s’était préparé. Oui, il regrettait ce mouvement, mais de là à ce qu’elle parle d’artistes et de parfaite respectabilité… Il voulut se contenir, mais n’y parvint pas.
« Respectable établissement… Je vous dois le respect, ça, je peux le répéter autant que nécessaire. Le rassemblement était également une très mauvaise idée, je l’assume. Mais je vous en prie, ne me faites pas la leçon sur vos “artistes”. Madame Asmodée, vos employées sont pour la plupart des prostituées. Les premiers seront les derniers certes, mais ayez moins la décence de ne pas attendre de moi que je glorifie la luxure ! Et je vous signale que je n’ai jamais cherché à vous faire peur ! Je n’ai toujours voulu que votre bien et celui de cette ville ! »
Cette fois-ci la tension était bel et bien visible. Même si Cathleen demeurait maitresse d’elle-même, il ne pouvait manquer le relief de ses veines qui parcourait ses mains. Lui-même se sentait tremblant. Tout ce qu’il avait refoulé menaçait de sortir. Cette reine de Saba et son royaume de fange dans lequel elle attirait toutes ces pauvres âmes… C’en était trop, pourquoi donc était-il venu ? Elle était sans espoir, et ne l’avait jamais caché, ça, il devait l’admettre. Mais tout de même… Pourquoi était-elle si viscéralement incapable d’entendre raison ? … Il but une gorgée et finit par se reprendre. Au même instant, alors que la salle s’était vidée, il entendit le pianiste qu’il avait précédemment vu assoupi, entamer un morceau d’une profonde douceur.
De la façon la plus inattendue du monde, elle lui proposa une danse. Il avait rarement eu l’occasion de s’y adonner et même s’il appréciait l’équilibre des corps dans un ballet, ses pieds à lui étaient toujours restés sagement confinés dans leur rôle premier. Et puis pourquoi pas se dit-il. Il se souvint au moment de saisir sa main et de se lever des paroles d’une vieille chanson « avec toi, une dernière valse, au milieu des arbres morts » et comprit que c’était le moment ou jamais de pouvoir partir en paix.
C’était une rude femme d’affaire et lui un raide homme de foi. Il y avait pourtant dans cette salle vide remuée par quelques notes de musique, le début de quelque chose de doux pas encore nommé, et qui n’en avait pas besoin de toutes manières, puisqu’il était voué à s’écrouler avec les premiers rayons du soleil … Peut-être malgré tout allait-il rester un semblant de lui après l’aurore.
« Vous allez bientôt repartir vers d’autres affaires pressantes, n’est-ce pas ? Au-delà de nos différences, et de nos différends, sachez malgré tout que je ne regrette pas de vous avoir rencontrée, et que vous allez … d’une certaine façon, me manquer. »
Elle était touchée et c’était pour lui un plaisir singulier. Dans l’émotion commune qu’il traversait, il parvenait enfin à établir un contact, aussi éphémère soit-il, avec un être que sa foi lui désignait comme aimable et haïssable à la fois. La solution se trouvait peut-être dans un éloge de la douceur. Il ne la comprendrait jamais, elle non plus, alors tant pis, pas de passion, pas de colère, mais une affection tout aussi noble. Elle lui retourna ses paroles en expliquant qu’elle avait à faire et qu’elle devait repartir dans ces lointains pays qui venaient de quitter la guerre. Elle voulait aider à relever ses ruines et à en faire jaillir de nouvelles villes.
« Le monde que vous partez rebâtir ne sera sans doute pas exactement comme mon Dieu l’aurait souhaité, mais au moins il sera, et ce n’est déjà pas si mal. De mon côté, si je suis venu ce soir, c’est également pour vous faire mes adieux. Mon voyage me mène vers une terre à l’opposée de celle où vous vous rendez… »
Ils avaient atteint l’apogée de leur proximité au moment de s’effacer chacun de leur côté. Elle passa sa main dans ses cheveux et il ne s’en offusqua point. Le pianiste avait terminé. Son tabouret était désormais vide, son instrument s’était refermé. Presque toutes les lumières étaient éteintes. Ils regagnèrent leur place. Il termina sa coupe de champagne. Même tiède, il demeurait agréable en bouche.
« Vous rencontrez m’a permis de douter un peu plus et c’est une bonne chose. Je me rends dans un lieu où mon Dieu est le plus illustre des inconnus. Je ferai encore des erreurs, nous ne pouvons faire autrement, mais elles n’auront, je peux vous l’assurer, plus la même violence. »
Sur ces mots, il se leva et lui tendit la main pour la saluer. Il comprit toutefois en regardant sa paume qu’il n’avait pas besoin de se donner cette peine. Une petite perle gravée « C.A » roulait déjà doucement entre les lignes de sa peau. Il sourit et se dirigea vers la sortie.
- Cathleen AsmodeeRhadamantien.ne
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Re: Epreuve 3 - Elysion & Just Married
Cathleen Asmodée une fois n’était pas coutume attendait un homme. Elle ne l’attendait pas avec impatience mais elle espérait le voir venir. Cet homme c’était Augustin Klumes. Un prêtre et une femme d’affaire dans le monde de la nuit on aurait dit le début d’une mauvaise blague. Il n’en était rien. C’est l’adversité qui avait poussé ces deux êtres à se fréquenter. Bien qu’elle soit très occupée avec la reconstruction de Cruor et du Temple elle avait pris le temps de faire un tour dans ces autres petits établissements pour voir si l’ordre y régnait. C’est tout naturellement qu’elle avait invité Augustin à partager un verre quand elle était arrivée dans le cabaret de sa ville. Quand l’homme fit son apparition elle alla à sa rencontre sourire charmant aux lèvres.
Elle le salua chaleureusement en prononçant son nom complet. Elle ajouta qu’elle pensait qu’il ne viendrait pas mais qu’elle était ravie de l'accueillir dans son établissement. Un numéro de trapéziste se terminait alors qu’elle l’emmenait sur une des tables rondes en bois vernis ou les attendait deux verres de champagne.
“¨Promis, ce n’est pas du poison.”
Dit-elle à l’oreille de son adversaire. Avant de prendre place sur une des chaises en velours vert sapin. Elle l’observa longuement sourire un peu narquois aux lèvres il n’avait pas l’air à l’aise et celà amusait beaucoup la patronne. Après tout, il était en territoire ennemi en tant que vaincu.
Alors qu’elle s’amusait de sa visible gêne, l'homme fit quelque chose auquel elle ne s’était pas préparée. Il lui offrit une statuette. Un peu décontenancée par ce présent, elle se contenta de l’observer en le prenant dans ses mains. Elle le remercia en souriant. Le dernier numéro se déroulait sur scène et elle n’y prêtait aucune attention trop occupée à chercher qui pouvait être la sainte qu’elle tenait. Elle finit par la poser devant elle toujours en souriant. Elle reprit une gorgée de champagne en remerciant une seconde fois son invité.
Elle ne put s’empêcher d’évoquer leur première rencontre tant le chemin parcouru entre ce jour et ce moment de calme apparent était colossal.
“Je me souviens du jour et j’ai pu mettre un visage sur votre nom. J’ai bien cru que le maire allait sonner l’alarme tant vous débordiez de hargne. Je n’avais jamais vu une personne aussi révoltée contre mon travail.”
Des opposants elle en avait connu mais des aussi déterminés que Augustin Klumes jamais. Celà l’avait presque vexé ce jour-là. Elle s’était retrouvée insultée elle et son empire bâti sur le désir et le spectacle. Pourtant elle était une femme reconnue partout où elle passait. Redoutable femme d’affaire et veritable Show-woman elle sucitait d’avantage l’admiration que la haine. Jusqu’à la rencontre avec cet homme. Elle avait vu en lui dégoût et colère qu’elle lui inspirait. Un sourire plus narquois se fit sur ces lèvres en le voyant en face d’elle pourtant elle l’effaça en buvant un peu plus de champagne.
Voilà qu’il s’excusait. Il s’excusait d’avoir été odieux lors de leur rencontre. Mais ce n’était rien comparé au jour où elle avait eu le plaisir de le trouver devant le cabaret avec ses paroissiens. Elle s’empressa de le souligner.
“Oh ce jour là ne fut pas l’apogée de votre comportement odieux mon cher. Je ne vous ai jamais vu aussi remonté que lorsque vous étiez attroupés pancarte en main devant mon respectable établissement. Mes artistes ont eu peur ce jour-là. Moi pas. Vous ne m’avez jamais effrayé Augustin.”
Elle avait plongé ses yeux dans ceux du prêtre lorsqu'elle avait prononcé son nom. Elle avait toujours su qu’elle gagnerait ce combat. Après tout elle ne faisait rien de mal si ce n’est donner de la distraction et du plaisir à qui avait les moyens de se l’offrir. Elle vendait du rêve comme lui pouvait le faire avec sa religion. En ça elle n’avait jamais compris pourquoi elle lui inspirait tant de haine.
Le voilà qui recommençait. Il montait sur ses grands chevaux. Madame Asmodée sentit ses nerfs se tendre au fur et à mesure que l’homme parlait. Elle faillit dégoupiller quand ce dernier évoqua son bien et celui de la ville. Elle serra son poing sur la table pour ne pas lui lancer son cadeau la figure. Pourquoi diable venir ici si c’était pour de nouveau la provoquer. Elle siffla entre ses dents les mots suivants :
“Il suffit Augustin Klumes cette ville et moi même nous nous portons à merveille.”
Elle savait qu’avec sa force surhumaine elle pourrait le jeter dehors sans aucune difficultée. Mais elle ne l’avait pas fait venir pour ça et elle tenait à ce que son image à elle reste intacte. Alors elle n’en fit rien. Elle savait qu’il était impossible de reconnaître le bien que pouvait faire un lieu comme celui-ci pour un prêtre.
Cathleen soupira. Elle l’avait invité pour qu’il voit que celà n’avait rien de démoniaque et qu’elle non plus n’était pas une succube prête à le dévorer et voilà qu’elle perdait son sang froid. La musique qui jouait seulement pour indiquer aux derniers clients qu’il était temps de partir lui donna une idée. Elle se leva et saisit la main de son adversaire avec douceur.
“Dansons Augustin ce sera moins fatiguant que de nous battre.”
Et voilà qu’ils se balançaient ensemble au rythme de la musique. Laissant retomber toute la rancœur qu’ils pouvaient éprouver l’un envers l’autre. C’était un moment doux que Cathleen souhaitait offrir à cet homme. Elle qui n’était pas la femme la plus douce du monde savait se montrer sous un autre jour pour garder la tête haute.
Cathlee Asmodée s’était faite si douce qu’elle s’était perdue dans ses pensées jusqu’à que la voix de son cavalier la ramène à l’instant présent. Il évoquait le fait qu’elle n’était que de passage et puis il dit quelque chose qui la surprit une nouvelle fois. Elle allait lui manquer. Elle lui sourit avec tendresse cette fois ci.
“Je suis beaucoup trop impliqué dans la reconstruction du continent pour rester au même endroit trop longtemps…”
Elle se tut un instant avant de reprendre
“Mais je reviendrai vous voir je vous le promets Augustin.”
Elle aimait l’appeler par son prénom. Ca lui rappelait qu’il était tout aussi humain qu’elle et qu’en dehors de leur conflit moral il avait sans doute de grande qualité qu’elle pouvait somme toute apercevoir au travers de cette soirée.
Alors qu’il lui annonçait devoir partir à l’opposé de là ou elle reconstruisait son monde Cathleen sentait quelque chose se briser en elle. Pas comme une peine de cœur non celà n’avait rien avoir mais plus comme quand l’on perd un objet dont on s’était habitué sa présence. Oui voilà c’est ça, Augustin Klumes est ce tableau que l’on ne déteste pas mais qu’on ne sait pas pourquoi il est là et dont l’absence serait tout aussi étrange que sa présence. Elle osa un geste qui était un peu aventureux, elle passa sa main dans les cheveux de l’homme doucement délicatement.
“Ce sont donc nos adieux. Quand je pensais enfin réussir à vous connaitre un peu vous vous envolez.”
La musique touchait à sa fin, le silence revint petit à petit alors que les lumières s'éteignaient laissant seulement celle du bar qui était à leur proximité. Cathleen se détacha naturellement.
Maintenant qu’ils étaient de nouveau attablés Cathleen savait qu’elle entendait cette voix pour la dernière fois et que les paroles de cet homme étaient bien plus douces que lors de leurs premiers échanges. Elle posa les yeux sur la statuette qui lui avait été offerte plus tôt dans la soirée. Elle soupira. Elle voulait lui donner quelque chose aussi. Elle n’était pas au Temple ou se trouvait toutes ses affaires alors elle devrait se contenter de lui offrir quelque chose qu’elle avait avec elle. Soudain comme une évidence elle détacha son bracelet et en fit tomber une perle gravée de ses initiales. Elle ramassa la perle et la mit directement dans la main de l’homme la refermant dessus.
“Pour vous rappeler de ce moment de paix et de douter de temps en temps”
Elle lui fit un sourire tendre avant de le raccompagner vers la sortie sans dire un mot de plus.
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