Elysion
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L'Arbre-Monde
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Elysionien.ne
Messages : 1305
Date d'inscription : 07/11/2010

Votre personnage et ses relations
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Epreuve 5 - Esquisse Empty Epreuve 5 - Esquisse

Ven 8 Déc 2023 - 7:22

   

       
Epreuve 5 - Solo - Fête de la Prodigalité

       

           
C'est quoi les histoires ?

           

Accident ou coup de génie, magique ou technologique, vous vous retrouvez tout à coup devant vous-même enfant, et avez la possibilité d’échanger avec ce vous du passé. Que lui diriez-vous ? De se méfier de telle ou telle personne ? De persévérer ? De croire en l’avenir ? De ne pas jeter cette bouteille dans la mauvaise poubelle, sinon… “voilà ce qu’il va se passer” ?
C’est sûrement aussi le moment pour lui - ou vous - offrir un cadeau, pour l’aider ou le guider. Charité bien ordonnée commence par soi-même, après tout.


           
Consignes et limitations

           

Vous avez une journée pour poster un message de maximum 1500 mots. Vous pouvez utiliser un compteur de mots (trouvable ici). Vous pouvez faire moins de mots.
L’épreuve se termine dimanche 10 décembre à 23h59.
La forme est intégralement libre.


            
Annexes

           

Vous pouvez présenter au début de votre post votre personnage et son univers si vous jugez cela utile. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous pouvez préciser au début de vos posts du vocabulaire spécifique à votre univers. Cela ne compte pas dans les 1500 mots de votre réponse.
Vous n’avez pas besoin d’être inscrit sur Elysion pour poster.Il vous suffit d’utiliser le code de transformation (trouvable ici) pour faire apparaître votre pseudo et votre avatar. Pensez à le tester !
Dans un souci d'accessibilité, nous vous demandons de veiller à coder le moins possible vos messages.

Vous avez la possibilité au début de votre premier post ou à la fin de votre dernier post de préciser:
- que vous ne souhaitez pas de commentaires sur votre texte
- que vous souhaitez des commentaires approfondis sur votre texte
- que vous ne souhaitez pas que votre texte soit lu à haute voix
Si vous ne précisez rien, votre texte pourra recevoir des commentaires simples et être lu à haute voix.

Bon jeu !


       

   

Anonymous
Eelis [Esquisse]
Invité

Epreuve 5 - Esquisse Empty Re: Epreuve 5 - Esquisse

Dim 10 Déc 2023 - 22:29
Al'TW éventuels : un poil de vulgarité, mais sinon ça devrait aller (bon c'est un peu cynique)
Commentaires approfondis/plus critiques et lecture à voix haute tout à fait ok avec moi.

Présentation forum/perso:

Il était une fois, une énième réponse foireuse de la Mairie aux problèmes de santé mentale dans la police sur fond de détournement d’argent public vers une société qui a fait copain-copain avec un arbitre.

— Pour être franc, j’ai pas besoin de faire ce truc.
En face de moi, une psy trop souriante, vêtue de blanc dans une salle blanche, avec une blouse propre pour faire sérieux, des biscuits colorés pour faire sympa et un robot qui bloque la porte pour “garantir la confidentialité des échanges”.
— Ce n’est pas ce que dit votre dossier.
Devant mon silence, elle commence à le réciter :
— Vous êtes dépendant à l’alcool. Vous témoignez de cauchemars récurrents et de troubles du sommeil. Vos questionnaires relèvent une attitude pessimiste et des doutes récurrents sur votre mission. De surcroît, vous n’avez ni vie familiale, ni vie sentimentale, ni vie se…
— …Ouais, bon, ‘fin, c’est le classique. Et puis c’est pas parler une heure avec un robot qui a pompé mes infos persos qui va changer grand chose.
Je sais que c’est supposé être un genre de “version enfant” de soi auquel on doit causer pour se libérer l’esprit et blablabla, et que c’est super à la mode en ce moment… mais, nah, je déteste.
— Écoutez.
Elle se penche vers moi et me fait le regard du médecin qui voit un patient noyé dans son déni.
— Vous n’êtes pas le seul à avoir exprimé des réticences, après tout ce genre d’approche est encore méconnue dans vos services… Mais vous devez comprendre que le premier pas vers la résolution de ses problèmes consiste à les admettre et à s’ouvrir à de nouvelles expériences.
Ouais ben justement, je vais me lever et m’ouvrir à une nouvelle expérience qui est de sortir et d’aller boire un coup avec le collègue qui vient d’arriver. Ce sera plus productif.
— Accessoirement, votre participation est obligatoire.


Après dix soupirs et autant de tentatives de me défiler, je finis par enfiler les astrettes et me laisser guider dans le tuto qui rappelle les consignes, essentiellement du bullshit du type “parlez à votre enfant intérieur, encouragez-le dans ses rêves”. Juste après, on me laisse choisir le décor de réalité virtuelle qui accueillera la rencontre. Je veux pas savoir comment ils ont retrouvé mon collège ou la maison de mes parents, mais je choisis plutôt un de leurs lieux génériques supposés évoquer l’apaisement, en espérant que ce sera moins malaisant.

Ce sera donc un grand champ où poussent à perte de vue les éoliennes et leurs oranges juteuses. Je marche un peu, jusqu’à croiser mon fameux alter ego. Il a quoi.. 7 piges ? Et moi je vais bientôt en avoir 30, alors autant dire que j’ai pas une foutre idée de ce à quoi je pensais à l’époque. Il est happé par la vue d’un fruit. J'ai bien envie de lui en faire tomber un sur la tête pour écourter la séance…
Mais pour pas passer pour un psychopathe, je vais me contenter de lui réciter des banalités.

— Tu veux cette orange ?
Le gamin se retourne et hoche la tête.
— Eh bien… tu peux aller l’attraper toi-même. Tous les rêves sont atteignables et tu es, euh… plein de ressources, voilà.
J’ai pris les premières conneries qui passaient.
— Mais ça veut rien dire ce que tu dis.
‘Tain, tu pourrais jouer le jeu quand même. D’autant que tu es le jeu.
— C’est pas mon rêve d’avoir une orange. Et puis ça sert à rien de monter car si j’attends elle va tomber toute seule.
Oui, bon, je suis d’accord avec toi, mais j’aurai pas le droit de sortir d’ici si je te fais pas la morale.
— Tu sais… Dans la vie, il faut aller chercher les choses par soi-même, et non attendre qu’elles viennent à nous.
— Ben pourquoi ?
— Parce que c’est comme ça.
— Pourquoi c’est comme ça ?
J’ai bien envie de lui répondre “Parce que”, mais je sens qu’il va me saouler longtemps si je fais ça, donc je lui joue de la flute.
— Bon, euh… Je sais pas combien de temps t’a attendu, mais si ça se trouve, les oranges ont été codées pour ne jamais tomber. Donc tu vas rester là comme un couillon pour toujours.
Là, je sens que je le fais bouder et qu’il est sur le point de me dire que c’est injuste. Ce à quoi je lui répondrais bien “C’est la vie petit con” si j’avais pas peur de voir écrit en gros “fait pleurer des enfants” dans mon dossier.
— Mais t’inquiète pas, on va aller la chercher ensemble, hein ?
— J’ai pas envie de grimper, ça fait peur.
— T’as raison.
Ça a l’air dangereux et crever dans la SX ça fait sacrément mal, donc je vais certainement pas y aller non plus.

*

— Je vois que vous avez… essayé, disons, mais il faudrait vous ouvrir un peu plus.
La psy essuie les astrettes, pendant que je pique des bonbons sur le bureau.
— Enfin, réfléchissez-y. Peut-être que les choses se débloqueront d’ici la semaine prochaine.
— Comment ça, la semaine prochaine ?

C’est ainsi que j’appris que cette boîte avait réussi à vendre dix séances par agent de plus de cinq ans d’ancienneté. Un miracle de magouille politique à n’en pas douter.

*

Deuxième séance, même délire. On blablate sur ce que j’aimerais travailler, je réponds à côté, on finit par me dire que je dois être plus optimiste et c’est reparti pour une autre simulation. Cette fois, j’ai remarqué qu’on était dans l’intranet de la police, et donc que j’avais mon équipement.

— Tu veux cette orange ?
Quand il hoche la tête, je nous éloigne et sors mon arme de service. Je vise une orange pas trop haute et puis je tire dans sa tige pour qu'elle s’écrase sur le sol. Le gamin se jette sur le fruit en sautillant, puis admire mon arme.
— Je peux l’avoir ?
“Donne des flingues aux enfants”….
— Non.
— Pourquoi ?
Pourquoi… Euh…
Bon, ce serait un peu trop ironique qu’un flic dise que la violence n’est jamais une solution à envisager.
— Parce qu'il faut s’en montrer digne.
Je lui montre mon insigne. Ça c’est corpo.
— Ça prouve que je vais me servir de ça pour la bonne cause.
— C’est quoi la bonne cause ?
Celle des riches.
— Celle de la population.
Même gamin j’aurais pas gobé ça, mais puisque ces trucs ont pas le droit de trop douter du système qui les a engendrés, ça passe, et je peux lui recracher la merde qu'on nous sert en école de police.

*

— Vous voyez, j’ai été positif.
— Certes… Vous pourriez tourner dans une publicité pour la police, mais ce n’est pas ce qui est attendu de vous ici. Rencontrer votre enfant intérieur, c’est l’occasion d’évoquer vos doutes, vos espoirs, vos rêves… et d’envoyer un message plus personnel. Plus sincère.

*

Cinquième séance.

— Tu veux cette orange ?
Cette fois, c’est moi qui la tiens dans mes mains. On est chez mes parents, sur mon petit lit qui y ressemble pas vraiment. Il fallait plus intimiste.
— Pourquoi faire ?
— Rien.
Après tout, tu ne la voulais que parce qu’elle était inaccessible. Je parie que tu ne l’aurais pas mangée.
— Bon, tu rêves de quoi dans la vie ?
— Je sais pas, moi.
Fais un effort, je suis supposé t’encourager.
— Moi, euh… mon rêve, c’était d’éviter des tragédies.
— T’as réussi ?
— …Non.
— C’est nul.
— Oui.

*

— Vous voyez, j’ai été sincère.
— Vous avez un peu parlé de vous, c’est notable… Mais le but de cette thérapie, c’est avant tout de vous permettre de surpasser cette négativité.

Je commence à piger le truc. Ils font du faux et veulent qu’on y mette du vrai, mais quand on leur demande la définition qu’ils en ont, en fait, ça ressemble juste à du bullshit qui fait pleurer dans les chaumières.

*

Huitième séance. Dans un lycée trop propre.

— Heureusement que tu ne voulais pas d’orange.
— C’est le lycée où je vais aller ?
— Non. J’y suis allé, pas toi.

*

— Vous étiez bien parti, mais vous avez rechuté.
— On se demande pourquoi.
— Ecoutez…
— On a fait quatre séances, c’est ça ? J’en ai fait le double en cauchemar. C’est l’effet que me fait votre merde.
Je soupire, après des semaines d’angoisses existentielles.
— J’y ai réfléchi, hein. Je sais que même si au fond c’est les choses autour de moi qui ont besoin d’être soignées, et pas moi, je me rends quand même malade en courant après. Je vous crois même quand vous dites que ça marche sur les autres, après tout c’est les petites choses qui font du bien...
Je reste silencieux un moment. Parce que je sais pas trop quoi mettre derrière, en fait. Je sais tout ça, mais je suis pas d’accord quand même.
— Vous voulez pas plutôt une orange ?
Bon, j’ai compris.
— J’en ramènerai la semaine prochaine.




Mots : 1555. Merci pour votre lecture ♥
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